Lettre de H. Leremboure adressée à P. F. B. Darripe, à Sauveterre-de-Béarn (64)
Archive privée inédite
- Date: 27/05/1851
- Lieu: Bayonne (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur
Monsieur P. F. B. Darripe
à
Sauveterre de Béarn
Je m'empresse de répondre à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'ecrire le 24 de ce Mois.
Je n'ai aucune raison de tenir à la rédaction que je vous ai proposé, je suis donc pret à l'abandonner pour tout autre qu'il vous conviendra de préparer.
J'ai pris l'initiative de cette rédaction uniquement dans l'objet d'arriver plus promptement a une solution; elle ne m'a été inspirée, vous pouvez le croire, ni par M. Salaberry, ni par M. henri.
Je n'ai entendu faire le panégyrique de personne, ni faire allusion à des faits, des opinions ou des préoccupations que vous semblez désigner et qui me sont même entièrement inconnus.
Je n'ai eu qu'un but, celui d'être narrateur exact; de ne rappeler que ce qui était indispensable pour faire connaitre les causes du paiement, la coopération de chacun à ce paiement, et cela de manière à ce que dans un avenir quel qu'eloigné qu'il fut, l'acte portat lui même la preuve claire de ce qui avait été fait, sans que personne put se méprendre et, par une fausse interpretation, donner à ce paiement une autre cause ou un autre caractère, que celui qu'il doit avoir et conserver.
Ne vous y trompez pas, Monsieur, ces prévisions ou ces précautions, soyez en bien persuadé, ne vous concernent pas; entre personnes loyales et connues elles seraient parfaitement inutiles, si par la suite elles, elles seules, devaient s'en occuper; mais c'est au contraire pour l'époque ou les contractants n'y seront plus, ou les faits seront oubliés, ou imparfaitement connus, qu'il est utile, nécessaire, indispensable de mettre dans les actes les énonciations qui préviennent toute erreur dans leur appréciation.
Je vous le repète, je ne tiens pas du tout à la rédaction proposée et je suis pret à accepter celle que vous voudrez pourvu que rien d'essentiel n'y manque et qu'elle ne préte à aucune interprétation erronée.
Mais puisque vous n'acceptez pas le projet que je vous ai adressé, ayez l'extrème obligeance de m'en adresser un que je puisse soumettre à Paris.
J'ai l'honneur Monsieur, de vous saluer avec une parfaite Considération.
P. S. quant au mode de passer l'acte sous seing privé, en y reflechissant un peu vous verrez que sa signature, directement par M. henri a Paris, n'implique en rien aucune défiance quelconque de votre affection et de votre loyauté; elle à pour objet de simplifier la rédaction, d'eviter une Procuration, s'il y avait là un manque de confiance quelconque il s'adresserait plutot à moi qu'a vous.
J'aime à croire que sous ce rapport vous ne persisterez pas dans votre objection d'autant qu'ainsi l'acte ne sera censé connu que des personnes qui ont du nécessairement y participer et cela rentre dans les désirs que vous avez manifestés.
Monsieur P. F. B. Darripe
à
Sauveterre de Béarn
Monsieur,
Je m'empresse de répondre à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'ecrire le 24 de ce Mois.
Je n'ai aucune raison de tenir à la rédaction que je vous ai proposé, je suis donc pret à l'abandonner pour tout autre qu'il vous conviendra de préparer.
J'ai pris l'initiative de cette rédaction uniquement dans l'objet d'arriver plus promptement a une solution; elle ne m'a été inspirée, vous pouvez le croire, ni par M. Salaberry, ni par M. henri.
Je n'ai entendu faire le panégyrique de personne, ni faire allusion à des faits, des opinions ou des préoccupations que vous semblez désigner et qui me sont même entièrement inconnus.
Je n'ai eu qu'un but, celui d'être narrateur exact; de ne rappeler que ce qui était indispensable pour faire connaitre les causes du paiement, la coopération de chacun à ce paiement, et cela de manière à ce que dans un avenir quel qu'eloigné qu'il fut, l'acte portat lui même la preuve claire de ce qui avait été fait, sans que personne put se méprendre et, par une fausse interpretation, donner à ce paiement une autre cause ou un autre caractère, que celui qu'il doit avoir et conserver.
Ne vous y trompez pas, Monsieur, ces prévisions ou ces précautions, soyez en bien persuadé, ne vous concernent pas; entre personnes loyales et connues elles seraient parfaitement inutiles, si par la suite elles, elles seules, devaient s'en occuper; mais c'est au contraire pour l'époque ou les contractants n'y seront plus, ou les faits seront oubliés, ou imparfaitement connus, qu'il est utile, nécessaire, indispensable de mettre dans les actes les énonciations qui préviennent toute erreur dans leur appréciation.
Je vous le repète, je ne tiens pas du tout à la rédaction proposée et je suis pret à accepter celle que vous voudrez pourvu que rien d'essentiel n'y manque et qu'elle ne préte à aucune interprétation erronée.
Mais puisque vous n'acceptez pas le projet que je vous ai adressé, ayez l'extrème obligeance de m'en adresser un que je puisse soumettre à Paris.
J'ai l'honneur Monsieur, de vous saluer avec une parfaite Considération.
Bayonne le 27 Mai 1851 | H. Leremboure |
P. S. quant au mode de passer l'acte sous seing privé, en y reflechissant un peu vous verrez que sa signature, directement par M. henri a Paris, n'implique en rien aucune défiance quelconque de votre affection et de votre loyauté; elle à pour objet de simplifier la rédaction, d'eviter une Procuration, s'il y avait là un manque de confiance quelconque il s'adresserait plutot à moi qu'a vous.
J'aime à croire que sous ce rapport vous ne persisterez pas dans votre objection d'autant qu'ainsi l'acte ne sera censé connu que des personnes qui ont du nécessairement y participer et cela rentre dans les désirs que vous avez manifestés.
- DARRIPE Pierre François Boniface
- Pierre-François-Boniface Darripe de Lannecaube
- ( 1778 Bayonne - >1852 Sauveterre-de-Béarn ? )