Lettre de M. Estays adressée à Pierre Félix Claverie, négociant à Bayonne (64)

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A Monsieur
Monsieur pierre felix
Claverie négotiant
à Bayonne
dept des Basses pyrennées




Martigues le 24 janvier 1816
R le 28 Juillet d.

Monsieur

Depuis votre lettre du 30 7bre 1813 à laquelle j'ai Repondu le 15 8bre suivant; nous n'avons pas Eu l'honneur de Recevoir de vos nouvelles. Nous desirons de tout notre coeur que vous ayiés toujours joui d'une parfaite santé, et il nous sera trés agréable d'en avoir l'assurance de votre part.
je suis persuadé que vous n'avés pas perdu de vuë la suite de nos petites affaires concernant la succession de dom léon delane, dont nous desirerions, s'il etait possible voir la fin; Dans la situation ou nous sommes, nous fairions volontiers un sacrifice pour terminer tant avec le sieur pinacqui qu'avec le sieur Rouquette, ce serait plus leur intérêt que le nôtre; Enfin si cela n'est pas possible, nous nous Reposons toujours sur vos soins et bons offices, comme vous avés fait par le passé, pour Exiger d'Eux tout ce qui sera possible.
il convient cépendant de veiller à la Rentrée des interets s'il n'y a pas moyen d'avoir les capitaux, vous savés que d'aprés l'article 1912 du code civil, un debiteur qui est en arriére de payer deux ans d'interets, peut Etre contraint au Remboursement du capital; nous ne pensons pas à vous donner cette peine, mais il est bon que nos debiteurs ne l'ignorent pas, afin qu'ils soient Exacts. quant au sr Rouquette, vous nous aviès fait Espérer qu'il pourrait payer un nouvel à compte, s'il voulait s'arranger avec vous pour se libérer Entiérement, mon avis est que vous fassiés tous les sacrifices que vous jugérés nécessaires, nous avons trop de confiance En vous pour ne pas vous laisser agir.
il Est surtout Essentiel que les inscriptions hypothecaires soient Renouvellées avant l'Expiration des dix ans tant l'un que contre l'autre debiteur, afin de ne pas perdre notre Rang; je me Rappelle que vous l'avès fait au bureau de dax quant à Rouquette.
Nous avons Eu le malheur de perdre le 8 xbre dernier notre bonne et chere tante soeur felicité delane; cette perte nous a beaucoup inquité et nous chagrinera long tems; des personnes de ce merite devraient toujours vivre pour l'edification des autres; je suis persuadé que la famille de chagarrai son alliée et la nôtre y prendront part, quoique nous n'ayions pas l'avantage d'etre connue d'elle; si vous aviés quelque argent En Main de nos petites affaires, je vous serai trés obligé de nous le faire passer, nous nous trouvons dans le cas d'en avoir besoin.

j'ai l'honneur d'Etre avec une
parfaite consideration et la plus Respectueuse Estime

Monsieur

Votre très humble
Et très obeissant serviteur

Estays



Martigues 24 Janver 1816
Mr Estays Receveur
R le 28 Juillet d.