Lettre de M. Pérès adressée à M. d'Artigaux Laplante, négociant à Castelnau-Rivière-Basse (65)
Archive privée inédite
- Date: 23/07/1811
- Lieu: Pau (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
A monsieur
monsieur d'artigaux-laplante
Negt
à Castelnau riviere Basse
hautes Pyrenées
jai reçu mon cher ami, votre lettre du 8 de ce mois et a laquelle j'aurois deja repondu si monsieur hourcade ne m'avoit fait attendre jusquau jourd'hui pour me procurer les renseignements qui m'etoient necessaires consernant laffaire de madame lesbazeilles. je suis bien aise de vous apprendre que cette affaire n'est pas encore arrivée à son tour de rolle pour étre expediée et que probablement il n'en sera pas question de cette année ni peut étre même de l'autre. j'ai suffisament fait connoitre a monsieur hourcade les intentions de madame votre soeur et je suis bien convaincu que rien ne sera negligé pour remplir ses vues. de mon coté je ne perdrai pas de vue cette affaire soyés en bien sur ce n'est pas que je veuille, par là, temoigner à made lesbazeille ma reconnoissance de ce quelle veut bien me servir dans le choix de la Bougie que vous avés demandé pour moi, parce que je suis bien sur que tant que je serai entouré de votre protection, elle ne pourra pas se dispenser de m'envoyer de la bonne marchandise, en consequence, je vous prie de m'en faire adresser cinquante livres le plustot possible et de faire agreer en méme tems à madame votre soeur l'hommage de mon respectueux devouement.
j'ai fait part à Siros menuisier de l'article qui le regarde. il m'a chargé de vous remercier de toutes vos Bontes et de vous prier de lui faire passer le bois dont il sagit par la voie qui vous paroitra la plus convenable. je vous solderai moi même le prix d'achat et les fraix du transport lors du Payement de la Bougie et cela n'yra pas loin; car je me propose de vous aller voir incessament.
les mouchoirs de madame de st pierre se font vous pouvés lui dire qu'elle ne tardera pas a les avoir. peut étre en serai je moi méme le porteur.
je ne suis pas étonné que mr de st pierre ne vous ait pas parlé de moi dans la derniere lettre quil vous a ecrit, parce qualors il mecrivit à moi aussi. il ne m'auroit peut ètre pas parlé de vous non plus sil n'avoit éprouvé le besoin de me parler de votre affaire et de mannoncer que tout alloit de mieux en mieux. je desire qu'il puisse étre le porteur de larret et que justice soit enfin rendue.
L'objet principal de la lettre que ce precieux ami ma écrit, étoit de m'annoncer toutes les demarches et les soins qu'il s'est donné dans mon interet. il ne me donne pas precisement l'assurance que je serai conservé; mais il a trouvé le secret de me donner autant d'espoir qu'il est possible d'en avoir. au reste je ne tarderai pas a connoitre mon sort. le dernier courrier nous a appris que le travail étoit signé le 16 du courant par S. M. . si les nouvelles sont Bonnes je m'empresserai de vous en instruire.
adieu mon cher ami je vous embrasse de coeur et d'ame, ainsi qua toute votre chere et respectable famille
du 23 Juillet 1811
Mr Perés juge
a peau
monsieur d'artigaux-laplante
Negt
à Castelnau riviere Basse
hautes Pyrenées
Pau le 23 Juillet 1811 -
jai reçu mon cher ami, votre lettre du 8 de ce mois et a laquelle j'aurois deja repondu si monsieur hourcade ne m'avoit fait attendre jusquau jourd'hui pour me procurer les renseignements qui m'etoient necessaires consernant laffaire de madame lesbazeilles. je suis bien aise de vous apprendre que cette affaire n'est pas encore arrivée à son tour de rolle pour étre expediée et que probablement il n'en sera pas question de cette année ni peut étre même de l'autre. j'ai suffisament fait connoitre a monsieur hourcade les intentions de madame votre soeur et je suis bien convaincu que rien ne sera negligé pour remplir ses vues. de mon coté je ne perdrai pas de vue cette affaire soyés en bien sur ce n'est pas que je veuille, par là, temoigner à made lesbazeille ma reconnoissance de ce quelle veut bien me servir dans le choix de la Bougie que vous avés demandé pour moi, parce que je suis bien sur que tant que je serai entouré de votre protection, elle ne pourra pas se dispenser de m'envoyer de la bonne marchandise, en consequence, je vous prie de m'en faire adresser cinquante livres le plustot possible et de faire agreer en méme tems à madame votre soeur l'hommage de mon respectueux devouement.
j'ai fait part à Siros menuisier de l'article qui le regarde. il m'a chargé de vous remercier de toutes vos Bontes et de vous prier de lui faire passer le bois dont il sagit par la voie qui vous paroitra la plus convenable. je vous solderai moi même le prix d'achat et les fraix du transport lors du Payement de la Bougie et cela n'yra pas loin; car je me propose de vous aller voir incessament.
les mouchoirs de madame de st pierre se font vous pouvés lui dire qu'elle ne tardera pas a les avoir. peut étre en serai je moi méme le porteur.
je ne suis pas étonné que mr de st pierre ne vous ait pas parlé de moi dans la derniere lettre quil vous a ecrit, parce qualors il mecrivit à moi aussi. il ne m'auroit peut ètre pas parlé de vous non plus sil n'avoit éprouvé le besoin de me parler de votre affaire et de mannoncer que tout alloit de mieux en mieux. je desire qu'il puisse étre le porteur de larret et que justice soit enfin rendue.
L'objet principal de la lettre que ce precieux ami ma écrit, étoit de m'annoncer toutes les demarches et les soins qu'il s'est donné dans mon interet. il ne me donne pas precisement l'assurance que je serai conservé; mais il a trouvé le secret de me donner autant d'espoir qu'il est possible d'en avoir. au reste je ne tarderai pas a connoitre mon sort. le dernier courrier nous a appris que le travail étoit signé le 16 du courant par S. M. . si les nouvelles sont Bonnes je m'empresserai de vous en instruire.
adieu mon cher ami je vous embrasse de coeur et d'ame, ainsi qua toute votre chere et respectable famille
Pérés
du 23 Juillet 1811
Mr Perés juge
a peau