Lettre de M. Batbedat adressée à M. Hiard aîné, de Mugron (40)
Archive privée inédite
- Date: 04/08/1846
- Lieu: Artix (64)
© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation
[La transcription peut comporter des erreurs]
A Monsieur
Hiard Ainé Rentier
a Mugron ( Landes )
Monsieur
Lors de l'arbitrage, sans compromis, dont vous me faites l'honneur de m'entretenir, Mr Degos me remit les actes que vous mentionnez et même quelques autres. Il est vrai que par l'effet de préocupations nombreuses je fis suivre ces pièces avec moi et qu'ayant éprouvé une grâve rechute de la maladie dont je relevais à peine à mon départ, je n'ai pu penser qu'un peu tard à remettre beaucoup de papiers dont j'étais nanti. Mais il y a au moins deux mois que j'ai fait passer à mon fils tout ce que je retenais en ce genre, en le priant de faire tenir à chaque intéressé ce que j'avais eu soin d'étiqueter. Il y a plus, quelques jours après je reçus une lettre de Mr Degos écrite à mon fils. cette lettre avait pour objet de me faire prier de vouloir de nouveau m'occuper de cet arbitrage, et de reclamer les actes en question. Je répondis à mon fils que ma santé ne me permettait pas un qui d'ailleurs aurait été couteux pour Mr Degos, mais que s'il avait besoin de notes, je conservais le parfait souvenir des opérations commencées, et que je me haterais de les lui faire tenir, je lui conseillais, en même temps, d'en venir à une transaction par accommodement quant aux contestations sur le bornage de Mancamp au Pichedret à moins qu'il ne se présentat des témoignages plus favorables à ses prétentions que ceux que j'entendis très explicativement avec Mr Lapierre. L'exactitude avec laquelle mon fils a rempli toutes mes autres commissions me fait paraitre douteuse la circonstance de son oubli à l'égard de cette dernière. Cependant comme il a eu des affaires serieuses à traiter lui même, et que de plus il a été longtemps malade il se pourrait que cet oubli existat, il est facile de s'en éclaircir. Je ne lui ai mis d'autre condition à la remise de ces actes que le salaire de la journée que je passais au bois de Laurède et à Pichedret.
Voila, Monsieur, tous les détails sur cette affaire qui sont à ma disposition je serais vivement peiné qu'ils pussent contrarier Mr Degos, mais je ne puis que les donner selon la vérité.
Hiard Ainé Rentier
a Mugron ( Landes )
Artix le 4 Août 1846.
Monsieur
Lors de l'arbitrage, sans compromis, dont vous me faites l'honneur de m'entretenir, Mr Degos me remit les actes que vous mentionnez et même quelques autres. Il est vrai que par l'effet de préocupations nombreuses je fis suivre ces pièces avec moi et qu'ayant éprouvé une grâve rechute de la maladie dont je relevais à peine à mon départ, je n'ai pu penser qu'un peu tard à remettre beaucoup de papiers dont j'étais nanti. Mais il y a au moins deux mois que j'ai fait passer à mon fils tout ce que je retenais en ce genre, en le priant de faire tenir à chaque intéressé ce que j'avais eu soin d'étiqueter. Il y a plus, quelques jours après je reçus une lettre de Mr Degos écrite à mon fils. cette lettre avait pour objet de me faire prier de vouloir de nouveau m'occuper de cet arbitrage, et de reclamer les actes en question. Je répondis à mon fils que ma santé ne me permettait pas un qui d'ailleurs aurait été couteux pour Mr Degos, mais que s'il avait besoin de notes, je conservais le parfait souvenir des opérations commencées, et que je me haterais de les lui faire tenir, je lui conseillais, en même temps, d'en venir à une transaction par accommodement quant aux contestations sur le bornage de Mancamp au Pichedret à moins qu'il ne se présentat des témoignages plus favorables à ses prétentions que ceux que j'entendis très explicativement avec Mr Lapierre. L'exactitude avec laquelle mon fils a rempli toutes mes autres commissions me fait paraitre douteuse la circonstance de son oubli à l'égard de cette dernière. Cependant comme il a eu des affaires serieuses à traiter lui même, et que de plus il a été longtemps malade il se pourrait que cet oubli existat, il est facile de s'en éclaircir. Je ne lui ai mis d'autre condition à la remise de ces actes que le salaire de la journée que je passais au bois de Laurède et à Pichedret.
Voila, Monsieur, tous les détails sur cette affaire qui sont à ma disposition je serais vivement peiné qu'ils pussent contrarier Mr Degos, mais je ne puis que les donner selon la vérité.
J'ai l'honneur d'être Monsieur avec un parfait dévouement votre très obéissant serviteur Batbedat |