Lettre de Henri Casebonne adressée à M. Fourcade aîné, à Sainte-Marie (64)
Archive privée inédite
- Date: 06/02/1829
- Lieu: Pau (64)
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Monsieur
Monsieur Fourcade ainé
chef de la maison fourcade freres
à Ste Marie d'Oloron
J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 30 Janvier dernier. Vous avez la bonté de me tranquilliser sur les craintes que j'avais conçues au sujet d'Armand. cependant à travers les explications que vous voulez bien me donner je vois avec regret qu'il n'est pas exempt de reproches, et je me propose de lui faire sentir aujourd'hui combien peu il réussira à contenter ses parens, s'il en devient plus doux, plus traitable et moins indépendant pour les devoirs qu'il a à remplir. je sens parfaitement que la nullité des affaires doit lui faire passer des momens oisifs; je conçois également que le peu de services qu'il vous donne ne doit pas vous encourager; cependant, Monsieur, dans l'impossibilité actuelle de le placer dans quelqu'autre maison qui nous inspirât autant de confiance que la votre, je désirerais qu'il profitat encore de vos leçons, et nous sommes trop disposés à lui en faire reconnaitre la nécessité pour oser espérer qu'il vous fera oublier par son application et son obéissance les reproches fondés que vous avez à lui faire. Veuillez donc, Monsieur, lui continuer vos bontés pendant quelques mois encore. je lui déclare nettement que si au bout de ce terme il ne se fait pas en lui une amélioration sensible, il cessera de mériter les soins que nous nous donnons pour lui faciliter le moyen de parvenir dans la nouvelle carrière qu'il a entreprise. j'ai la confiance que vous voudrez bien nous seconder dans nos efforts; notre reconnaissance égalera l'estime et la considération que vous nous avez inspirée. c'est avec ces sentimens que j'ai l'honneur d'être,
Monsieur Fourcade ainé
chef de la maison fourcade freres
à Ste Marie d'Oloron
Pau le 6 Février 1829 |
Monsieur,
J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 30 Janvier dernier. Vous avez la bonté de me tranquilliser sur les craintes que j'avais conçues au sujet d'Armand. cependant à travers les explications que vous voulez bien me donner je vois avec regret qu'il n'est pas exempt de reproches, et je me propose de lui faire sentir aujourd'hui combien peu il réussira à contenter ses parens, s'il en devient plus doux, plus traitable et moins indépendant pour les devoirs qu'il a à remplir. je sens parfaitement que la nullité des affaires doit lui faire passer des momens oisifs; je conçois également que le peu de services qu'il vous donne ne doit pas vous encourager; cependant, Monsieur, dans l'impossibilité actuelle de le placer dans quelqu'autre maison qui nous inspirât autant de confiance que la votre, je désirerais qu'il profitat encore de vos leçons, et nous sommes trop disposés à lui en faire reconnaitre la nécessité pour oser espérer qu'il vous fera oublier par son application et son obéissance les reproches fondés que vous avez à lui faire. Veuillez donc, Monsieur, lui continuer vos bontés pendant quelques mois encore. je lui déclare nettement que si au bout de ce terme il ne se fait pas en lui une amélioration sensible, il cessera de mériter les soins que nous nous donnons pour lui faciliter le moyen de parvenir dans la nouvelle carrière qu'il a entreprise. j'ai la confiance que vous voudrez bien nous seconder dans nos efforts; notre reconnaissance égalera l'estime et la considération que vous nous avez inspirée. c'est avec ces sentimens que j'ai l'honneur d'être,
Monsieur
Votre très humble et très obéissant serviteur henri Casebonne |
- CASEBONNE Henri
- ( - >1829 Pau ? )