Lettre d'Aug. Fourcade adressée à MM. C. Soulé Limendoux & Fourcade, au Havre (76)
Archive privée inédite
- Date: 24/03/1824
- Lieu: Bayonne (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Messieurs
C. Soulé Limendoux & Fourcade
Hâvre
Mon cher fourcade : Nos Dames se mettent a même de t'écrire, comme elles, je vais profitter du départ d'un de mes amis qui va à Paris pour t'adresser deux lignes : je ne te parlerai pas de ce qui se passe à oloron, car je te suppose plus instruit que moi sur les suites du triste événement qui nous à frappés = quelque membre de la famille te tiendra au Courant; quand à moi je n'ai reçu que trois lettres, deux de Cadetin & une d'Ete toutes trois sont pour m'engager à aller me joindre à eux, je n'ai pu me rendre à leurs désirs à cause d'un mal au pied qui me tient à la maison depuis 15 jours cependant il commence à s'améliorer & je compte partir demain ou aprés demain : on ma dit que les scellés ont été apposés sur tout excepté les choses indispensables au ménage, d'après les instances de mes freres j'ai cru remarquer que leur intention était de prendre quelque mesure convenable à nous tous; j'ai repondu que je ne prendrois sur moi aucune responsabilité, malgré que je sois persuadé d'avoir ton approbation & celle de Bertd je serai bien aise que vous soyez légalement réprésentes ainsi envois tes pouvoirs à quelque personne de ta Confiance qu'elle connaisse bien tes intentions pour ne pas élever la moindre contestation & que toutes nos opérations tendent à cacher au fisc le peu qui peut nous revenir afin qu'il ne nous écrasse pas, les immeubles lui offrent une bonne part pour qu'il s'en contente.
Une fois que le dépouillement du tout sera fait nous verrons si nous avons qque chose à répéter sur mr aries : je t'avoue que je conserve pour ces mm. une haine éternelle & mon plaisir sera de trouver l'occasion de me venger : Jamais procedé ne fut plus indigne que celui qu'ils ont employé envers nous. devant Dieu & devant les hommes nous serons justifiés de chercher notre vengeance : j'ai mon plan d'attaque bien préparé, je n'éclaterai qu'avec la certitude d'une victoire complette, j'espere que nous nous réunirons tous pour nous venger & particulierement à toi qui a le plus souffert de leurs injustices. que mes plaintes soit pour toi seul, mon bon ami, & si tu ne les approuves pas je compte sur tes sages observations, je me rangerai toujours de ton cotté.
Philipe & Cecile comptent partir au commencemt de Mai pour Paris, ils viendront au havre, cipn les accompagnera je pense, si alors ta position n'a pas pris un aspect plus riant que lors de mon der voyage tu feras bien de t'expliquer, Jacou & Cecile contribueront à te faire obtenir ce que tu désireras, à mon retour je leur parlai de ta position ils parurent si intéresser & leur premier mouvement fut de me dire pourquoi ne cherches tu pas à avoir une explication avec ciprn. il faut mon ami que tu cherches à te replier sur ce Pays: il offre des ressources pour s'y procurer une existence honnette pour peu que l'on veuille travailler, or élevés dans ces principes nous saurons en tirer autant de parti que tout autre. Tu sais vraisemblablement les intentions d'augte Ducos qui sont également de rentrer en france, il donne l'espoir à Phe & Cecile de se joindre à eux à Paris.
L'ami St Guily m'a écrit ces jours ders pour m'adresser son compliment de condoléance, il m'a chargé de te le rendre commun & de t'assurer en même tems de son amitié. si tu as occasion de lui écrire, rappelles-toi de le remercier il tient un peu à ce cérémonial
Bayonne 24 mars 1824
Ate fourcade
C. Soulé Limendoux & Fourcade
Hâvre
Bayonne le 24 Mars 1824. |
Mon cher fourcade : Nos Dames se mettent a même de t'écrire, comme elles, je vais profitter du départ d'un de mes amis qui va à Paris pour t'adresser deux lignes : je ne te parlerai pas de ce qui se passe à oloron, car je te suppose plus instruit que moi sur les suites du triste événement qui nous à frappés = quelque membre de la famille te tiendra au Courant; quand à moi je n'ai reçu que trois lettres, deux de Cadetin & une d'Ete toutes trois sont pour m'engager à aller me joindre à eux, je n'ai pu me rendre à leurs désirs à cause d'un mal au pied qui me tient à la maison depuis 15 jours cependant il commence à s'améliorer & je compte partir demain ou aprés demain : on ma dit que les scellés ont été apposés sur tout excepté les choses indispensables au ménage, d'après les instances de mes freres j'ai cru remarquer que leur intention était de prendre quelque mesure convenable à nous tous; j'ai repondu que je ne prendrois sur moi aucune responsabilité, malgré que je sois persuadé d'avoir ton approbation & celle de Bertd je serai bien aise que vous soyez légalement réprésentes ainsi envois tes pouvoirs à quelque personne de ta Confiance qu'elle connaisse bien tes intentions pour ne pas élever la moindre contestation & que toutes nos opérations tendent à cacher au fisc le peu qui peut nous revenir afin qu'il ne nous écrasse pas, les immeubles lui offrent une bonne part pour qu'il s'en contente.
Une fois que le dépouillement du tout sera fait nous verrons si nous avons qque chose à répéter sur mr aries : je t'avoue que je conserve pour ces mm. une haine éternelle & mon plaisir sera de trouver l'occasion de me venger : Jamais procedé ne fut plus indigne que celui qu'ils ont employé envers nous. devant Dieu & devant les hommes nous serons justifiés de chercher notre vengeance : j'ai mon plan d'attaque bien préparé, je n'éclaterai qu'avec la certitude d'une victoire complette, j'espere que nous nous réunirons tous pour nous venger & particulierement à toi qui a le plus souffert de leurs injustices. que mes plaintes soit pour toi seul, mon bon ami, & si tu ne les approuves pas je compte sur tes sages observations, je me rangerai toujours de ton cotté.
Philipe & Cecile comptent partir au commencemt de Mai pour Paris, ils viendront au havre, cipn les accompagnera je pense, si alors ta position n'a pas pris un aspect plus riant que lors de mon der voyage tu feras bien de t'expliquer, Jacou & Cecile contribueront à te faire obtenir ce que tu désireras, à mon retour je leur parlai de ta position ils parurent si intéresser & leur premier mouvement fut de me dire pourquoi ne cherches tu pas à avoir une explication avec ciprn. il faut mon ami que tu cherches à te replier sur ce Pays: il offre des ressources pour s'y procurer une existence honnette pour peu que l'on veuille travailler, or élevés dans ces principes nous saurons en tirer autant de parti que tout autre. Tu sais vraisemblablement les intentions d'augte Ducos qui sont également de rentrer en france, il donne l'espoir à Phe & Cecile de se joindre à eux à Paris.
adieu, mon cher fourcade, compte moi toujours pour ton meilleur ami Augte |
L'ami St Guily m'a écrit ces jours ders pour m'adresser son compliment de condoléance, il m'a chargé de te le rendre commun & de t'assurer en même tems de son amitié. si tu as occasion de lui écrire, rappelles-toi de le remercier il tient un peu à ce cérémonial
Bayonne 24 mars 1824
Ate fourcade
reçu le 31. | repu le 31 |
- DUCOS Auguste
- ( - >1824 )
- cité