Contrat de mariage de Dominique Labarthe et Jeanne Loubère

31 Juillet 1824.

Par devant Me Pierre-Paul Mène, notaire Royal à la résidence de Saubusse, Canton et arrondissemt de Dax, Département des Landes,
Furent présents sieur Dominique Labarthe premier né, fils majeur et légitime du sieur Pierre Labarthe et de Jeanne Beguios, d'état de travail, et propriétaires, sauf le premier qui est forgeron, domiciliés à Gourbera, le dit Dominique Labarthe procédant avec le consentement de son dit père présent, d'une part,
Et Jeanne Loubère, fille majeure et légitime de françois Loubère et d'anne Labarthe décédée, d'état de travail, domiciliés à St Paul, la dite Jeanne Loubère procédant avec le consentement de son dit père présent et assistance de Cathérine Labeyrie sa marâtre et de M. Simon-haza Loustalet, son oncle paternel, maire de la Commune de St Paul, d'autre part;
Lesquelles parties ont fait les conventions suivantes.Les dits Dominique Labarthe et Jeanne Loubère promettent et s'engagent de se prendre mutuellement pour Epoux et de faire célébrer leur mariage à la réquisition de l'un d'eux sous peine des Dommages intérêts.Les futurs époux ont déclaré vouloir être mariés sous le regime dotal et renoncer en tant que de besoin a celui de la communauté.En considération de ce mariage la future épouse ira chez le futur époux et le père de celle-ci lui donne pour aider à supporter les charges du mariage, savoir pour ses droits maternels une somme de cent quarante francs et pour ses droits paternels celle de Cent francs fesant ensemble la somme de Deux cents quarante francs, laquelle il s'oblige de payer au futur époux le jour de St Michel prochain sans intérêt jusqu'alors et avec l'intérêt légal depuis cette épôque faute de paiement.
Plus le père de la future Epouse lui donne l'ameublement suivant:
1° un Lit complet composé d'une paillasse simple, deux coëtes garnies de plume, une couverture de laine, une courte-pointe doublée, rideaux pantes ciel, dossier en cotonnette bleue ou au gout de la future,
2° huit linceuls dont cinq de lin, trois de l'entremelé, huit serviettes ou tabailles, huit essuie-mains ou longeres, huit serviettes fines, une armoire en bois de pin à deux portes, avec clef et serrure, le tout évalué à la somme de soixante francs sans que l'estimation en fasse vente pour le futur Epoux, sera remis à celui-ci la veille de la nôceLe futur époux se constitue de son côté ses biens présens et à venir et particulièrement les objets mobiliers suivants,
un Lit complet, une commode, un buffet-vaisselier, une paire de chenêts, un chaudron, deux bassines, en cuivre jaune, un pot de fonte, deux poiles à frire, un poëlon en cuivre jaune, une tourtière, deux tables une moyenne et une petite, une meit a pétrir avec le pied et sa couverture, une boutique de forgeron avec tous les ustensiles nécessaires.Les futurs ont déclaré vouloir être associés par moitié aux acquêts qu'ils feront durant le mariage.
C'est ainsi que le tout a été convenu et accepté.
Dont acte, fait, passé et lû aux parties dans la ville de Dax et en la maison Bonnecaze le trente un juillet mil huit cent vingt quatre, en présence des sieurs Augustin Sintas, tailleur d'habits et Jean Castets, horloger, domiciliés au dit Dax, témoins qui ont signé avec le sieur Loustalet & les sieurs Labarthe père et fils ce que n'ont fait les autres parties pour ne savoir, ainsi qu'elles l'ont déclaré au notaire soussigné.

Labarthe, Labarthe, Castets, haza loustalet, Sintas
Mene notaire royal