Contrat de mariage d'Etienne Mora et Elisabeth-Rosine Cazaunau

2. août 1845.

Pardevant Me Bernard Lavielle, notaire à la résidence de Saubusse, canton de Dax, troisième arrondissement du Département des Landes,
Ont comparu: Le Sr Etienne Mora, avant-dernier né, laboureur, demeurant à Herm, fils majeur et légitime du sieur Jean Mora, propriétaire, demeurant au d. Herm, et de Jeanne Dulon, décédée, stipulant et contractant pour lui, en son nom, du consentement de son d. père, à ce présent, d'une part;
Et élisabeth-Rosine Cazaunau, d'état de labeur, fille majeure du sieur Jean Cazaunau, propriétaire-agriculteur, et de marie Labarthe, tous demeurant à Gourbera, stipulant et contractant pour elle, en son nom, du consentement de ses dits père et mère, à ce présens, d'autre part;
Lesquels, dans la vue du mariage projeté entr'eux et dont la célébration aura lieu incessamment, à peine de toutes pertes, dépens, dommages et intérêts, en ont, par ces présentes, conclu et arrêté les clauses et conditions civiles de la manière qui suit:
Les futurs époux déclarent vouloir être mariés sous le Régime de la communauté réduite aux acquêts.
En contemplation du d. mariage, le père du futur époux lui constitue en dot, en avancement d'hoirie, tant sur sa future succession, que sur celle de la d. Jeanne Dulon, sa mère, décédée, une somme de cent quarante francs, en bonnes espèces d'argent, réalisées en mains du d. futur époux, à la vue du notaire soussigné, assisté des témoins plus bas nommés; dont d'autant quittance.
De leur côté et en vue du d. mariage, les père et mère de la d. future épouse lui constituent en dot, en avancement d'hoirie sur leurs successions et par moitié, 1° Une somme de quatre cents francs en argent que les dits conjoins cazaunau promettent et s'obligent solidairement de rembourser et payer au d. sr Mora, futur époux, dans quatre ans, à partir du jour de la célébration civile du d. mariage, avec explication que les d. constituans feront au d. mora, futur époux, l'intérêt seulement de Deux cents francs, au taux de cinq pour cent par an, jusqu'à parfait remboursement; et qu'ils seront, par convention expresse, dispensés de servir l'intérêt des autres Deux cents francs: ce qui est accepté et accordé par les parties 2° Et l'ameublement dont le détail suit: six draps de lit; Douze essuie-mains d'étoupe; douze serviettes de fil de lin, à raie bleue; deux tabliers de cuisine, d'étoupe; un lit à l'ange composé de paillasse, matelas garni de laine, coëte et traversin garnis de plume; le ciel, dossier, rideaux et autres garnitures en coton à carreaux, rouges et blancs; une couverture de coton; un cabinet en bois de pin, à deux portes dont l'une fermant à clef et serrure; Tous lesquels objets mobiliers, évalués par les parties, la somme de Deux cents francs, sans que l'évaluation opère vente en faveur du mari, seront livrables la veille des épousailles dont la célébration vaudra quittance.
Finalement les futurs époux déclarent, savoir: Le futur époux, se constituer tous ses biens et droits paternels à échoir et ceux maternels échus, et la d. future épouse, tous ses droits et actions paternels & maternels à échoir; et tous les deux, les autres droits et actions qu'ils peuvent ou pourront exercer, à quel titre que ce soit et généralement quelconques.
Dont acte fait, passé et lu aux parties, à Dax, le deux août mil huit cent quarante-cinq, avec l'assistance de m. m. andré Délisse, négociant, demeurant à Dax et françois Craste, propriétaire, demeurant à Dax, faubourg du Sablar, témoins requis lesquels ont signé avec le d. sieur Mora, futur époux; ce que n'a fait la future épouse, non plus que les autres parties comparantes, pour ne savoir, ainsi qu'elles l'ont déclaré au notaire soussigné.

Mora, A. Delisse, Fs Craste
Lavielle