Lettre de F. Domenger adressée à M. Domenger, fils cadet, à Mugron (40)
Archive privée inédite
- Date: 05/11/1790
- Lieu: ?
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[La transcription peut comporter des erreurs]
A Monsieur
Monsieur Domenger
fils cadet
a mugron
il est, cher domenger, bien facheux qu'avant de m'envoyer la toile pour vous faire coudre vos chemises; vous ne m'ayez pas demandé si j'avois la reçource de pouvoir vous faire faire cest ouvrage: vous en serez pour la peine de rétirer la toile d'ici; parce que dans nôtre maison il n'y à personne qui me prit cet ouvrage à faire: or pour dans le déhors a la ville, je ne sçais à qui m'adresser; car j'ai à vous dire que j'y suis entiérement étrangére, et inconnue; quant à moi, je n'entreprandrai pas cette couture de tête à l'hiver, parce que je suis trop petite ouvriére pour cela; j'ai beaucoup de bonne volonté, mais trés peu de faculté; des grands désirs, mais qui resteront sans effet, par force; c'est ainsi, cher domenger, qu'est ma position. voyez de faire réprendre vôtre toile des aussitôt que vous le pourrez: j'ai reçu les chataignes que vous avez eû la bonté de m'envoyer: j'embrasse vôtre petit bon homme avec la plus forte tendresse. adieu, cher domenger, portés vous bien, et aimez moi toujours quoique vous [manque] puissiez y être porte par aucun motif que celui de vôtre bonté [manque] coeur seule.
ce 5 9bre 1790
Monsieur Domenger
fils cadet
a mugron
il est, cher domenger, bien facheux qu'avant de m'envoyer la toile pour vous faire coudre vos chemises; vous ne m'ayez pas demandé si j'avois la reçource de pouvoir vous faire faire cest ouvrage: vous en serez pour la peine de rétirer la toile d'ici; parce que dans nôtre maison il n'y à personne qui me prit cet ouvrage à faire: or pour dans le déhors a la ville, je ne sçais à qui m'adresser; car j'ai à vous dire que j'y suis entiérement étrangére, et inconnue; quant à moi, je n'entreprandrai pas cette couture de tête à l'hiver, parce que je suis trop petite ouvriére pour cela; j'ai beaucoup de bonne volonté, mais trés peu de faculté; des grands désirs, mais qui resteront sans effet, par force; c'est ainsi, cher domenger, qu'est ma position. voyez de faire réprendre vôtre toile des aussitôt que vous le pourrez: j'ai reçu les chataignes que vous avez eû la bonté de m'envoyer: j'embrasse vôtre petit bon homme avec la plus forte tendresse. adieu, cher domenger, portés vous bien, et aimez moi toujours quoique vous [manque] puissiez y être porte par aucun motif que celui de vôtre bonté [manque] coeur seule.
F. Domenger
ce 5 9bre 1790