Lettre de P. Desaa adressée à MM. Domenger frères & Cie, négociants à Mugron (40)
Archive privée inédite
- Date: 15/08/1778
- Lieu: Bayonne (64)
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Messieurs
Messieurs Domenger Freres & Ce
Negts
Par Tartas
a mugron
Messieurs,
J'ay reçû l'honneur de votre lettre, du 11. courant, qui m'entretient de la vente, des quatre futailles deaudevie, que vôtre sieur Domenger Fils ainé, m'a vendu, mais vous omêtés de dire, que je m'etois reservé, avec vôtre d. sieur, de les faire agréer, & ne me convenant point, de les laisser, Il me dit luy meme, quil y avoit de la defectuosité dans le gout & dans la preuve, Mr Bastiat, chez quil elles sont, & avec qui j'En parlay, sur la place de gramon, me dit quil y avoit qque chose, mais qu'a la verité il ne les avoit pas gouttés, Il feut convenu, aussy, lors, de la vente, que vous donneriez ordre, a M Bastiat, de me les delivrer, je luy en parlay de suitte, Il me repondit dans le tems que vous ne luy aviez point écrit a ce sujet, je suis party a cette époque pour chez vous, je vous ay prevenu de vive voix, que je ne les avois point faites goutter, ny retirées & nous restammes d'accord, que je les feray agréer a mon retour, & c'est sans doute alors que vous avez écrit a M Bastiat, mal a propos me dites vous donc, que mes observations sont Tardives.
Il est vray, que c'est des eaudevies de chalosse, & non darmagnac que vous mavez vendu, je ne change rien aux aux conditions, Il est encore vray, que vous me les avez vendues, de la qualité des 4 precedentes futailles, & non de la cinquieme, qui etoit inferieure, je viends donc vous dire Messieurs, quelles sont de la qualité de cette derniere, & non des premieres, & qu'alors je ne puis m'en charger, qu'a une réfraction qui convienne a mes interets, je dois vous observer encore, & comme je lay deja fait que je crois fermement, (& dailleurs sça peut se justifier) que le cours de cette liqueur lorsque nous en parlames n'etoit qu'a 176 le 32/V -
vous aurez pour agreable, de vous decider au plutôt, attendu que sy la refraction que vous devez faire a cette liqueur me convient, je puisse les faire retirer de suitte, afin de ne pas manquer des occasions, que je pourray avoir pour la vente, jay Lhonneur detre parfaitement,
Bayonne ./. 1778 -
Pre Desaá du 15e Aout
rep Le 18 dt
Messieurs Domenger Freres & Ce
Negts
Par Tartas
a mugron
Mrs Domenger Freres | Bayonne ce 15 aoust 1778 |
Messieurs,
J'ay reçû l'honneur de votre lettre, du 11. courant, qui m'entretient de la vente, des quatre futailles deaudevie, que vôtre sieur Domenger Fils ainé, m'a vendu, mais vous omêtés de dire, que je m'etois reservé, avec vôtre d. sieur, de les faire agréer, & ne me convenant point, de les laisser, Il me dit luy meme, quil y avoit de la defectuosité dans le gout & dans la preuve, Mr Bastiat, chez quil elles sont, & avec qui j'En parlay, sur la place de gramon, me dit quil y avoit qque chose, mais qu'a la verité il ne les avoit pas gouttés, Il feut convenu, aussy, lors, de la vente, que vous donneriez ordre, a M Bastiat, de me les delivrer, je luy en parlay de suitte, Il me repondit dans le tems que vous ne luy aviez point écrit a ce sujet, je suis party a cette époque pour chez vous, je vous ay prevenu de vive voix, que je ne les avois point faites goutter, ny retirées & nous restammes d'accord, que je les feray agréer a mon retour, & c'est sans doute alors que vous avez écrit a M Bastiat, mal a propos me dites vous donc, que mes observations sont Tardives.
Il est vray, que c'est des eaudevies de chalosse, & non darmagnac que vous mavez vendu, je ne change rien aux aux conditions, Il est encore vray, que vous me les avez vendues, de la qualité des 4 precedentes futailles, & non de la cinquieme, qui etoit inferieure, je viends donc vous dire Messieurs, quelles sont de la qualité de cette derniere, & non des premieres, & qu'alors je ne puis m'en charger, qu'a une réfraction qui convienne a mes interets, je dois vous observer encore, & comme je lay deja fait que je crois fermement, (& dailleurs sça peut se justifier) que le cours de cette liqueur lorsque nous en parlames n'etoit qu'a 176 le 32/V -
vous aurez pour agreable, de vous decider au plutôt, attendu que sy la refraction que vous devez faire a cette liqueur me convient, je puisse les faire retirer de suitte, afin de ne pas manquer des occasions, que je pourray avoir pour la vente, jay Lhonneur detre parfaitement,
Messieurs | votre tres humble & tres obeissant servitteur P: Desaa |
Bayonne ./. 1778 -
Pre Desaá du 15e Aout
rep Le 18 dt