Lettre de G. O. adressée à Henri d'Olce, élève au pensionnat de Fribourg (Suisse)

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Monsieur
Monsieur henri D'Olce
élève au pensionnat.
Fribourg
Suisse




J'arrive de Toulouse mon cher ami, je m'y trouvais précisément au moment du retour de M D'Arbon, qui m'a donné de tes nouvelles, j'ai aussi vu ta lettre à mon oncle et j'ai même été obligé de lui en donner lecture, car il n'a pu parvenir à la déchiffrer, moi même j'ai pris autant de peine pour cela que pour bien des papiers de la maison mayou. tache de mettre à profit ton avis fraternel, une écriture illisible fait grand tort.
Enfin Léopold nous a quitté, et le ciel en soit loué, on est assez content de lui, il avait bien besoin du collège pour que l'on put rendre ce témoignage de lui.
J'ai revu à Toulouse, Bonnefoy plus original que jamais, Fabre qui est devenu un grand fashionnable, et qui apprend a penser en confabulant avec Papus il ira loin. Négrier marié, père d'un petit henri, très heureux en ménage et au moment d'être notaire. Sambucy marié aussi, bon enfant comme toujours, et conservant son allure de jeune homme.
Le père Roubichon vit encore et se porte bien malgré ses 89 ans passés je l'ai vu plusieurs fois.
Pendant tout le temps que j'ai passé à Toulouse, henri de Panat a gardé le lit ou tout aumoins, la chambre, je l'ai trouvé pris de la fièvre scarlatine je l'ai laissé a peine en convalescence, et j'ai passé vingt six jours près de lui. Son père va bien sa mère fait peine a voir elle se tue a soigner son monde. Leopold va se présenter à l'école de marine mais pour cette fois il n'a pas grand espoir, il est jeune et a du temps devant lui.
L'oncle était souffrant quand je suis parti j'espère que ce n'aura été rien de serieux. Charles de Laas part demain pour Lorient sa mère l'accompagne avec Louise et sa femme de chambre. on a de bonnes nouvelles de Georges, ta tante sera absente six semaines au plus.
Louis a le diable au corps. il a herité de toute la gâle de son frère on n'en peut rien tirer. marie est guerie de sa coqueluche, Elisa est ravissante de santé papa et maman vont très bien. As tu reçu la lettre qui renfermait celle de [] Bouix ? jamais tu n'en as accusé réception et comme elle était restée très lontemps en route je craignais qu'elle ne se fut perdue.
Je sèvre une mule elle est fort belle j'ai déja trouvé des acheteurs mais j'attends encore.
Adieu mon ami tout à toi

G. O.

27. Mai 1838.