Lettre de Françoise de Dombidau adressée à M. Moulou, négociant à Bayonne (64)
Archive privée inédite
- Date: 12/08/1814
- Lieu: Oloron-Sainte-Marie (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
A Monsieur
Monsieur Moulou negotiant
au Bourg neuf N°1
a Bayonne
j'Etois d'avance perssuadée Mon cher Monsieur, de vôtre obbligeance, pour moi tout ce que vous me dites d'honnéte et de gracieux dans vôtre lettre, est une nouvelle preuve de votre disposition à me servir, croyés que je sçais l'apreciéer et qu'elle m'inspire une sincere reconnoissance, j'accepte avec la franchise de l'amitié, vos offres obbligeantes, bien sure Mon cher monsieur, qu'elles sont dictées par le même sentiment, je m'adresserai toujour avous avec comfience, je commance aujourdhui à vous priéer de m'envoyer 3 aunes de Basin du prix de 7f si cependent vous croyès que celui de 8f soit de meilleure qualité pour l'ûzage, pour trois francs deplus, je prefére celui-la, sur cela je m'en raporte avous, veuillés me l'envoyer le plustot que vous le pourrois, je le veux pour des corpscets, dont on à grand besoin, quand a la percale anglaise que vous avés pris pour vôtre femme, elle est superbe, à un prix assés raisonnable, vous m'obbligeriés infiniment, si vous pouviés m'en procurer deux pieces de la même qualité et même contenance, si vous ne pouvois avoir les deux piéces en même occasion, prenés l'une, puis nous aurons la ceconde, je veux faire ce cadeau à mes filles pour la foire doloron et ce sera pour moi une fette de leur donner cette surprise, je compte donc sur vos soins pour remplir à ma demande, aussitot que vous le pourrois, dans un autre moment je vous demanderai du basin anglais, mais tout à l'heure je dois me borner à la percale il y a long-temps que je n'en ai vu de la qualité de l'Echantillon que vous avés eu l'attention de m'envoyer, je serai bien aize que vous puissiés m'en procurer de semblable, au même prix, dites milles amitiés de la part de nous toutes à la chére femme, dites lui que sans Etre jalouze, de son bonheur, nous envions toutes l'avantage d'avoir un mari tel que vous ? s'ils Etoient plus communs on verroit des meilleures Epouse que la plus part des femmes ne le sont, vous avois la vrai maniére de vous attacher la vôtre, qui vous aîme tendrement, et qui vous aimera toujour,
la maman est bien en retréte a cardesse, j'ai Envoyees deux dimanches dessuite, chés superviéle de bidos, pour lui remetre le 54f on ne li a pas trouvée, je vais prendre le partit de les lui envoyer a cardesse et la semaine prochenne jirai passer une journée, avec Elle, et l'engager à me donner la revanche je ne suis pas surprise que son abcence soit peinible à sa fille, qui ne cet jamais separée de cette bonne mére, mais cependent le bon mari, la dedomage, et la conssole attendent le retour de cette chere maman qui merite sous tous les raports, l'affection que vous lui portés, cet avec bien du plaisir Mon cher monsieur, que je vous renouvelle lexpression de ma reconnoissance, et de mon sincere attachement,
j'avés afranchi ma lettre parce quelle en renfermét une seconde mais puisque cette prevoyance vous a deplu, jenvoy celle-ci sans cette attention enverité personne ne sçait obliger avec autant de grace que vous,
R 18 aout
Monsieur Moulou negotiant
au Bourg neuf N°1
a Bayonne
oloron le 12 aout 1814
j'Etois d'avance perssuadée Mon cher Monsieur, de vôtre obbligeance, pour moi tout ce que vous me dites d'honnéte et de gracieux dans vôtre lettre, est une nouvelle preuve de votre disposition à me servir, croyés que je sçais l'apreciéer et qu'elle m'inspire une sincere reconnoissance, j'accepte avec la franchise de l'amitié, vos offres obbligeantes, bien sure Mon cher monsieur, qu'elles sont dictées par le même sentiment, je m'adresserai toujour avous avec comfience, je commance aujourdhui à vous priéer de m'envoyer 3 aunes de Basin du prix de 7f si cependent vous croyès que celui de 8f soit de meilleure qualité pour l'ûzage, pour trois francs deplus, je prefére celui-la, sur cela je m'en raporte avous, veuillés me l'envoyer le plustot que vous le pourrois, je le veux pour des corpscets, dont on à grand besoin, quand a la percale anglaise que vous avés pris pour vôtre femme, elle est superbe, à un prix assés raisonnable, vous m'obbligeriés infiniment, si vous pouviés m'en procurer deux pieces de la même qualité et même contenance, si vous ne pouvois avoir les deux piéces en même occasion, prenés l'une, puis nous aurons la ceconde, je veux faire ce cadeau à mes filles pour la foire doloron et ce sera pour moi une fette de leur donner cette surprise, je compte donc sur vos soins pour remplir à ma demande, aussitot que vous le pourrois, dans un autre moment je vous demanderai du basin anglais, mais tout à l'heure je dois me borner à la percale il y a long-temps que je n'en ai vu de la qualité de l'Echantillon que vous avés eu l'attention de m'envoyer, je serai bien aize que vous puissiés m'en procurer de semblable, au même prix, dites milles amitiés de la part de nous toutes à la chére femme, dites lui que sans Etre jalouze, de son bonheur, nous envions toutes l'avantage d'avoir un mari tel que vous ? s'ils Etoient plus communs on verroit des meilleures Epouse que la plus part des femmes ne le sont, vous avois la vrai maniére de vous attacher la vôtre, qui vous aîme tendrement, et qui vous aimera toujour,
la maman est bien en retréte a cardesse, j'ai Envoyees deux dimanches dessuite, chés superviéle de bidos, pour lui remetre le 54f on ne li a pas trouvée, je vais prendre le partit de les lui envoyer a cardesse et la semaine prochenne jirai passer une journée, avec Elle, et l'engager à me donner la revanche je ne suis pas surprise que son abcence soit peinible à sa fille, qui ne cet jamais separée de cette bonne mére, mais cependent le bon mari, la dedomage, et la conssole attendent le retour de cette chere maman qui merite sous tous les raports, l'affection que vous lui portés, cet avec bien du plaisir Mon cher monsieur, que je vous renouvelle lexpression de ma reconnoissance, et de mon sincere attachement,
fçe de dombidau lostal
j'avés afranchi ma lettre parce quelle en renfermét une seconde mais puisque cette prevoyance vous a deplu, jenvoy celle-ci sans cette attention enverité personne ne sçait obliger avec autant de grace que vous,
R 18 aout
- de DOMBIDAU Françoise
- Françoise de Dombidau Lostal
- ( - >1814 Oloron-Sainte-Marie ? )