Lettre de B. Bailac adressée à Auguste Soubiran, à Mont-de-Marsan (40)
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A Monsieur
Monsieur auguste soubiran
a mt de marsan
Ô pour le coup vous voila rehabilité dans mon esprit et dorénavant je ne serais plus tentée de douter de votre memoire, quel effort brillant pour retablir votre reputation, vous étes admirable, j'en suis encore dans l'etonnement, votre cher voyage et vos affaires ne me laissait aucun espoir j'attendais votre retour sans attendre le feston, et voila votre frere qui à mon reveil me surprit agréablement en me donnant votre lettre, je crus dormir encore auguste exact à sa promesse me parut un prodige mais enfin je vis que c'etoit réel et je fus bien sensible à votre attention
je croyais aller à mt de marsan Lundi dernier avec Zoraï esperant me defaire d'une maudite fievre que j'ai gardé depuis votre depart je fus retenue faute d'une selle aussi je compte vous donner sous peu la peine d'en commander une je suis en train de voyager malgré les anglais et les espagnols, et puis si vous revenez nous promenerons, nous irons visiter la belle fermiere j'y suis allée mercredi elle se porte en merveille,
je vous renvois le langoureux hipolite, comme son caractere n'est pas de ce siecle il ne ma pas autant amusée que nos heros modernes, n'aimer qu'un seul objet et l'aimer constament nous ne comprenons plus cela. rappelez vous de m'envoyer la liste, j'ai besoin de quelque livres pour charmer ma solitude.
adieu monsieur, quand vous reverrons nous, le duroit ne vous engage t'il pas, j'ai vu hier votre maman qui est bien, votre pere avait sa joue enflée et un peu de fievre,
Monsieur auguste soubiran
a mt de marsan
Ô pour le coup vous voila rehabilité dans mon esprit et dorénavant je ne serais plus tentée de douter de votre memoire, quel effort brillant pour retablir votre reputation, vous étes admirable, j'en suis encore dans l'etonnement, votre cher voyage et vos affaires ne me laissait aucun espoir j'attendais votre retour sans attendre le feston, et voila votre frere qui à mon reveil me surprit agréablement en me donnant votre lettre, je crus dormir encore auguste exact à sa promesse me parut un prodige mais enfin je vis que c'etoit réel et je fus bien sensible à votre attention
je croyais aller à mt de marsan Lundi dernier avec Zoraï esperant me defaire d'une maudite fievre que j'ai gardé depuis votre depart je fus retenue faute d'une selle aussi je compte vous donner sous peu la peine d'en commander une je suis en train de voyager malgré les anglais et les espagnols, et puis si vous revenez nous promenerons, nous irons visiter la belle fermiere j'y suis allée mercredi elle se porte en merveille,
je vous renvois le langoureux hipolite, comme son caractere n'est pas de ce siecle il ne ma pas autant amusée que nos heros modernes, n'aimer qu'un seul objet et l'aimer constament nous ne comprenons plus cela. rappelez vous de m'envoyer la liste, j'ai besoin de quelque livres pour charmer ma solitude.
adieu monsieur, quand vous reverrons nous, le duroit ne vous engage t'il pas, j'ai vu hier votre maman qui est bien, votre pere avait sa joue enflée et un peu de fievre,
je vous salue,
Bailac B
Bailac B
- SOUBIRAN Bernard Henri
- Auguste Soubiran
- ( - 1855/1859 Mont-de-Marsan ? )