Copie d'une lettre de M. Gaillere adressée à M. Biensan

st justin le 4e 8bre 1803.

j'etois determiné, mon cher biensan, a renoncer, entierement a ma solde arrierée de l'an 8. ne voulant pas fonder des capitaux qui ne me serviroient de rien; mais comme il y a quelques jours qu'il me feut rapporté que quelques uns, dans le meme cas que moy, ne voulant pas etre inscrits sur le grand livre avoient obtenu leur ordonnane de payement, et en avoient effectivement reçu le montant, je me suis determiné a faire la meme demende; mais ne trouvent personne a paris a qui je pusse adresser mes papiers et en poursuivre l'execution, je te les adresse, afin que tu me fasse le plaisir de les envoyer a ton fils ou a quelqu'autre de tes connoissences, et les prier de se transporter au bureau, et remettre la lettre d'avis du chef du Bureau avec la reponse que j'y fais et qui constate ma demende; prier en meme tems la personne que tu prieras pour cela, de ne pas negliger cette affaire; l'adresse qui est sur la lettre d'avis est suffisente pour trouver de suitte le bureau des soldes arrieréées de l'an 8. je tente ceçi; tentaré non nocet..
ma soeur possede toujours la meme santé et moy j'ay comme elle un Rhume depuis dix ou onse jours qui me desole, je souhaite que, pas un de ta famille, n'en soient pas attaqués; et vous souhaite a tous une parfaite santé, mes respects a tes dames que j'embrasse du fonds du coeur

Gaillere