Expédition du contrat de mariage de Pierre d'Agaraberry et Marie Mercatbide (1756)

Comme soit ainsi, que cy devant et peut avoir deux mois ou environ, mariage fut convenu entre Pierre D'agaraberry dit Carricaburu du present lieu de Barcus, fils legitime de jean D'agaraberry et fue marie de Guimon conjoints d'une part, et marie de Mercatbide du present lieu de Barcus, fille naturelle de feu pierre de Mercatbide dit uhart de ce lieu et Engrace de Chuhando de Mauleon, lequel mariage auroit été solennisé peu de jours aprés du susdit tems dans les regles prescriptes par l'Eglise catholique apostolique et romaine dans laquelle les dits pierre D'agaraberry et laditte marie de Mercatbide reçurent la Benediction nuptialle en compagnie de leurs parents et amis, en faveur dudit mariage solennisé ledit jean D'agaraberry auroit promis verballement d'Instituer pour son heritier ledit pierre D'agaraberry son fils sous la reserve de sa majorie, aussy en faveur du meme mariage solennisé le sieur jean Duhart marchand du present lieu auroit aussi promis verballement de donner a laditte marie de Mercatbide la somme de sept cens cinquante livres et convinrent de faire rediger lesdittes conventions qui etoient verballes par Ecrit, Pour ce est il aujourdhuy, quinsieme du mois de mars mil sept cens cinquante six avant midy au lieu et parroisse de Barcus en soule, par devant moy notaire royal audit Pays soussigne, presents et constitués en leurs personnes ledit Pierre D'agaraberry dit Carricaburu et laditte marie de Mercatbide conjoints la femme etant autorisée par le mary pour la passation des presents, etans assistés dudit Jean D'agaraberry, de laditte Engrace de Chuhando et dudit sieur Jean D'uhart qui sont Icy presents, lesquels ont dit que le narré ci-dessus contient verité et veulent qu'il serve de dispositif sans autre preuve que sa propre teneur, en consequence et en Execution de laditte convention verballe ledit jean D'agaraberry a Institué et institue en consideration dudit mariage solennisé ledit Pierre D'agaraberry son fils pour son heritier universel de tous et chacuns ses biens presents et a venir sous la reserve de sa majorie et Gouvernement des dits biens qui consistent en laditte maison et jardin de Carricaburu pour tout le tems de sa vie et a la charge et condition que son dit heritier Baillera et payera desdits biens a Bernard D'agaraberry son premier fils qui est sur mer la somme de trois livres dont ledit D'agaraberry pere Institue heritier particulier desdittes trois livres, aussi en faveur du meme mariage solennisé et pour l'affection que ledit sieur Jean D'uhart porte a laditte marie Mercatbide à aussi constitué a titre de dot a cette derniere la somme de sept cens cinquante livres laquelle somme le meme sieur Duhart à comptée et réellement delivrée tout presentement a la vue de moy notaire et temoins aux dits Dagaraberry et de mercatbide en or et en argent de cours et de mise que ledit Dagaraberry fils du consentement de son pere et de sa femme l'a prise et devers luy retirée et s'en sont contentés et en ont quitté et quittent D'Icelle ledit sieur Duhart, pacte arretté entre ce dernier et les dits D'agaraberry et mercatbide que de laditte somme de sept cens cinquante livres celle de cent cinquante livres sera reversible au meme sieur Duhart constituteur sy ledit mariage solennisé vient a se dissoudre sans posterité, celle de trois cent livres a laditte Engrace de Chuhando mere de laditte marie de mercatbide ainsi que c'est la volonté dudit sieur D'uhart arrivant laditte dissolution, et le restant de laditte constitution qui est trois cent livres demeurant a la libre disposition de laditte marie de mercatbide, pour assurance de la reversion desquelles sommes les dits D'agaraberry ont affecté et hipotequé laditte maison et jardin de Carricaburu, et a été aussi convenu que lesdits nouveaux mariés seront associés a moitiés aux acquets qu'ils pourront faire constant leur mariage et a été aussi convenu entre lesdits D'agaraberry et de