Lettre de M. C. Dagnos adressée à M. Soubiran, substitut du procureur du roi à Mont-de-Marsan (40)
Archive privée inédite
- Date: 20/05/1819
- Lieu: Pau (64)
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A Monsieur
Monsieur Soubiran substitut du
procureur du Roi
A mont de Marsan.
il est vrai, Monsieur, que notre avocat Général Mr de Crouseilhes est parti, suivant les uns, pour voyager, et suivant les autres, dans l'objet de se marier et de s'établir à Paris. quoique je sois fort lié avec son pere, je n'ai pu savoir rien de positif à cet égard; c'est sans doute un secret de famille. Dans le cas où cette place vint à vaquer, je serois enchanté que vous pussiez l'obtenir, étant bien persuadé que la cour, en admettant dans son sein un sujet tel que vous, feroit une excellente acquisition. Puisque M. Dulamon veut bien s'interesser auprès de M. le procureur Général en votre faveur, vous avez tout lieu d'esperer que sa recommendation aura le plus grand succès; je vous promets d'y joindre aussi la mienne, dèsque vous y attachez quelque prix, mais comme je vois très rarement ce magistrat, vous ne devez pas vous flatter qu'elle soit de quelque poids. Je suis très isolé, vivant dans la solitude, et la plus parfaite indépendance. en mon particulier, je vous assure que je serai très satisfait de vous voir réussir dans cette démarche, et cette déclaration franche de ma part, doit vous confirmer de plus en plus dans l'idée où vous êtes que je vous veux sincerement du bien, et cela, par la raison toute simple, que je crois que vous le meritez - j'ai entendu parler de vous d'une maniere assez avantageuse, pour être fondé à penser que je ne suis pas dans l'erreur.
Je conçois très facilement que vous donniez à notre ville la préférence sur Nîmes, ville beaucoup trop éloignée de votre patrie, et beaucoup trop sujette d'ailleurs à des agitations politiques.
Agréez, Monsieur, l'assurance de la consideration particuliere et distinguée avec laquelle je suis,
Monsieur Soubiran substitut du
procureur du Roi
A mont de Marsan.
Pau Le 20 Mai 1819.
il est vrai, Monsieur, que notre avocat Général Mr de Crouseilhes est parti, suivant les uns, pour voyager, et suivant les autres, dans l'objet de se marier et de s'établir à Paris. quoique je sois fort lié avec son pere, je n'ai pu savoir rien de positif à cet égard; c'est sans doute un secret de famille. Dans le cas où cette place vint à vaquer, je serois enchanté que vous pussiez l'obtenir, étant bien persuadé que la cour, en admettant dans son sein un sujet tel que vous, feroit une excellente acquisition. Puisque M. Dulamon veut bien s'interesser auprès de M. le procureur Général en votre faveur, vous avez tout lieu d'esperer que sa recommendation aura le plus grand succès; je vous promets d'y joindre aussi la mienne, dèsque vous y attachez quelque prix, mais comme je vois très rarement ce magistrat, vous ne devez pas vous flatter qu'elle soit de quelque poids. Je suis très isolé, vivant dans la solitude, et la plus parfaite indépendance. en mon particulier, je vous assure que je serai très satisfait de vous voir réussir dans cette démarche, et cette déclaration franche de ma part, doit vous confirmer de plus en plus dans l'idée où vous êtes que je vous veux sincerement du bien, et cela, par la raison toute simple, que je crois que vous le meritez - j'ai entendu parler de vous d'une maniere assez avantageuse, pour être fondé à penser que je ne suis pas dans l'erreur.
Je conçois très facilement que vous donniez à notre ville la préférence sur Nîmes, ville beaucoup trop éloignée de votre patrie, et beaucoup trop sujette d'ailleurs à des agitations politiques.
Agréez, Monsieur, l'assurance de la consideration particuliere et distinguée avec laquelle je suis,
Votre très humble &
très obéisst serviteur
C. Dagnos
très obéisst serviteur
C. Dagnos