Lettre d'E. Canguilhem adressée à M. Duprat, avoué près la cour impériale de Pau (64)
Archive privée inédite
- Date: 14/07/1866
- Lieu: Saint-Sever (40)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur Duprat avoué
près la cour Impériale
Pau
(B. Pes)
Vous recevrez par le même courrier le dossier de Mr Cazenave contre Mr Lubet.
Inutile de vous dire de vouloir donner tous vos soins à cette affaire puisque je sais d'avance que vous ne manquerez pas de le faire.
Le Procès est bon, je crois donc que le jugement sera confirmé.
Je vous adresse aussi le dossier des consorts Bordelanne.
Je suis bien en retard, mon cher Maitre, au sujet de l'affaire de mon beau-père contre Duvignau. - j'aurais dû, bien avant ce moment, vous écrire pour vous remercier ainsi que Mr Soulé de la bonté que vous avez eue, l'un et l'autre, d'examiner cette affaire. - veuillez me pardonner ce long silence.
Je voulais avant tout prendre une détermination au sujet de l'appel et ce n'est que hier seulement qu'il a été convenu que nous renonçerions a cet appel.
Je ne me dissimule pas, avec tout le respect que je dois à la justice, que le jugement aurait pu être tout autrement motivé; mais je ne trouve pas là une raison suffisante pour justifier l'appel si nous le formions. - En présence des dépositions contradictoires contenues dans les enquètes, du testament dont l'adversaire est porteur et d'une foule de considérations qui se trouvait dans la cause, je n'hésite pas à dire qu'il pourrait bien se faire et ce qui aurait lieu très probablement, que le jugement fut confirmé avec d'autres motifs peut-être, mais nous n'en perdrions pas moins le Procès.
Dans ces circonstances, jai cru qu'il était prudent de nous arrêter et de payer les frais exposés jusqu'ici. - c'est le parti que nous avons pris.
Veuillez avoir la bonté de me dire ce que je dois à Mr Soulé et à vous même pour tout ce que vous avez bien voulu faire dans cette affaire, ce dont je vous remercie, je m'empresserai de vous en faire passer le montant.
Je vous serai obligé aussi de me rapporter les pièces lorsque vous viendrez à St Sever.
Nous n'avons que fort peu d'affaires devant notre tribunal, c'est à peine si nous pouvons remplir les deux petites audiences civiles que nous avons chaque semaine. - La diminution ici est très sensible.
St Sever le 14 juillet 1866.
près la cour Impériale
Pau
(B. Pes)
Mon cher Maitre,
Vous recevrez par le même courrier le dossier de Mr Cazenave contre Mr Lubet.
Inutile de vous dire de vouloir donner tous vos soins à cette affaire puisque je sais d'avance que vous ne manquerez pas de le faire.
Le Procès est bon, je crois donc que le jugement sera confirmé.
Je vous adresse aussi le dossier des consorts Bordelanne.
Je suis bien en retard, mon cher Maitre, au sujet de l'affaire de mon beau-père contre Duvignau. - j'aurais dû, bien avant ce moment, vous écrire pour vous remercier ainsi que Mr Soulé de la bonté que vous avez eue, l'un et l'autre, d'examiner cette affaire. - veuillez me pardonner ce long silence.
Je voulais avant tout prendre une détermination au sujet de l'appel et ce n'est que hier seulement qu'il a été convenu que nous renonçerions a cet appel.
Je ne me dissimule pas, avec tout le respect que je dois à la justice, que le jugement aurait pu être tout autrement motivé; mais je ne trouve pas là une raison suffisante pour justifier l'appel si nous le formions. - En présence des dépositions contradictoires contenues dans les enquètes, du testament dont l'adversaire est porteur et d'une foule de considérations qui se trouvait dans la cause, je n'hésite pas à dire qu'il pourrait bien se faire et ce qui aurait lieu très probablement, que le jugement fut confirmé avec d'autres motifs peut-être, mais nous n'en perdrions pas moins le Procès.
Dans ces circonstances, jai cru qu'il était prudent de nous arrêter et de payer les frais exposés jusqu'ici. - c'est le parti que nous avons pris.
Veuillez avoir la bonté de me dire ce que je dois à Mr Soulé et à vous même pour tout ce que vous avez bien voulu faire dans cette affaire, ce dont je vous remercie, je m'empresserai de vous en faire passer le montant.
Je vous serai obligé aussi de me rapporter les pièces lorsque vous viendrez à St Sever.
Nous n'avons que fort peu d'affaires devant notre tribunal, c'est à peine si nous pouvons remplir les deux petites audiences civiles que nous avons chaque semaine. - La diminution ici est très sensible.
adieu tout a vous E. Canguilhem |
St Sever le 14 juillet 1866.