Lettre de M. Casemajor adressée à A. Fourcade, à Nantes (44)
Archive privée inédite
- Date: 05/01/1840
- Lieu: Bordeaux (33)
© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation
[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur A. fourcade
aux soins de mr Brehier, 14, petite rue de Launay
Nantes
C'est de ma chambre que je vous écris mon cher fourcade; J'ai été violemment malade, & je me reprochais tous les jours de ne vous avoir pas écrit. Aussi je ne veux plus différer.
Vous avez éprouvé bien des déceptions en amitié, mon ami, cela est si naturel, si ordre que je n'en ai éprouvé aucune surprise. L'individu dont vous me parlez ne m'a jamais inspiré d'estime, je crois qu'il en est peu digne & par son éducation & par ses sentiments, & par sa conduite. Au moins ce que vous m'en dites justifie la réputation quil m'a des longtemps inspiré.
Aujourd'huy, mon cher fourcade, il faut viser à un seul but, reconquerir l'estime & l'amitié de votre beau pere, oublier ceux qui vous ont fait mal & chercher un travail honorable & utile.
Votre excellente femme à qui nous présentons tous nos tendres civilités, mérite vos premiers soins: Digne Bayonnaise, son mari lui est devenu plus dur par ses malheurs, c'est par elle que vous arriverez peu à peu à rentrer auprès de mr Arnd fourcade dans l'estime & l'amitié qu'il vous doit. des malheurs peuvent assaillir tout le monde; le désordre, le vice seuls méritent le blâme & la sévérité. Vous reprendrez peu à peu le rang que vous aviez.
Quant au travail, voilà le difficile; Une grande gestion d'un bien de vignes est assez peu probable, car on veut de l'expérience.
Une entreprise commerciale vous irait mieux, comme la direction d'une compagnie de chemin de fer, de bateaux à vapeur; mais il y a tant de solliciteurs. Je ferai ce que je pourrai; mais je suis si petit! comptez au moins sur tout mon zèle.
Pardonnez à ma briéveté, le temps contrarie ma convalescence & me fait mal mes respects a madame fourcade.
aux soins de mr Brehier, 14, petite rue de Launay
Nantes
Bordeaux le 5 Janvier 1840
C'est de ma chambre que je vous écris mon cher fourcade; J'ai été violemment malade, & je me reprochais tous les jours de ne vous avoir pas écrit. Aussi je ne veux plus différer.
Vous avez éprouvé bien des déceptions en amitié, mon ami, cela est si naturel, si ordre que je n'en ai éprouvé aucune surprise. L'individu dont vous me parlez ne m'a jamais inspiré d'estime, je crois qu'il en est peu digne & par son éducation & par ses sentiments, & par sa conduite. Au moins ce que vous m'en dites justifie la réputation quil m'a des longtemps inspiré.
Aujourd'huy, mon cher fourcade, il faut viser à un seul but, reconquerir l'estime & l'amitié de votre beau pere, oublier ceux qui vous ont fait mal & chercher un travail honorable & utile.
Votre excellente femme à qui nous présentons tous nos tendres civilités, mérite vos premiers soins: Digne Bayonnaise, son mari lui est devenu plus dur par ses malheurs, c'est par elle que vous arriverez peu à peu à rentrer auprès de mr Arnd fourcade dans l'estime & l'amitié qu'il vous doit. des malheurs peuvent assaillir tout le monde; le désordre, le vice seuls méritent le blâme & la sévérité. Vous reprendrez peu à peu le rang que vous aviez.
Quant au travail, voilà le difficile; Une grande gestion d'un bien de vignes est assez peu probable, car on veut de l'expérience.
Une entreprise commerciale vous irait mieux, comme la direction d'une compagnie de chemin de fer, de bateaux à vapeur; mais il y a tant de solliciteurs. Je ferai ce que je pourrai; mais je suis si petit! comptez au moins sur tout mon zèle.
Pardonnez à ma briéveté, le temps contrarie ma convalescence & me fait mal mes respects a madame fourcade.
Votre ami bien sincère
Casemajor
Casemajor