Lettre d'A. Batbedat adressée à Dom. Sescosse, à Larressore (64)
Archive privée inédite
- Date: 24/04/1849
- Lieu: Paris (75)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur
Domque Sescosse,
à Larressore,
par Ustaritz.
Basses Pyrénées
Mon cher Monsieur,
Nous parlions trop de vous pour n'avoir pas la satisfaction de recevoir de vos nouvelles; comme vous, je pense par suite d'observation et d'expérience qu'on se porte toujours bien en voyage, mais nous n'en désirions pas moins avoir la certitude que vous aviez rejoint le logis sans encombre et que votre femme y retrouvait le repos dont elle devait commencer à sentir le besoin. vous ne pouviez pas quitter Paris plus à propos: nous avons eu l'hiver véritable pendant ce mois d'avril, et l'influence du cholèra y a généralement procurè de nombreux mal-aises. aussi, ma femme n'est-elle point encore parvenue à se débarrasser de son rhûme, ce qui ne m'égaye pas du tout; elle n'en saisira pas moins avec empressement un premier moment de répit pour remercier Made Eléonore de son aimable, toute cordiale lettre; il y a une heureuse communauté de sentimens entre ma femme et moi, et elle était naturellement très disposée à aimer la fille de mon ami; cette disposition s'est bien fortifiée par les trop courts momens que nous avons passés ensemble, et tous deux nous nous félicitons de savoir le bonheur de cette bonne enfant entre les mains d'un homme dont il nous été facile d'apprécier le caractère. nous comptons bien que vous imiterez votre belle mère et ses enfans en nous comptant désormais parmi les meilleurs amis de la famille. ne nous épargnez pas, je vous en prie, si pour des choses privées, nous pouvons vous être agréables ici. je vous donne ici l'exemple en vous priant de remettre à Adrien le mandat de Poste ci joint de
fs 90. - n° 311. sur Ustaritz ou Bayonne en son nom, afin qu'il veuille bien lui donner l'affectation habituelle.
Recevez, mon cher Monsieur, pour vous et pour chacun des votres, l'assurance de mes plus dévoués et affectueux sentimens.
nos affaires politiques ne s'éclaircissent point; c'est toujours même confusion au dehors comme au dedans. de bonnes récoltes surtout, et la providence fera le reste.
Paris 24 avril 1849
A. Batbedat
R 27
Domque Sescosse,
à Larressore,
par Ustaritz.
Basses Pyrénées
| Paris 24. avril 1849. |
Mon cher Monsieur,
Nous parlions trop de vous pour n'avoir pas la satisfaction de recevoir de vos nouvelles; comme vous, je pense par suite d'observation et d'expérience qu'on se porte toujours bien en voyage, mais nous n'en désirions pas moins avoir la certitude que vous aviez rejoint le logis sans encombre et que votre femme y retrouvait le repos dont elle devait commencer à sentir le besoin. vous ne pouviez pas quitter Paris plus à propos: nous avons eu l'hiver véritable pendant ce mois d'avril, et l'influence du cholèra y a généralement procurè de nombreux mal-aises. aussi, ma femme n'est-elle point encore parvenue à se débarrasser de son rhûme, ce qui ne m'égaye pas du tout; elle n'en saisira pas moins avec empressement un premier moment de répit pour remercier Made Eléonore de son aimable, toute cordiale lettre; il y a une heureuse communauté de sentimens entre ma femme et moi, et elle était naturellement très disposée à aimer la fille de mon ami; cette disposition s'est bien fortifiée par les trop courts momens que nous avons passés ensemble, et tous deux nous nous félicitons de savoir le bonheur de cette bonne enfant entre les mains d'un homme dont il nous été facile d'apprécier le caractère. nous comptons bien que vous imiterez votre belle mère et ses enfans en nous comptant désormais parmi les meilleurs amis de la famille. ne nous épargnez pas, je vous en prie, si pour des choses privées, nous pouvons vous être agréables ici. je vous donne ici l'exemple en vous priant de remettre à Adrien le mandat de Poste ci joint de
fs 90. - n° 311. sur Ustaritz ou Bayonne en son nom, afin qu'il veuille bien lui donner l'affectation habituelle.
Recevez, mon cher Monsieur, pour vous et pour chacun des votres, l'assurance de mes plus dévoués et affectueux sentimens.
| A. Batbedat |
nos affaires politiques ne s'éclaircissent point; c'est toujours même confusion au dehors comme au dedans. de bonnes récoltes surtout, et la providence fera le reste.
Paris 24 avril 1849
A. Batbedat
R 27