Lettre de M. Basquiat Mugriet adressée à Bernard Domenger, négociant à Mugron (40)

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A Monsieur
Monsieur Bernard domenger
negotiant
á mugron



a ma campagne le 18 jeuillet 1821

Monsieur

il est vrai monsieur que dans ma lettre du jour d'hier je ne vous ai pas entretenu dun reliquat de compte dou il resulte que je suis demeuré votre debiteur de huit cents cinquante six francs, comme cette dette remonte un peu haut, j'eus l'honneur de vous ecrire il y a un ou bien deux ans pour vous faire connoitre que je ne l'aves pas oubliée: cette lettre demeure sans reponse de votre part, quoique pour plus de sureté je l'eusse mise au Bureau de poste;
je suis jen conviens dans une position un peu critique pour vous compter de suite cette somme parce que je ne puis pas jouir de ma recolte, ou dumoins la convertir de suite en argent, mais je vais aller demain a saint sever pour voir si un quelqu'un qui avoit quatre mille francs a placer a six pour cent, et qui mavoit offert ce capital pour un an, la ancore colloqué, si c'est argent est libre entre ces mains, je vais le prendre, et alors j'aurois la satisfaction de me liberer entierement avec vous. car je ne tiens a rien tant que de faire honneur a mes affaires, depuis longtemps je cherche a vendre des biens eloignés pour acquitter ce que je dois mais avec la meilleure volonté je ne puis pas y parvenir; mr matran que vous voyés quelque fois pourra vous le certiorer.
je vous demande donc monsieur ancore quelques jours de delai pour que je puisse dune maniere ou dautre me procurer la somme que je vous dois: je vais ecrire a paris que je nai pas pu trouver du papier quà un long terme je vais solliciter de ces creanciers un nouveau delai
agrées monsieur de nouveau l'assurance de ma consideration tres distinguée avec laquelle jai lhonneur detre votre tres humble et tres obeissant serviteur

Basquiat mugriet

il est du des interets pour le dit capital de 856 f quand je solderai vous vouderes bien en faire l'evaluation



18 Juillet 1821.
Basquiat Mugriet
R 19.
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