Contrat de mariage de Pierre Lanusse et Jeanne Prince

Pardevant Vivensang, notaire à la résidence de Peyrehorade, chef-lieu de Canton, troisième arrondissement du Département des Landes.D'une part: Sr Pierre Lanusse, boulanger, domicilié à Cagnotte, fils légitime, majeur et dernier né de Pierre Lanusse, demeurant à Heugas et de feue Hélène Lavielle, assisté de parens et d'amis.
D'autre part: Jeanne Prince, fille aînée, légitime et mineure de feu Jean Prince et de Marie Belin, procédant en présence et avec l'assistance de sa mère, ménagère, les deux demeurant ensemble à Orthevielle, assistée aussi de parens et d'amis.
Lesquels dits Lanusse et Jeanne Prince vont faire rédiger les conditions civiles du mariage projeté entr'eux.
Article premier: Le dit Sr Lanusse se constitue pour tous avoir une valeur de Quinze cents francs consistant en mobilier, grains, ustensiles & créances.
Article deux: En faveur de ce mariage la Veuve Prince constitue à la future épouse, sa fille, à valoir d'abord sur la succession paternelle et subsidiairement sur la sienne,
1° La somme de Quatre cents francs; sur laquelle la dite Veuve Prince a compté dans l'instant au futur époux & en espèces d'argent de cours celle de deux cents francs et elle s'oblige de lui payer les autres deux cents francs dans deux ans sans intéret, sinon qu'en cas de retardement; 2° Les objets mobiliers dont le détail suit: Un lit composé de paillasse, un matelas, coëte et traversin, une couverture de laine et une autre de coton, courte-pointe, rideaux et autres garnitures en coton à damier blanc et rose; un linceuil de lin à trois laises pour les services funèbres; douze draps de lit de lin et à deux laises; cinq napes de lin dont une plus fine et plus grande que les quatre autres; un couvre nape de lin; vingt quatre serviettes de lin dont douze surfines; six essuie mains de l'Entremêlé; une armoire cabinet en bois de Noyer; En outre du linge de corps, nipes, effets, hardes, habits Nuptiaux à l'usage personnel de la future et encore six tabliers de cuisine. Tout lequel mobilier évalué Quatre Cent Cinquante francs sans que l'évaluation fâsse vente, la dite Veuve Prince s'oblige de remettre au futur époux la veille de la célébration religieuse du mariage dont s'agit: laquelle célébration en constatera de plein droit la remise et vaudra quittance du dit mobilier.
Article trois: Les futurs époux adoptent le régime de la communauté légale reduite aux acquêts.
Article quatre: Les futurs époux se font don de survie de l'usufruit et jouissance, avec dispense de caution de l'universalité de leurs biens.
Dont contrat: Fait à Peyrehorade, en l'Etude, L'an mil huit cent quarante cinq & le vingt-huit Octobre, en présence de sieurs Jean Dubaa et Pierre Cassou, propriétaires, domiciliés le premier à Belus et le second à Cagnotte, témoins qui ont ci-signé avec les futurs époux, assistans et le notaire, non la mère de la future qui a déclaré ne savoir, de ce requise par le dit notaire, qui a fait aux tous lecture de ce contrat.
Signés: Lanusse, Prince, Marqués, Truqués, Lanusse, Belin, Dubaa, Cassou & Vivensang, notaire.

Enregistré à Peyrehorade le quatre Novembre mil huit cent quarante cinq fo 59 R. C. 142. Reçu cinq francs pour le contrat, cinq francs trente huit centimes pour la dot à la future, cinq francs pour le Gain de survie & un franc cinquante-quatre centimes pour le décime. Signé: Bordenave.



28 Octobre 1845.
Mariage
Entre
Pierre Lanusse
Et
Jeanne Prince