Lettre de Gustave adressée à Elisa d'Olce, au couvent des Ursulines à Pau (64)
Archive privée inédite
- Date: 02/11/1834
- Lieu: Biarrotte ? (40)
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Mademoiselle
Mademoiselle Elisa D'Olce
au couvent des Ursulines.
Pau
Quelle fête! quelle noce! ma chère Elisa, jamais je n'en verrai une autre pareille, figure toi un peu deux-cent cinq personnes le premier jour deux cent neuf le second. et enfin quatorze le troisième. Amedée et moi nous etions a peindre avec un grand bouquet vert et blanc à la boutonniere, avec deux grands rubans qui tombaient jusque sur nos genoux. enfin tel que j'etais ainsi floqué j'ai conduit la mariée jusqu'a l'eglise musique en tête; Amedée s'est chargé de la ramener jusqu'a Benzin, où l'on a diné tu peux deviner comment, qu'il te suffise de savoir que Mariette et Catherine etaient les fricoteuses. Maman Leopold tes soeurs papa tous les Labat, Mme Cazaunau, son mari, Mr et Mme [] Eulalie Edmond isidore, Castaing Etiennette tout le pays enfin était à cette noce qui a été fort sage et fort tranquille, chose qui n'a pas peu satisfait le curé qui y est venu le troisième jour nous egayer par ses facéties.
Le matin du jour de la nôce nous avions rammené l'epouse en pompe depuis St Vincent ou j'avais été coucher la veille; nous etions bien trente ou quarante à cheval et nous avons fait notre entrée triomphale au bourg de Ste Marie en caracolant au son de la musique. c'etait superbe jamais Ste Marie n'a été ni si beau ni si animé. Je ne te parle pas des toilettes je ne les ai pas remarquées l'epouse etait en noir fort simplement mise, Cadeton était comme à l'ordinaire sauf que sa veste ronde et son pantalon etaient d'un drape superbe, c'etait toujours le même homme aussi tranquille aussi à son aise que s'il n'eut été pour rien dans cette fête. j'y ai été les trois jours mais je n'y ai dine que le premier et le troisieme. tout a été pour le mieux sans façon et sans tapage on s'est beaucoup amusé.
Ma tante Loustaunau n'a pu que nous voir au bout de son jardin elle va mieux et compte partir mardi pour Cambo, son mari va bien aussi Amedée s'est bien gaudé tous ces jours de fête il est ici encore jusqu'a demain
à Camiade tout va bien et te fait dire mille choses Adieu chere Papa je t'aime et t'embrasse de tout mon coeur ainsi que tes deux cousines
2 9bre 1834
Je pars le douze pour Toulouse par le courrier
Mademoiselle Elisa D'Olce
au couvent des Ursulines.
Pau
Quelle fête! quelle noce! ma chère Elisa, jamais je n'en verrai une autre pareille, figure toi un peu deux-cent cinq personnes le premier jour deux cent neuf le second. et enfin quatorze le troisième. Amedée et moi nous etions a peindre avec un grand bouquet vert et blanc à la boutonniere, avec deux grands rubans qui tombaient jusque sur nos genoux. enfin tel que j'etais ainsi floqué j'ai conduit la mariée jusqu'a l'eglise musique en tête; Amedée s'est chargé de la ramener jusqu'a Benzin, où l'on a diné tu peux deviner comment, qu'il te suffise de savoir que Mariette et Catherine etaient les fricoteuses. Maman Leopold tes soeurs papa tous les Labat, Mme Cazaunau, son mari, Mr et Mme [] Eulalie Edmond isidore, Castaing Etiennette tout le pays enfin était à cette noce qui a été fort sage et fort tranquille, chose qui n'a pas peu satisfait le curé qui y est venu le troisième jour nous egayer par ses facéties.
Le matin du jour de la nôce nous avions rammené l'epouse en pompe depuis St Vincent ou j'avais été coucher la veille; nous etions bien trente ou quarante à cheval et nous avons fait notre entrée triomphale au bourg de Ste Marie en caracolant au son de la musique. c'etait superbe jamais Ste Marie n'a été ni si beau ni si animé. Je ne te parle pas des toilettes je ne les ai pas remarquées l'epouse etait en noir fort simplement mise, Cadeton était comme à l'ordinaire sauf que sa veste ronde et son pantalon etaient d'un drape superbe, c'etait toujours le même homme aussi tranquille aussi à son aise que s'il n'eut été pour rien dans cette fête. j'y ai été les trois jours mais je n'y ai dine que le premier et le troisieme. tout a été pour le mieux sans façon et sans tapage on s'est beaucoup amusé.
Ma tante Loustaunau n'a pu que nous voir au bout de son jardin elle va mieux et compte partir mardi pour Cambo, son mari va bien aussi Amedée s'est bien gaudé tous ces jours de fête il est ici encore jusqu'a demain
à Camiade tout va bien et te fait dire mille choses Adieu chere Papa je t'aime et t'embrasse de tout mon coeur ainsi que tes deux cousines
Gustave
2 9bre 1834
Je pars le douze pour Toulouse par le courrier
- de LALANDE D'OLCE Marie Antoinette Elisabeth
- Eliza d'Olce
- ( 1822 - >1847 Biarrotte ? )
- de LALANDE D'OLCE Toussaint Charles Gustave
- Gustave d'Olce
- ( 1814 - >1874 )