Lettre de R. d'Olce adressée à Henri d'Olce, élève au collège de Fribourg (Suisse)
Archive privée inédite
- Date: 08/09/1838
- Lieu: Biarrotte (40) - Camiade
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Monsieur Henri D'Olce
Eléve au College
de Fribourg
Suisse
Malgré que je pense mon cher henri que cette lettre attendra ton retour a fribourg pour te parvenir je veux t'ecrire car il y a bien longtems que je ne t'ai donné de nos nouvelles, depuis que tes freres sont au pres de moi je m'en repose sur eux du soin de t'ecrire, et je crois qu'ils ne sont pas toujours tres exacts a le faire, ils n'ont pourtant pas de grandes occupations, Camile est depuis pres de vingts jours a Bagneres avec ton pere ils prennent des bains ils ne paraissent guere s'amuser dans ce pays la, ils ont ete faire une visite a Tarbes au pere de Bussi qui y préchait une retraite c'etait la quatrieme qu'il prechait aussi etait il souffrant et fatigué, cependant il avait encore deux autre retraites a précher dans bien peu de jours, a moins que sa santé ne s'y opposat entierement. j'ai été il y a peu de jours a Bayonne voir ta grand mere qui arrivait de Proust ou elle a passé quelques jours avec Eulalie qu'elle a trouvé tres changée, elle est grosse et fort souffrante mais il faut esperer qu'elle se remettra bien tot. ta grand mere est aussi allé jusques a Aire ou elle a vu amelie et son petit henri qu'elle nourrit fort bien, et qui est blanc et couleur de rose. demain si le tems nous le permet nous irons a Cassaber ou tes soeurs arriveront samedi soir ta tante de Baillenx les y ramene avec Augusta je crois t'avoir dit que Caroline a fait sa premiere communion le jours de l'assomption. Georges est au pays c'est le géant de la famille il est presque aussi grand que son cousin ajax il est fort bon enfant il est mis tout comme un soldat, ce qui etonne beaucoup nos paysans sa mere est toujours malade, voila six mois qu'elle ne peut pour ainsi dire pas marcher, le moindre mouvement la fait trouver mal, et elle est forcée de rester presque toujours couchée. le reste de la famille est bien. tout ce monde pense a toi et s'informe de tes progres, Mr L'abbe Boutoy m'a aussi beaucoup parle de toi et te fait faire mille amities adieu mon cher ami tes freres tes soeurs et moi nous t'aimons et t'embrassons bien tendrement
Eléve au College
de Fribourg
Suisse
Camiade le 8 7bre
Malgré que je pense mon cher henri que cette lettre attendra ton retour a fribourg pour te parvenir je veux t'ecrire car il y a bien longtems que je ne t'ai donné de nos nouvelles, depuis que tes freres sont au pres de moi je m'en repose sur eux du soin de t'ecrire, et je crois qu'ils ne sont pas toujours tres exacts a le faire, ils n'ont pourtant pas de grandes occupations, Camile est depuis pres de vingts jours a Bagneres avec ton pere ils prennent des bains ils ne paraissent guere s'amuser dans ce pays la, ils ont ete faire une visite a Tarbes au pere de Bussi qui y préchait une retraite c'etait la quatrieme qu'il prechait aussi etait il souffrant et fatigué, cependant il avait encore deux autre retraites a précher dans bien peu de jours, a moins que sa santé ne s'y opposat entierement. j'ai été il y a peu de jours a Bayonne voir ta grand mere qui arrivait de Proust ou elle a passé quelques jours avec Eulalie qu'elle a trouvé tres changée, elle est grosse et fort souffrante mais il faut esperer qu'elle se remettra bien tot. ta grand mere est aussi allé jusques a Aire ou elle a vu amelie et son petit henri qu'elle nourrit fort bien, et qui est blanc et couleur de rose. demain si le tems nous le permet nous irons a Cassaber ou tes soeurs arriveront samedi soir ta tante de Baillenx les y ramene avec Augusta je crois t'avoir dit que Caroline a fait sa premiere communion le jours de l'assomption. Georges est au pays c'est le géant de la famille il est presque aussi grand que son cousin ajax il est fort bon enfant il est mis tout comme un soldat, ce qui etonne beaucoup nos paysans sa mere est toujours malade, voila six mois qu'elle ne peut pour ainsi dire pas marcher, le moindre mouvement la fait trouver mal, et elle est forcée de rester presque toujours couchée. le reste de la famille est bien. tout ce monde pense a toi et s'informe de tes progres, Mr L'abbe Boutoy m'a aussi beaucoup parle de toi et te fait faire mille amities adieu mon cher ami tes freres tes soeurs et moi nous t'aimons et t'embrassons bien tendrement
R D'olce |
- de LALANDE D'OLCE Louis Angélique Henri
- Henri d'Olce
- ( 1819 - >1840 )