Lettre de Félix Hontang adressée à Mme Teyssier née Hontang, à Saint-Sever (40)
Archive privée inédite
- Date: 02/01/1829
- Lieu: Mauléon-Licharre (64) - Mauléon
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Madame
Madame Teyssier
née hontang
St Sever
Dept des Landes
Monsieur,
Sans les malheureuses circonstances qui vous éloignent de ma famille & qui sans doute ont effacé de votre esprit le souvenirs de tous les membres qui la composent, j'aurai commencé ma lettre de nouvel an, comme je le fesais depuis quelques années, en vous offrant simplement mes voeux.
Je sais aujourd'hui le besoin de quelques préliminaires, guere d'introduction qui ne m'est pas familier, pour vous prier de croire a la sincérité de mes bons souhaits.
Vous pourriez penser que j'ai oublié ce que vous avez fait dans mon intérêt & que m'étant mépris sur vos bonnes intentions dans nos affaires de famille, je vous savais mauvais gré de vous en être occupé. Non, Monsieur, j'ai su apprecier votre conduite & j'ai le coeur trop bien fait pour ne savoir pas rendre justice à ceux qui la méritent comme vous.
Vous désirâtes que Maman eut une entrevue avec Mme Dubroca, vous provoquâtes entr'elles une explication pénible & que vous auriez pu juger au moins inutile. Mais pouviez-vous prévoir les scenes affligeantes qui eurent lieu ? c'était impossible. Je suis persuadé qu'un pareil dénouement vous afflige. En effet, il fut malheureux pour tous, plus malheureux pour ceux qui avaient de bonnes intentions; il fut cruel pour ma pauvre mère qui fesait de grands sacrifices, pour ramener l'harmonie & la bonne intelligence, où son bon coeur ne lui laissait pas appercevoir la discorde, avec laquelle il est Dengereux de s'aboucher. Je regrette qu'on n'ait pas tenu compte à maman d'une démarche dans laquelle d'autres personnes n'auraient vu que sa vertu. Mais il n'est pas nécessaire que je revienne sur des événements qui ont laissé des plaies si difficiles à guerir. Je m'arrête donc & je m'empresse de remplir le but de cette lettre. C'est de vous donner l'assurance que je me rappellerez toujours l'interet que vous m'avez souvent témoigné, le bien que vous m'avez fait & qui vous a couté des peines & de la sollicitude. Je me rappellerez aussi, que c'est par vos soins et votre perseverance que je suis entré dans l'administration. A votre tour, vous resterez bien convaincu que si je ne suis pas ingrat envers vous & votre Epouse, je ne montrerez jamais les sentiments d'un fils dénaturé. Agreez, je vous prie ceux d'estime & d'attachement qui ne finiront qu'avec ma vie.
Mauleon le 1r Janvier 1829.
Ma chère Marilis,
Je t'envoie ci-joint copie de la lettre que j'ai écrit à Mr Galatoire apres en avoir commencé une vingtaine, je me suis arrêté à celle-ci. Tu auras la bonté de la lire à Maman qui m'avait engagé dans sa dernière lettre de remplir au devoir de l'usage. Cette affaire a été si longue pour moi que je n'ai pas eu le tems de souhaiter la bonne année à personne dans la famille. Je compte sur toi pour faire agréer mes excuses a papa à maman & à Papa-grand. Dis à celui-ci que je me suis joint d'intention à toutes mes soeurs pour l'embrasser le jour de l'an & que je ne lui ai pas adressé mes lettre pour que la lecture ne fatiguât pas sa vue. Enfin, je te charge d'interprêter mes bons souhaits à nos bonnes soeurs, à ton mari & au reste de la parenté.
Mauléon le 2 Janvier 1828
Madame Teyssier
née hontang
St Sever
Dept des Landes
Monsieur,
Sans les malheureuses circonstances qui vous éloignent de ma famille & qui sans doute ont effacé de votre esprit le souvenirs de tous les membres qui la composent, j'aurai commencé ma lettre de nouvel an, comme je le fesais depuis quelques années, en vous offrant simplement mes voeux.
Je sais aujourd'hui le besoin de quelques préliminaires, guere d'introduction qui ne m'est pas familier, pour vous prier de croire a la sincérité de mes bons souhaits.
Vous pourriez penser que j'ai oublié ce que vous avez fait dans mon intérêt & que m'étant mépris sur vos bonnes intentions dans nos affaires de famille, je vous savais mauvais gré de vous en être occupé. Non, Monsieur, j'ai su apprecier votre conduite & j'ai le coeur trop bien fait pour ne savoir pas rendre justice à ceux qui la méritent comme vous.
Vous désirâtes que Maman eut une entrevue avec Mme Dubroca, vous provoquâtes entr'elles une explication pénible & que vous auriez pu juger au moins inutile. Mais pouviez-vous prévoir les scenes affligeantes qui eurent lieu ? c'était impossible. Je suis persuadé qu'un pareil dénouement vous afflige. En effet, il fut malheureux pour tous, plus malheureux pour ceux qui avaient de bonnes intentions; il fut cruel pour ma pauvre mère qui fesait de grands sacrifices, pour ramener l'harmonie & la bonne intelligence, où son bon coeur ne lui laissait pas appercevoir la discorde, avec laquelle il est Dengereux de s'aboucher. Je regrette qu'on n'ait pas tenu compte à maman d'une démarche dans laquelle d'autres personnes n'auraient vu que sa vertu. Mais il n'est pas nécessaire que je revienne sur des événements qui ont laissé des plaies si difficiles à guerir. Je m'arrête donc & je m'empresse de remplir le but de cette lettre. C'est de vous donner l'assurance que je me rappellerez toujours l'interet que vous m'avez souvent témoigné, le bien que vous m'avez fait & qui vous a couté des peines & de la sollicitude. Je me rappellerez aussi, que c'est par vos soins et votre perseverance que je suis entré dans l'administration. A votre tour, vous resterez bien convaincu que si je ne suis pas ingrat envers vous & votre Epouse, je ne montrerez jamais les sentiments d'un fils dénaturé. Agreez, je vous prie ceux d'estime & d'attachement qui ne finiront qu'avec ma vie.
f. h. |
Mauleon le 1r Janvier 1829.
Ma chère Marilis,
Je t'envoie ci-joint copie de la lettre que j'ai écrit à Mr Galatoire apres en avoir commencé une vingtaine, je me suis arrêté à celle-ci. Tu auras la bonté de la lire à Maman qui m'avait engagé dans sa dernière lettre de remplir au devoir de l'usage. Cette affaire a été si longue pour moi que je n'ai pas eu le tems de souhaiter la bonne année à personne dans la famille. Je compte sur toi pour faire agréer mes excuses a papa à maman & à Papa-grand. Dis à celui-ci que je me suis joint d'intention à toutes mes soeurs pour l'embrasser le jour de l'an & que je ne lui ai pas adressé mes lettre pour que la lecture ne fatiguât pas sa vue. Enfin, je te charge d'interprêter mes bons souhaits à nos bonnes soeurs, à ton mari & au reste de la parenté.
Ton bon frère félix |
Mauléon le 2 Janvier 1828
- HONTANG Félix
- ( - >1829 Mauléon-Licharre ? )