Conventions (entre Eugénie Pouyanne et Albert Pouyanne)

Archive privée inédite
  • Date: 19/02/1889
  • Lieu: Biron (64)

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Entre les soussignés
Madame Eugénie Pouyanne veuve de David Larrouyat propriétaire demeurant à Biron, d'une part.
Et Albert Pouyanne, demeurant aussi à Biron chez la dite Made Larrouyat en qualité de chef d'exploitation d'autre part il a été dit et fait ce qui suit:
Madame Larrouyat a pris à son service Albert Pouyanne le huit Octobre 1885, à son arrivée du service militaire. Elle lui a promis alors verbalement, de lui donner cinq francs par jour dimanches et jours feriés, nourriture et logement en sus - ou bien la somme de dix huit cent vingt-cinq francs chaque année, - pour qu'il travaillat dans ses propriétés et s'occupât de ses affaires. C'est cette promesse qu'elle vient confirmer aujourd'hui par écrit.
Mais comme Made Larrouyat a besoin de tous ses revenus pour soutenir diverses oeuvres de bienfaisance ou religieuses, Albert Pouyanne s'engage à ne réclamer le paiement, soit de ce qui lui est dû actuellement (il n'a jamais rien touché jusqu'à ce jour) soit de ce qui lui sera dû à partir d'aujourd'hui; qu'apres le décès de Made Veuve Larrouyat - la somme nécéssaire pour payer Albert Pouyanne devant être prise sur la valeur des propriétés que Madame Larrouyat laissera à son décès.
Albert Pouyanne s'engage à servir fidelement Madame Larrouyat, à travailler les propriétés de cette derniere en vue de leur plus grand rendement et à les exploiter en bon père de famille.
Si le sieur Albert Pouyanne vient à décéder avant Madame Larrouyat, le paiement de ce qui lui sera dû sera fait à ses ayants droit jusqu'au jour de son décès mais seulement au décès de Madame Larrouyat.
Si Albert Pouyanne quitte volontairement Madame Larrouyat, sans le consentement de cette derniere, il ne lui sera rien dû, quelle que soit la longueur du temps qu'il sera resté à son service.
Si Madame Larrouyat ne veut plus des services d'Albert Pouyanne et qu'elle le renvoie, celui-ci aura droit à tout son paiement, c'est à dire à cinq francs par jour
Fait double à Biron le dix-neuf février mille huit cent quatre vingt neuf

Albert Pouyanne, lu et approuvé E. Pouyanne veuve Larrouyat