Lettre de C. Landré adressée à MM. B. Hiard & Cie, de Mugron (40)
Archive privée inédite
- Date: 11/03/1854
- Lieu: Bayonne (64)
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Messieurs Brd Hiard & Cie
Mugron
( Landes )
Je suis favorisé, Messieurs, de votre lettre du 10 Ct.
Mess. Roth frères m'avaient dit, en effet, lors de l'affrêtement du navire pour Copenhague, qu'ils étaient prêts à charger; je ne doutais donc pas qu'ils se fussent procuré la faible partie d'Essence qu'ils doivent donner à ce navire. Je crois même, malgré leur billet ci-inclus, qu'ils se trouvent pourvus de cet article, à moins qu'ils n'en aient disposés par ailleurs dans l'intervalle & qu'ils eussent voulu se remplacer aujourd'hui.
En tous cas, je ne suis pas d'avis de facturer à plus de F. 125 à 126, ou F. 127 - tout au plus, car on se plaint déjà beaucoup de ces prix élevés, & nous aurions certainement des difficultés, si nous devions les porter plus haut encore. Ainsi donc, lors même qu'il y aurait hausse aujourd'hui à Dax, je crois que nous devons insister pour que ces prix ne soient pas dépassés, car nous ne devons pas, pour nous prêter aux combinaisons de Mess. Roth tout-à-fait étrangères à votre affaire de Copenhague, nous exposer à mécontenter tous nos clients & à voir plus tard leurs ordres passer à Bordeaux. En recevant la présente, vous serez sans doute fixés sur le cours de Dax. S'il y a hausse, je verrais avec plaisir que vous voulussiez bien écrire à Mess. Roth pour leur dire que malgré ce changement, vous ne pouvez dépasser les prix ci-dessus, ce que je leur déclarerai également, & je pense qu'ils se décideront alors à se conformer à nos désirs, car nous chargeons beaucoup plus d'essence qu'eux, & il est surtout de notre intéret que cette expédition ne donne pas lieu à de facheuses récriminations de la part des commettants Danois.
Baye 11 Mars 1854
C Landré
Reçu le 12
rep le 12
Mugron
( Landes )
C. LANDRÉ BAYONNE | Messieurs B. Hiard & Ce Mugron. |
Bayonne, 11 Mars 1854 |
Je suis favorisé, Messieurs, de votre lettre du 10 Ct.
Mess. Roth frères m'avaient dit, en effet, lors de l'affrêtement du navire pour Copenhague, qu'ils étaient prêts à charger; je ne doutais donc pas qu'ils se fussent procuré la faible partie d'Essence qu'ils doivent donner à ce navire. Je crois même, malgré leur billet ci-inclus, qu'ils se trouvent pourvus de cet article, à moins qu'ils n'en aient disposés par ailleurs dans l'intervalle & qu'ils eussent voulu se remplacer aujourd'hui.
En tous cas, je ne suis pas d'avis de facturer à plus de F. 125 à 126, ou F. 127 - tout au plus, car on se plaint déjà beaucoup de ces prix élevés, & nous aurions certainement des difficultés, si nous devions les porter plus haut encore. Ainsi donc, lors même qu'il y aurait hausse aujourd'hui à Dax, je crois que nous devons insister pour que ces prix ne soient pas dépassés, car nous ne devons pas, pour nous prêter aux combinaisons de Mess. Roth tout-à-fait étrangères à votre affaire de Copenhague, nous exposer à mécontenter tous nos clients & à voir plus tard leurs ordres passer à Bordeaux. En recevant la présente, vous serez sans doute fixés sur le cours de Dax. S'il y a hausse, je verrais avec plaisir que vous voulussiez bien écrire à Mess. Roth pour leur dire que malgré ce changement, vous ne pouvez dépasser les prix ci-dessus, ce que je leur déclarerai également, & je pense qu'ils se décideront alors à se conformer à nos désirs, car nous chargeons beaucoup plus d'essence qu'eux, & il est surtout de notre intéret que cette expédition ne donne pas lieu à de facheuses récriminations de la part des commettants Danois.
Agréez, Messieurs, nos salutations empressées.
C. Landré |
Baye 11 Mars 1854
C Landré
Reçu le 12
rep le 12