Lettre de M. Campagne adressée à M. Béguerie

Archive privée inédite
  • Date: 10/02/1897
  • Lieu: Orthez (64)

© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation

[La transcription peut comporter des erreurs]


BOUCHERIE DE 1ÈRE CLASSE
BOEUF
VEAU
Mouton
& AGNEAU
E. Campagne
12, Rue du Commerce
.ORTHEZ.
Orthez, le 10 Février 1897

Monsieur Béguerie,

S'il s'est trouvé sur la place de Tardets plusieurs acheteurs il ne faut attribuer cela qu'au fameux Bidart, qui avait écrit à tous les bouchers de la région qu'il disposait de moutons dont le prix de revient était de 1f,25 à 1f,30 le Kilos le boucher de Navarrenx et Passicos de Dax a failli y aller pour voir ce lot qui n'était point encore acheté.
S'est par l'effet du hasard que Pontaut et moi nous sommes trouvés le matin à la gare d'Orthez et qui allions tous les deux voir ce lot. Quant je lui ai dit au cours de route que j'allais voir les moutons de Mr Bidart et qu'il serait à la gare de Mauléon m'attendre il en a été surpris ayant des connaissances dans le pays il m'a dit qu'il trouverait bien avec de l'argent de la marchandise et lorque l'on y ait cher ou bon marché il faut traiter. Dans ma dernière lettre je lui avais dit que je n'avais pas l'avantage de le connaître et qu'avant de me déplacer je tenais à être fixé de leur prix de revient j'ai été bien fixé sur son compte à la première fois d'abord il a avoué lui même que mes moutons me reviendrait 1f,40 le Kilos En outre je lui ai acheté sans les voir 4 brebis à la passe sans les voir il s'en est gardé une et probablement la meilleure quoique je lui eus soldé le tout. Quant a vos moutons j'ai tenu ma promesse il n'y a point encore aucune hausse j'ai acheté a cause de vos moutons un paccage et crois avoir agi avec loyauté j'ai pris votre lot tel qu'il était bon ou meauvais j'espère que vous serez satisfait des 280f que je vous envoie ci-joint pour solde des moutons ils valaient ce prix et pas d'avantage parce que sur ceux de Mr Bidart il faut en déduire la passe qu'il doit faire lui-même
En homme de commerce vous faites bien quelque bonne affaire une fois ou autre et bien lorsque vous aurez de nouveau de la marchandise à vendre nous tacherons de traîter et vous dédommagerais alors un peu du prix que vous eussiez pu faire en plus en les gardant encore quelques temps
Dans l'attente Recevez Monsieur ma plus cordiale poignée de main

Campagne