Lettre du comte de Nays adressée au marquis de Candau, à Castétis (64)
Archive privée inédite
- Date: 10/01/1838
- Lieu: Uzan (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur
Monsieur le marquis de Candau
Dans son chateau
Castétis
près orthez.
Je n'aurois pas autant tardé à vous offrir l'expression de tous mes voeux au renouvellement de cette année, mon trés cher oncle, si je n'avois eu chaque jour, le projet et l'espoir d'aller vous les porter moi même. Je ne sais en vérité comment cela s'est fait, mais voici bientot une semaine que je suis ici; chaque soir je projete pour le lendemain, et toujours le matin une, où autre raison plus forte que ma bonne volonté, me force à ajourner. Aujourd hui l'arrivée d'un peintre qui vient travailler à l'eglise, et que le maire n'attendait que Lundi prochain me retient, car il y a plus de six mois que je m'etois engagé à la surveillance de cet artiste lorsquil viendroit travailler. Sa venue me contrarie d'autant plus que le temps froid que nous avons est parfait pour cheminer comme je le fis l'an passé à cette époque, et cette année, je n'ai pas le choix.
Nous avons été, lors des fêtes de Noël, passer six jours à Escout pour la bénédiction de notre nouvelle Eglise. notre pasteur, et ses musiciens mâles et feméles se sont distingués: nous avons tous, plus d'une fois regretté qu'hippolyte n'eut pas pu se joindre à nous. Nous y étions nombreux, et chacun de nous disposé a contribuer de tout son pouvoir a la gaieté générale. le plus tranquille, le plus raisonnable de nous seize etoit mr de Lussy, et cependant il a ri. Maman n'a point voulu retourner à Pau: elle est restée à Escout, où elle est dit elle jusqu'a la fin de ce mois. Elle n'a voulu aucun de nous.
Ma tante est souffrante: depuis trois jours elle garde la chambre: je crois que cest un gros Rhume. le reste de la casade, se porte à merveille.
Adieu mon bon oncle, jirai au commencement de la semaine prochaine vous porter l'expression de mes voeux, de mon respectueux attachement, veuillez je vous prie, en attendant, en agréer la nouvelle assurance.
Uzan ce 10 Janvier 1838
Soyez assez bon pour embrasser de ma part vos enfants, grands et petits.
Monsieur le marquis de Candau
Dans son chateau
Castétis
près orthez.
Je n'aurois pas autant tardé à vous offrir l'expression de tous mes voeux au renouvellement de cette année, mon trés cher oncle, si je n'avois eu chaque jour, le projet et l'espoir d'aller vous les porter moi même. Je ne sais en vérité comment cela s'est fait, mais voici bientot une semaine que je suis ici; chaque soir je projete pour le lendemain, et toujours le matin une, où autre raison plus forte que ma bonne volonté, me force à ajourner. Aujourd hui l'arrivée d'un peintre qui vient travailler à l'eglise, et que le maire n'attendait que Lundi prochain me retient, car il y a plus de six mois que je m'etois engagé à la surveillance de cet artiste lorsquil viendroit travailler. Sa venue me contrarie d'autant plus que le temps froid que nous avons est parfait pour cheminer comme je le fis l'an passé à cette époque, et cette année, je n'ai pas le choix.
Nous avons été, lors des fêtes de Noël, passer six jours à Escout pour la bénédiction de notre nouvelle Eglise. notre pasteur, et ses musiciens mâles et feméles se sont distingués: nous avons tous, plus d'une fois regretté qu'hippolyte n'eut pas pu se joindre à nous. Nous y étions nombreux, et chacun de nous disposé a contribuer de tout son pouvoir a la gaieté générale. le plus tranquille, le plus raisonnable de nous seize etoit mr de Lussy, et cependant il a ri. Maman n'a point voulu retourner à Pau: elle est restée à Escout, où elle est dit elle jusqu'a la fin de ce mois. Elle n'a voulu aucun de nous.
Ma tante est souffrante: depuis trois jours elle garde la chambre: je crois que cest un gros Rhume. le reste de la casade, se porte à merveille.
Adieu mon bon oncle, jirai au commencement de la semaine prochaine vous porter l'expression de mes voeux, de mon respectueux attachement, veuillez je vous prie, en attendant, en agréer la nouvelle assurance.
le cte de Nays
Uzan ce 10 Janvier 1838
Soyez assez bon pour embrasser de ma part vos enfants, grands et petits.