Lettre de C. d'Abbadie adressée à A. T. d'Abbadie, à Bayonne (64)
Archive privée inédite
- Date: 02/09/1828
- Lieu: Paris (75)
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Monsieur
Monsieur A. T. d'Abbadie
Poste restante Bayonne
Bsses Pyrenees.
Mon cher Antoine
J'ai été vivement touchée de tous les désagrements que tu as éprouvé en concourant pour le prix de botanique; et en subissant ton examen sur le droit tu dois te trouver fort heureux de jouir de la liberté que te procure Biarritz: et du plaisir que te cause la vue de tous les habitants reconnaissants que Papa a secouru. je te prie de me donner des nouvelles de notre contesse de Noailles. dis-lui que je me souviens fort bien d'elle. dis-moi si Pascaline Lahousse est mariée et enfin je te prie de passer en revue tous les villageois de mes connaissances. je suis persuadée que Maman ainsi que toi même, Arnaud, Mimi, et Charles se portent bien. j'ai écris à Eliza il y a plus d'un mois; et elle ne m'as pas repondu. je ne sais a quoi attribuer son silence. as-tu reçu de ses nouvelles ? resteras-tu long-temps à Biarritz ? voudrais-tu m'apporter quelques coquilles ? Mme Richmond a reçu en cadeau une grande coquille dont le dedans est rose. Mr Dupuytrin m'a vu il y a quelques jours et il m'a trouvé beaucoup mieux. tu sais je pense que que la pauvre Pendore ne parait plus: ce sont ses dettes que l'ont fait mourir. il y a un autre journal qui parait intitulé le Voleur, parce qu'il pille de tous les autres journaux. il ne parait que tous les cinq jours. j'ai assisté il y a quelques jours à la distribution des prix du pensionnat de Mme Levino. j'ai entendû lire la narration qui a emporté le prix. le sujet était la perte de Marseille. la demoiselle qui l'a composé l'a traité avec beaucoup d'art; elle y a deployéé sa connaissance d'Histoire j'en ai eté charmé je ne sais si tu aurais jugé comme moi si tu te fus trouvé ici. les demoiselles ont reçu des couronnes de lier il me semble que le laurier aurait été plus emblematique après la distribution des prix j'ai diné avec 23 personnes et la journée à eté terminé par un bal auquel j'ai assisté. comme tout le mondetait habillé de blanc Mme Richmond m'a preté une robe blanche pour ne pas me singulariser. tu ne te doutes pas que j'abite le pavillon Mazarin, qui a eté habité par le fameux cardinal de ce nom. il y a a Paris des voitures qu'on appelle des omnibus elles vont d'un point cardinal de la ville à un autre, pour le prix modique de 25c centimes par personne. on dit qu'il y aura des voitures populus pour les gens du peuple. j'ai mangé du ginger bread qui se vend ici comme en Irlande dans les rues. il y a ici un homme qui enseigne a peindre un peu dans le genre de la Tacycromie, sans savoir dessiner; il le fait avec de la gomme, sans vernis; il enseigne a peindre sur verre. le tout pour 15, je te laisse mon cher Antoine je te charge de dire mille choses affectueuses a Maman, ainsi qu'a mes frères et ma soeur. crois-moi ton attachée soeur
Monsieur A. T. d'Abbadie
Poste restante Bayonne
Bsses Pyrenees.
Paris le 2 Sbre 1828 |
Mon cher Antoine
J'ai été vivement touchée de tous les désagrements que tu as éprouvé en concourant pour le prix de botanique; et en subissant ton examen sur le droit tu dois te trouver fort heureux de jouir de la liberté que te procure Biarritz: et du plaisir que te cause la vue de tous les habitants reconnaissants que Papa a secouru. je te prie de me donner des nouvelles de notre contesse de Noailles. dis-lui que je me souviens fort bien d'elle. dis-moi si Pascaline Lahousse est mariée et enfin je te prie de passer en revue tous les villageois de mes connaissances. je suis persuadée que Maman ainsi que toi même, Arnaud, Mimi, et Charles se portent bien. j'ai écris à Eliza il y a plus d'un mois; et elle ne m'as pas repondu. je ne sais a quoi attribuer son silence. as-tu reçu de ses nouvelles ? resteras-tu long-temps à Biarritz ? voudrais-tu m'apporter quelques coquilles ? Mme Richmond a reçu en cadeau une grande coquille dont le dedans est rose. Mr Dupuytrin m'a vu il y a quelques jours et il m'a trouvé beaucoup mieux. tu sais je pense que que la pauvre Pendore ne parait plus: ce sont ses dettes que l'ont fait mourir. il y a un autre journal qui parait intitulé le Voleur, parce qu'il pille de tous les autres journaux. il ne parait que tous les cinq jours. j'ai assisté il y a quelques jours à la distribution des prix du pensionnat de Mme Levino. j'ai entendû lire la narration qui a emporté le prix. le sujet était la perte de Marseille. la demoiselle qui l'a composé l'a traité avec beaucoup d'art; elle y a deployéé sa connaissance d'Histoire j'en ai eté charmé je ne sais si tu aurais jugé comme moi si tu te fus trouvé ici. les demoiselles ont reçu des couronnes de lier il me semble que le laurier aurait été plus emblematique après la distribution des prix j'ai diné avec 23 personnes et la journée à eté terminé par un bal auquel j'ai assisté. comme tout le mondetait habillé de blanc Mme Richmond m'a preté une robe blanche pour ne pas me singulariser. tu ne te doutes pas que j'abite le pavillon Mazarin, qui a eté habité par le fameux cardinal de ce nom. il y a a Paris des voitures qu'on appelle des omnibus elles vont d'un point cardinal de la ville à un autre, pour le prix modique de 25c centimes par personne. on dit qu'il y aura des voitures populus pour les gens du peuple. j'ai mangé du ginger bread qui se vend ici comme en Irlande dans les rues. il y a ici un homme qui enseigne a peindre un peu dans le genre de la Tacycromie, sans savoir dessiner; il le fait avec de la gomme, sans vernis; il enseigne a peindre sur verre. le tout pour 15, je te laisse mon cher Antoine je te charge de dire mille choses affectueuses a Maman, ainsi qu'a mes frères et ma soeur. crois-moi ton attachée soeur
C. d'Abbadie
- d'ABBADIE Antoine
- ( - >1833 Paris ? )
- LAHOUSSE Pascaline
- ( - >1828 )
- citée