mercatbide que les Enfants males qui proviendront de leur mariage succederont auxdits biens affectés et rapportés a l'exclusion des femelles suivant l'ordre de primogeniture, les legitimes des cadets et cadettes reservés sur Iceux comme en biens avitins, Et comme ledit sieur D'uhart n'a comptée laditte somme dotalle auxdits D'agaraberry qu'a la charge de colloquer et d'employer utillement et ceux cy en ayant dejà cherché la collocation sur une piece de terre dependante de la maison de Guimon de ce lieu que le sieur Bernard D'Erreque organiste de ce lieu possede a qui ils ont fait signifier un acte le 13 du present mois par Caillabet Bayle controllé le meme jour par le sieur D'arthés, pour luy declarer qu'ils etoient en dessein et droit d'exercer le rachapt en qualité de lignagers et etant venus a la verification avec ledit sieur DErreque qui est aussi Icy present sur le montant des sommes qu'il peut avoir sur laditte piece de terre en vertu du contrat du 19 janvier 1754 retenu de moy notaire controllé et Insinué le 2 fevrier suivant par ledit sieur D'arthés il s'est trouvé que ledit sieur D'Erreque a en tout la somme de huit cens trente une livre six sols scavoir, en capital sept cens cinquante livres, soixante livres dix sols pour les reparations qui se sont trouvées etre faites par ledit sieur DErreque et vingt livres seize sols pour les fraix dudit contrat, et de cette façon lesdittes parties etant d'accord en consequence ledit sieur D'erreque de son bon gré et volonté a revendu et delaissé, par ces presentes laditte piece de terre qui est en pré appellée Etcheguibella close de haye vive du fonds de laditte maison de Guimon sçitué en cedit lieu confrontant laditte piece qui est de contenance de cinq arpents et demy du levant a terres de laditte maison de Guimon du midy a un chemin servitut du couchant a un autre chemin servitut et du nord a terres de Galharret, a été faite laditte revente par ledit sieur DErreque en faveur desdits D'agaraberry et de Mercatbide pour et moyenant laditte somme de huit cens trente une livre six sols que ledit D'agaraberry fils luy a comptée et delivrée tout presentement en Especes d'or et d'argent et autres monoye de cours et de mise sçavoir sept cens cinquante livres des deniers par luy recus en payement de laditte dot et le restant de ses propres, que le meme sieur D'Erreque l'a prise et devers luy retirée et s'en est contenté et moyenant ce il s'est demis et depouillé de laditte terre en faveur desdits D'agaraberry et de mercatbide et en temoignage de sa depouille il leur a remis la Grosse de susdit contrat d'acquisition, a ce faire Etant Intervenu andré de Guimon vendeur de laditte terre et luy ayant fait lecture de tout le contenu et particulierement de l'article des reparations a dit qu'il a eû une parfait connoissance desdittes reparations et qu'il les approuve, Et pour l'observation de tout ce dessus a peine de tous depens dommages et Interets lesdittes parties pour ce que leur concerne pour la validité du present acte, ont fait les obligations soumissions et renonciations requises et necessaires et juré de n'y contrevenir, de tout quoy elles m'ont requis acte, fait et passé En presences de Dominique de Bajau cordonnier et de jean jacques de Pées forgeron du present lieu de Barcus temoins requis qui ont signé avec lesdits D'agaraberry fils, Duhart, d'Erreque et de guimon ce que n'ont fait les autres parties pour ne savoir ecrire ainsi qu'elles ont declaré de ce faire requises par moy, signés a l'original Carricaburu, D'uhart, D Erreque, guimon, Pés, Bayau et Carricondo notaire royal = controllé a Mauleon le 23e mars 1756 reçu quinse livres signé D'arthes = duquel original moy notaire public soussigné detenteur des minutes du feu citn Carricondo ay fait cette Expedition pour pierre Carricaburu premier né des Enfants des susdits conjoints.

Laberrondo nore public


du 15 mars 1756
Grosse du contrat de mariage d'entre Pierre D'agaraberry dit Carricaburu et marie Mercatbide D'uhart les deux de Barcus