Contrat de mariage d'Augustin Vives et Marie Pabon

27 octobre 1845. - Mariage

Pardevant Antoine Duboscq, notaire à la résidence de Labrit, chef-lieu de Canton departement des Landes, soussigné et en présence des témoins ci-après nommés,
ont comparu:
Le sieur Augustin Vives, propriétaire, demeurant au bourg de Geloux, canton de Mont-de-Marsan, fils de défunts Jean Vives et Jeanne Puyo;
Stipulant pour lui et en son nom, comme majeur de vingt-deux ans
D'une part
Et Marie Pabon, fille de Pierre Pabon et de Marie Loubère, propriétaires demeurant lieu de Maisonnave du Carreta, commune de Garein;
agissant comme mineure de seize ans et avec le consentement de ses père et mère, présente
D'autre part.
Lesquels ont arreté ainsi qu'il suit les conventions du mariage projeté, dont la célébration civile aura lieu aujourd'hui et la célébration religieuse incessamment.
Les futurs époux adoptent le régime dotal pour les biens présens et à venir de la future épouse, avec néanmoins les modifications suivantes; les biens dotaux pourront être échangés contre des biens de même valeur et vendus moyennant remploi sur des immeubles d'égale valeur; ils s'associent aussi aux acquêts qu'ils feront durant leur mariage, pour cette société être régie, conformément aux articles 1498 et 1499 du code civil.
En considération de ce mariage les père et mère à la future épouse, lui font donation conjointement et pour moitié chacun en premier lieu du mobilier dont le détail suit: en avancement sur leurs successions:
Un lit complet à couronne, composé de deux matelas, une couette, un traversin, une couverture en laine fine, une courte-pointe piquée en laine et les rideaux en indienne, une armoire à deux vanteaux en bois de noyer et chataigner; vingt-quatre draps de lit dont deux en brin de lin et les autres en brin de chanvre; soixante douze serviettes dont douze en brin de lin et les autres en brin de chanvre; deux nappes dont l'une en brin de lin et l'autre en brin de chanvre; quarante huit torchons, des habits de noce et à son usage journalier, évalué ces objets à la somme de Deux-cents francs, sans que cette estimation en fasse vente au futur époux, qui en demeurera chargé par le seul fait du mariage religieux.
En second lieu, ils lui font donation de la somme de Deux-mille francs, qu'à la vue de nous notaire et témoins le futur époux a reçu en pièces de cinq francs, qui s'en charge avec hypothèque sur ses biens présents et à venir.
Et en troisième lieu, ils lui font donation en jouissance seulement à dater de ce jour, de cinq dix-huitiemes du bien immeuble appelé Bertruc, situé à Garein, consistant la totalité en maison, décharges, terres labourables, jardins, prairies, bois de haute futaie, pignadas, landes, tel et ainsi qu'il se poursuit et comporte avec la portion des capitaux en bétail y attachés d'un revenu de six-cent trente francs, au capital de douze mille soixante francs, les cinq dix-huitièmes d'une valeur de trois-mille trois cent-cinquante francs.
Les père et mère de la future épouse s'obligent de ne point avantager, directement ni indirectement ses autres enfans au préjudice de la future épouse, voulant qu'elle reçoive dans les deux successions la même part que ses soeurs.
L'avoir du futur époux en outre de ses immeubles consiste soit en numéraire soit en valeurs d'objets mobiliers en la somme de quatre mille francs, ainsi que les parties le reconnaissent.

Dont Acte

Fait et passé en la demeure de la future, commune de Garein
Le vingt sept octobre mil-huit cent quarante-cinq,
En présence de M.M. Pierre Dedons, juge de paix demeurant à Garein et Jean Menou, maire de la commune de Garein, demeurant à Mont-de-marsan, qui ont signé comme témoins avec les futurs époux, le père à la future et non sa mère, pour ne savoir ainsi qu'elle l'a déclaré après lecture faite; ont aussi signé Mr Bernard Cazaubon parent à l'époux et demoiselles Chérimée Menou et Claire Dedons, présentes au contrat
Signé à la minute Maria Pabon, A. Vives, Pabon, Brd Cazaubon père, C. Menou, C. Dedons, Menou et Dedons, ces deux derniers témoins et Duboscq notaire.
au bas de la minute est écrit:
« Enregistré à Sabres le dix novembre mil-huit cent quarante-cinq fo 135 vo ce 1 à 5. Reçu cinq francs pour contrat, treize francs soixante-quinze centimes pour donation mobilière en ligne directe, quarante-huit francs quarante centimes pour donation immobilière en ligne directe, dix francs pour deux droits de donation éventuelle plus sept francs soixante-douze centimes pour le décime - total quatre-vingt quatre francs quatre vingt sept centimes »

Duboscq

Expédition en trois rôles sans mots nuls ni renvoie, délivrée au sr Vives.


27 octobre 1845
Mariage
Augustin Vives
avec
marie Pabon

Devant Me Duboscq notaire à Labrit