Lettre de Mme Belloc de S. adressée au baron d'Olce, à Biarrotte (40)
Archive privée inédite
- Date: 16/04/1850
- Lieu: Lespourcy (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur le Bon d'Olce
a Biarrotte par Biaudos
Landes
Votre lettre mon cher monsieur, me surprit bien peniblement, et je m'empressais de témoigner à notre ami, la part bien vive que je prenais à son malheur : il me tarde d'apprendre qu'il ne sera pas aggravé, par la santé de sa femme, qui pourrait être trop fortement ébranlée par une telle secousse. elle n'est pas forte, et il a été impossible d'empêcher la plus cruelle surprise. j'en redoute les effets, et je suis bien aise que Coralie soit dans sa famille. chacun doit subir sa part d'épreuves en ce monde, et il en est de bien douloureuses. heureux qui sait les mettre au pied de la croix, car c'est là qu'on trouve le vrai et solide soulagement aux peines de la vie.
il me semble que l'on doit être aussi a Gayrosse dans une grande tristesse; j'ai reçu il y a q.ques jours une lettre de mme de Vanduffel, qui témoigne de toute sa douleur. elle sent tout ce qu'elle a perdu, et je la plains sincèrement, malgré qu'elle se soit peut-être attirée une partie de ses peines. je crois que les torts sont partagés, elle me mande que son gendre a été malade. je suppose que c'est une nouvelle attaque, et je suis fachée de ne point apprendre qu'il se prépare à la mort, car ce serait plus que prudent dans sa position.
on parle m-a-t-on dit du mariage d'une belle demoiselle de votre pays, mlle de Garro. dans celui-ci, on ne parle de rien, que de la crainte de l'avenir qui parait bien sombre, si Dieu ne nous vient en aide, mais j'espère toujours en sa bonté.
la famille de Laurens se met en route après demain, ils ont vainement attendu une tante normande, qui ira les voir à oritz. je crains que cela leur procure un voyage desagréable car le tems est devenu affreux.
j'ai a faire compter dans cette quinzaine a Bayonne 426 frs 50c a l'ancien portier de la monaie, Baptiste Etchegoyen. comme voici à peu près l'époque, où vous m'envoyez un mandat, je viens vous demander, si vous pourriez les faire payer, mais avec la même franchise si cela vous derrange veuillez me le mander, je prendrai une autre voie on ne donne guère de mandat de Pau sur Bne, c'est ce qui m'à fait songer a cet arrangement espérant que vous ne vous gênerez pas avec une ancienne amie.
mr de Salinis me charge de ses souvenirs et hommages, pour vous, et votre famille, auprès de laqu'elle je vous prie de ne point m'oublier, en particulier votre aimable compagne. adieu monsieur et ami, recevez l'assurance de mes sentimens bien affectueux
Lespourcy ce 16 avril.
a Biarrotte par Biaudos
Landes
Votre lettre mon cher monsieur, me surprit bien peniblement, et je m'empressais de témoigner à notre ami, la part bien vive que je prenais à son malheur : il me tarde d'apprendre qu'il ne sera pas aggravé, par la santé de sa femme, qui pourrait être trop fortement ébranlée par une telle secousse. elle n'est pas forte, et il a été impossible d'empêcher la plus cruelle surprise. j'en redoute les effets, et je suis bien aise que Coralie soit dans sa famille. chacun doit subir sa part d'épreuves en ce monde, et il en est de bien douloureuses. heureux qui sait les mettre au pied de la croix, car c'est là qu'on trouve le vrai et solide soulagement aux peines de la vie.
il me semble que l'on doit être aussi a Gayrosse dans une grande tristesse; j'ai reçu il y a q.ques jours une lettre de mme de Vanduffel, qui témoigne de toute sa douleur. elle sent tout ce qu'elle a perdu, et je la plains sincèrement, malgré qu'elle se soit peut-être attirée une partie de ses peines. je crois que les torts sont partagés, elle me mande que son gendre a été malade. je suppose que c'est une nouvelle attaque, et je suis fachée de ne point apprendre qu'il se prépare à la mort, car ce serait plus que prudent dans sa position.
on parle m-a-t-on dit du mariage d'une belle demoiselle de votre pays, mlle de Garro. dans celui-ci, on ne parle de rien, que de la crainte de l'avenir qui parait bien sombre, si Dieu ne nous vient en aide, mais j'espère toujours en sa bonté.
la famille de Laurens se met en route après demain, ils ont vainement attendu une tante normande, qui ira les voir à oritz. je crains que cela leur procure un voyage desagréable car le tems est devenu affreux.
j'ai a faire compter dans cette quinzaine a Bayonne 426 frs 50c a l'ancien portier de la monaie, Baptiste Etchegoyen. comme voici à peu près l'époque, où vous m'envoyez un mandat, je viens vous demander, si vous pourriez les faire payer, mais avec la même franchise si cela vous derrange veuillez me le mander, je prendrai une autre voie on ne donne guère de mandat de Pau sur Bne, c'est ce qui m'à fait songer a cet arrangement espérant que vous ne vous gênerez pas avec une ancienne amie.
mr de Salinis me charge de ses souvenirs et hommages, pour vous, et votre famille, auprès de laqu'elle je vous prie de ne point m'oublier, en particulier votre aimable compagne. adieu monsieur et ami, recevez l'assurance de mes sentimens bien affectueux
Belloc de S
Lespourcy ce 16 avril.
- ETCHEGOYEN Baptiste
- ( - >1850 Bayonne ? )
- cité