Lettre de M. Danos adressée à M. Fourcade, rentier à Sainte-Marie (64)
Archive privée inédite
- Date: 25/05/1847
- Lieu: Tarbes (65)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur
Monsieur Fourcade rentier
à Ste Marie
Oloron
J'ai été trés affecté ce matin par la lecture de ta lettre d'hier lorsque j'ai vu que tu souffrais telle ment de ta jambe, que la médécine était restée impuissante a te guérir; et que tu etais obligé de prendre un logement au rez de chaussé à cause du mauvais service que cette jambe te rendait.
Sans ces circonstances, j'aurai vu cela avec satisfaction puisque j'y trouverai le plaisir de te revoir; car quoique nous vieillissions chaque jour, je sens que mon coeur est toujours jeune pour toi et qu'il possède un amitié aussi forte et s'il se peut plus énergique qu'elle ne le fut jadis. Je t'avouerai à cet endroit que j'ai souvent pensé à la confidence que tu me fis l'été dernier et j'ai puisé dans cette confidence, une preuve nouvelle du noble dévouement qui t'anima pour moi. Si je ne t'avais pas aimé déjà cela seul aurait suffi pour m'attacher à toi perpétuellement, car de telles amitiés sont rares.
Passant à ton voyage je te dirai que ma belle mère n'a pas voulu quitter la maison cet hiver et qu'elle y est encore. J'ajouterai que ma femme se dispose a revenir a Cauterets dans quelques jours, et que je ferais mon possible pour m'y rendre moi-même, quoique j'eusse mis dans mes projets d'envoyer Eugène à ma place. Ainsi tu pourras disposer de l'une des deux chambres qui se trouvent à gauche en entrant et ta bonne aura un cabinet a côté de la chambre que ma femme et moi habitons. Ainsi nous serons très voisins.
Quant a Mr Camus je ne peux te faire savoir s'il sera rendu à l'époque ou tu viendras, mais il ne tardera guère, et dans tous les cas je vais écrire à Cauterets pour le demander. S'il ne devait pas venir si tôt je t'en previendrais.
Tu me ferais un bien grand plaisir, si venant directement à Tarbes tu me promettais de venir diner avec moi et ma famille. Tu sais qu'on taime comme un de mes meilleurs amis. Tu pourrais se me semble faire défaut à tes nombreux parents au moins pour cette fois.
Adieu mon cher Fourcade reçois une nouvelle expression de mon sincère attachement.
Tarbes 25 mai 1847
Danos
Monsieur Fourcade rentier
à Ste Marie
Oloron
Tarbes le 25 Mai 1847
Mon cher Fourcade
Mon cher Fourcade
J'ai été trés affecté ce matin par la lecture de ta lettre d'hier lorsque j'ai vu que tu souffrais telle ment de ta jambe, que la médécine était restée impuissante a te guérir; et que tu etais obligé de prendre un logement au rez de chaussé à cause du mauvais service que cette jambe te rendait.
Sans ces circonstances, j'aurai vu cela avec satisfaction puisque j'y trouverai le plaisir de te revoir; car quoique nous vieillissions chaque jour, je sens que mon coeur est toujours jeune pour toi et qu'il possède un amitié aussi forte et s'il se peut plus énergique qu'elle ne le fut jadis. Je t'avouerai à cet endroit que j'ai souvent pensé à la confidence que tu me fis l'été dernier et j'ai puisé dans cette confidence, une preuve nouvelle du noble dévouement qui t'anima pour moi. Si je ne t'avais pas aimé déjà cela seul aurait suffi pour m'attacher à toi perpétuellement, car de telles amitiés sont rares.
Passant à ton voyage je te dirai que ma belle mère n'a pas voulu quitter la maison cet hiver et qu'elle y est encore. J'ajouterai que ma femme se dispose a revenir a Cauterets dans quelques jours, et que je ferais mon possible pour m'y rendre moi-même, quoique j'eusse mis dans mes projets d'envoyer Eugène à ma place. Ainsi tu pourras disposer de l'une des deux chambres qui se trouvent à gauche en entrant et ta bonne aura un cabinet a côté de la chambre que ma femme et moi habitons. Ainsi nous serons très voisins.
Quant a Mr Camus je ne peux te faire savoir s'il sera rendu à l'époque ou tu viendras, mais il ne tardera guère, et dans tous les cas je vais écrire à Cauterets pour le demander. S'il ne devait pas venir si tôt je t'en previendrais.
Tu me ferais un bien grand plaisir, si venant directement à Tarbes tu me promettais de venir diner avec moi et ma famille. Tu sais qu'on taime comme un de mes meilleurs amis. Tu pourrais se me semble faire défaut à tes nombreux parents au moins pour cette fois.
Adieu mon cher Fourcade reçois une nouvelle expression de mon sincère attachement.
Danos
Tarbes 25 mai 1847
Danos