Lettre de M. Darretche Lamothe adressée à MM. Domenger frères et Cie, négociants à Mugron (40)
Archive privée inédite
- Date: 18/07/1792
- Lieu: Saint-Jean-de-Luz (64)
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A Messieurs
Messieurs Domenger
freres et ce, Négts,
Mugron,
Mont de Marsan ./.
Mugron ./.
En réponse a l'honneur de la votre du 10 ct, M. Minvielle ma répondu qu'il na pas recu ordre de retirer du St Esprit les 2 B/ques vin.
J'ai reçû l'Extrait de n/ c court, que Je vais Examiner au per Jour, et Je crois beaucoup, a vue de pays et comme je m'y attendois, que la solde sera très peu de chose.
Je ne puis vous donner que 130lt de la B/que Vin Rouge payble En fer a 31lt 10s. si ce prix vous convient, vous pouvés m'en Expédier 12 B/ques.
Je suis avec le plus pur civisme, Votre devoué concitoyen.
P. S. la réponse de M. Domenger cadet quoique très spirituelle, ne Justifie pas l'arrêté, aussi immoral qu'impolitique, du département. ce sont précisement ces infractions a la loi qui tuent notre constitution. J'ai cru comme lui a la vertu de M. Pethion, mais sa conduite depuis 4 mois et surtout celle dans la Journée du 20 Juin, m'en ont donné la plus triste idée. Voici ce que m'écrit un ami qui a fait dans le tems la Guerre d'allemagne, qui Jusqu'a présent a soutenu les clobs, sans être d'aucun, qui na voulu aucune place que celle de grenadier, malgré que par son Etat et ses Talens il fut fait pour Jouer un Role; qui Enfin dans toutes ses lettres ne cessaient de me parler avec Entousiasme de la constitution.
«
Vous me demandés, Mon bon ami, ce que Je pense sur les Evenemens du 20 Juin der, Je vais le faire avec la confiance que j'ai en vous et la franchise dont Je ferai toute ma vie profession.
J'étais sous les armes ce Jour la et les 5 suivants. J'ai vû violer 1° la constitution (ce n'était pas la pre fois) 2° le droit sacré de la propriété en Enfonçant a coups de hache les portes de l'apartement du représentant héréditaire de la nation y faisant monter a bras du canon et en l'assaillant d'injures et d'invectives. et qui ô mon dieu se chargeait de cette affreuse commission, une Troupe de Brigands conduits par la municipalité et a la vue de la garde nle dont les Bras étaient Enchainés par le défaut d'ordre des chefs et ceux ci par le défaut d'ordre de la municipalité. ah! mon ami, Je vois de près les clubs et les sociétés populaires. si elles ont servi a faire la révolution et si elles ont été le Berceau de la constitution, elles en seront le Tombeau et feront la contre révolution par la désorganisation de tous les pouvoirs constitués, si l'Eternel n'y met sa main. Vous pouvés me croire, Mon bon ami, Je ne suis pas aristocrate, il s'en faut du tout, mais Je suis honnête homme et je veux la constitution, mais non pas a la vérité comme [manque] factieux la veulent. Bonjour, mon [manque ...n] ami &a »
St Jean de Luz le 18 Juillet 1792
Darretche Lamothe
Recue le 22. do &
Repondue le 24. do
Messieurs Domenger
freres et ce, Négts,
Mugron,
Mont de Marsan ./.
Mugron ./.
Mrs Domenger freres Mugron | St Jn de Luz le 18 Juillet 1792. |
Messieurs,
En réponse a l'honneur de la votre du 10 ct, M. Minvielle ma répondu qu'il na pas recu ordre de retirer du St Esprit les 2 B/ques vin.
J'ai reçû l'Extrait de n/ c court, que Je vais Examiner au per Jour, et Je crois beaucoup, a vue de pays et comme je m'y attendois, que la solde sera très peu de chose.
Je ne puis vous donner que 130lt de la B/que Vin Rouge payble En fer a 31lt 10s. si ce prix vous convient, vous pouvés m'en Expédier 12 B/ques.
Je suis avec le plus pur civisme, Votre devoué concitoyen.
= Darretche Lamothe =
P. S. la réponse de M. Domenger cadet quoique très spirituelle, ne Justifie pas l'arrêté, aussi immoral qu'impolitique, du département. ce sont précisement ces infractions a la loi qui tuent notre constitution. J'ai cru comme lui a la vertu de M. Pethion, mais sa conduite depuis 4 mois et surtout celle dans la Journée du 20 Juin, m'en ont donné la plus triste idée. Voici ce que m'écrit un ami qui a fait dans le tems la Guerre d'allemagne, qui Jusqu'a présent a soutenu les clobs, sans être d'aucun, qui na voulu aucune place que celle de grenadier, malgré que par son Etat et ses Talens il fut fait pour Jouer un Role; qui Enfin dans toutes ses lettres ne cessaient de me parler avec Entousiasme de la constitution.
«
Paris le 10 Juillet l'an 4e.
Vous me demandés, Mon bon ami, ce que Je pense sur les Evenemens du 20 Juin der, Je vais le faire avec la confiance que j'ai en vous et la franchise dont Je ferai toute ma vie profession.
J'étais sous les armes ce Jour la et les 5 suivants. J'ai vû violer 1° la constitution (ce n'était pas la pre fois) 2° le droit sacré de la propriété en Enfonçant a coups de hache les portes de l'apartement du représentant héréditaire de la nation y faisant monter a bras du canon et en l'assaillant d'injures et d'invectives. et qui ô mon dieu se chargeait de cette affreuse commission, une Troupe de Brigands conduits par la municipalité et a la vue de la garde nle dont les Bras étaient Enchainés par le défaut d'ordre des chefs et ceux ci par le défaut d'ordre de la municipalité. ah! mon ami, Je vois de près les clubs et les sociétés populaires. si elles ont servi a faire la révolution et si elles ont été le Berceau de la constitution, elles en seront le Tombeau et feront la contre révolution par la désorganisation de tous les pouvoirs constitués, si l'Eternel n'y met sa main. Vous pouvés me croire, Mon bon ami, Je ne suis pas aristocrate, il s'en faut du tout, mais Je suis honnête homme et je veux la constitution, mais non pas a la vérité comme [manque] factieux la veulent. Bonjour, mon [manque ...n] ami &a »
St Jean de Luz le 18 Juillet 1792
Darretche Lamothe
Recue le 22. do &
Repondue le 24. do