Lettre d'Alexandrine Laburthe adressée à M. Dartigaux Laplante aîné, maire de Castelnau-Rivière-Basse (65)

Archive privée inédite
  • Date: 29/10/1839
  • Lieu: Tarbes (65)

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Monsieur
Monsieur Dartigaux Laplante
ainé
propriétaire et Maire
à Castelnau (rivière basse)



Tarbes le 29 octobre 1839

Monsieur Laplante

N'ayant d'autre soutien que vous auprès des grandes administrations dont malheureusement je suis assujétie, c'est donc toujours auprès de vous, que je dois puiser mon baume consolateur, connaissant vos bontés, et le désintéressement qui vous caractérise, abandonné de tous à la réserve de quelques parents, qui sont dans l'impuissance de soulager mes maux.
Voici donc de ce que j'ai à vous entretenir,
Le médecin de la maison m'avait ordonné, les eaux de St Sauveur, d'après mes représentations, sur la saison avancée, on changea de plan, ils arréterent de nouveau que je devais aler a Bagnères, mais arrivant la, que puis je faire, et coment faire, denuée de toute ressource, le médecin ainsi que les soeurs et la soeur mère ont résumé ensenble, et m'ont dit que je devais demender ou faire demender par des personnes qui fussent écoutées, le transfert de l'hopital de Tarbes à celui de Bagnères et si j'etais assez heureuse pour, par votre demende que je puisse l'obtenir je me croirai heureuse, en conservant lespoir d'une guérison,
J'ai cru dans le temps que j'etais à charge à l'hopital de Tarbes, mon idée était motivée sur ce que j'avais entendu dire à la maison même que l'hopital de vic était pour les malades de notre contrée.
Mais dans tous les cas je ne puis plus rester dans cet hopital, depuis longtemps, surtout depuis le dernier plan arrété, les gens de la maison me demendent journelement si j'ai reçu des nouvelles de mon protecteur,
J'avais écrit il y a quelques jours à ma mère, relativement à ceci, je l'avais même priée de vous faire voir ma lettre ou celle de mon oncle, et de prendre votre avis sur cette grave question, je n'ai point reçu de réponse ni aucune nouvelle j'ignore ce quelle à fait sil vous en a parlé même ce quelle en pense, des lors je prens le parti et la hardiesse de vous en écrire à vous même en vous priant de vous en occuper et me donner des nouvelles du résultat, ou des diligences que vous aurez la bonté de faire à ce sujet.
Je ne cesse ni ne cesserai à faire des voeux au ciel pour la conservation de tout ce qui vous est cher

Je suis en attendant votre dévouée servante

Alexandrine Laburthe

p. s. je vous prie de madresser la reponse ches Mr dartigalongue huissier rue de pau n° 2 a tarbes



1839.
Tarbes 29. 8bre
Alexandrine Laburthe