Lettre de M. Dessarps Lorreyte adressée au maréchal de camp baron de Cardenau, député du département des Landes, à Paris (75)
Archive privée inédite
- Date: 01/12/1830
- Lieu: Montfort-en-Chalosse (40)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur
Monsieur Le Maréchal de camp Baron de
Cardenau Député du Département des
Landes
A Paris
J'ai reçu en même temps vôtre lettre du 5 du mois passé et ma nomination officielle à la Perception de Montfort Je n'ai pas voulu répondre à vôtre lettre avant d'avoir rempli à tous les préalables que cet emploi exige, et j'ai eu bien des déboires a essuyer. un individu m'avoit fait offre de me procurer mon cautionnement Jusqu'à concurence de 10,000 f vingt fois Il ma dit ou écrit que je pouvais être tranquille. Lors qu'il en a été temps Je n'ai rien pu avoir, J'ai eu le plus grand besoin que M Alem me fit obtenir un délai, Enfin avant hier J'ai versé mon Cautionnement que MM Magnes et Gardilanne m'ont procuré. Je parts aujourdhui pour Mont-de-Marsan pour pretter serment entre les mains de Monsieur le Prefet.
Je crois être assez connu de vous pour n'avoir pas besoin de vous dire combien ma femme et moi sommes reconnoissans à la bonté que vous avois eue de nous faire obtenir cet emploi, je ne chercherois pas à faire des phrases qui ne portent souvent que des bouts des livres, vous me connaissez et ma franchise doit vous être un sur Garant de ma Gratitude.
Depuis ma Nomination Jusqu'a avant hier j'ai eu occasion de voir Mr Alem plusieurs fois, toujours Il ma demandé si j'avois eu de vos nouvelles et comment vous vous porties. J'ai eu grand besoin de M Alem et les rapports que Je vais avoir avec lui, surtout dans mon noviciat font que je désirerois bien pouvoir lui assurer que je vous en ai parlé dans notre correspondence, veuillez je vous prie Mon cher beaufrere me dire quelque chose qui le conserne dans vôtre reponse, que je puisse lui montrer, Je suis persuadé que cela lui fera plaisir et tournera à mon Avantage. Je serais Installé le 10 de ce mois.
Depuis vôtre départ je n'ai été qu'une fois à tilh n'ayant pu monter à cheval pendant près d'un mois, et une vingtaine de voyages que j'ai été obligé de faire à Dax et autres lieux, presque toujours à Pied, m'ont privé du plaisir d'aller à tilh, à mon retour de Mont-de-Marsan et avant mon Installation Je me propose d'y faire un voyage.
Mon Cautionnement est de 5,580 f. qu'on ma procuré pour six mois à 5 p% en attendant je vais faire en sorte de trouver pareille somme à un plus long terme.
Les Pierres de pressoir que J'avais fait Extraire, ont été mises à labri des rigeurs de l'hyver, vous pourois en disposer aussi tot que la belle saison permettra de les transporter.
Nous Espérons vous revoir vers la fin de l'hyver, dans ce pays-cy on croit que la chambre sera dissoute aussi tot que le Budjet sera fait, je ne doute pas que vous attendies ce moment avec Impatiance, de notre côté, nous trouverons le temps qui vous retiendra Eloigné bien long
Nôtre recolte a été bien peu de chose, mais elle se vend bien le bon vin de vigne vaut 75 f celui de Piquepout 43.
Adélaide vous dit mille choses amicales et moi mon cher beaufrere, je vous reytere l'assurance de mon bien sincere attachement
Paris le 1er Dbre 1830
Dessarps
repdu le 7. id
Monsieur Le Maréchal de camp Baron de
Cardenau Député du Département des
Landes
A Paris
| Montfort le 1er Dbre 1830 |
Mon cher beaufrere,
J'ai reçu en même temps vôtre lettre du 5 du mois passé et ma nomination officielle à la Perception de Montfort Je n'ai pas voulu répondre à vôtre lettre avant d'avoir rempli à tous les préalables que cet emploi exige, et j'ai eu bien des déboires a essuyer. un individu m'avoit fait offre de me procurer mon cautionnement Jusqu'à concurence de 10,000 f vingt fois Il ma dit ou écrit que je pouvais être tranquille. Lors qu'il en a été temps Je n'ai rien pu avoir, J'ai eu le plus grand besoin que M Alem me fit obtenir un délai, Enfin avant hier J'ai versé mon Cautionnement que MM Magnes et Gardilanne m'ont procuré. Je parts aujourdhui pour Mont-de-Marsan pour pretter serment entre les mains de Monsieur le Prefet.
Je crois être assez connu de vous pour n'avoir pas besoin de vous dire combien ma femme et moi sommes reconnoissans à la bonté que vous avois eue de nous faire obtenir cet emploi, je ne chercherois pas à faire des phrases qui ne portent souvent que des bouts des livres, vous me connaissez et ma franchise doit vous être un sur Garant de ma Gratitude.
Depuis ma Nomination Jusqu'a avant hier j'ai eu occasion de voir Mr Alem plusieurs fois, toujours Il ma demandé si j'avois eu de vos nouvelles et comment vous vous porties. J'ai eu grand besoin de M Alem et les rapports que Je vais avoir avec lui, surtout dans mon noviciat font que je désirerois bien pouvoir lui assurer que je vous en ai parlé dans notre correspondence, veuillez je vous prie Mon cher beaufrere me dire quelque chose qui le conserne dans vôtre reponse, que je puisse lui montrer, Je suis persuadé que cela lui fera plaisir et tournera à mon Avantage. Je serais Installé le 10 de ce mois.
Depuis vôtre départ je n'ai été qu'une fois à tilh n'ayant pu monter à cheval pendant près d'un mois, et une vingtaine de voyages que j'ai été obligé de faire à Dax et autres lieux, presque toujours à Pied, m'ont privé du plaisir d'aller à tilh, à mon retour de Mont-de-Marsan et avant mon Installation Je me propose d'y faire un voyage.
Mon Cautionnement est de 5,580 f. qu'on ma procuré pour six mois à 5 p% en attendant je vais faire en sorte de trouver pareille somme à un plus long terme.
Les Pierres de pressoir que J'avais fait Extraire, ont été mises à labri des rigeurs de l'hyver, vous pourois en disposer aussi tot que la belle saison permettra de les transporter.
Nous Espérons vous revoir vers la fin de l'hyver, dans ce pays-cy on croit que la chambre sera dissoute aussi tot que le Budjet sera fait, je ne doute pas que vous attendies ce moment avec Impatiance, de notre côté, nous trouverons le temps qui vous retiendra Eloigné bien long
Nôtre recolte a été bien peu de chose, mais elle se vend bien le bon vin de vigne vaut 75 f celui de Piquepout 43.
Adélaide vous dit mille choses amicales et moi mon cher beaufrere, je vous reytere l'assurance de mon bien sincere attachement
| Dessarps Lorreyte |
Paris le 1er Dbre 1830
Dessarps
repdu le 7. id