Lettre de Jean Conrad Verrcher adressée à MM. Bern. Domenger & Cie, à Mugron (40)

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Mess Bern: Domenger
& Compe
Mugron
près de Bayonne



M Bernard Domenger & Compe a Mugron

Breme le 22 8bre 98

Messieurs

Aprés un voyage bien mauvais de 29 jours j'ai eu le bonheur d'arriver bien portant dans cette ville samedi soir. Je me suis le lendemain d'abord transporté chés M Sengstacke, croyant d'y trouver de vos chéres lettres, mais il me disait, qu'il n'avait recu aucune de votre part pour moi. J'allais alors chés M Muller ce brave & honnète homme me donna vos 4 cheres lettres de differentes dattes, lesquelles je ne puis vous repondre aujourd'hui exactement, parceque je ne sais vous encor dire beaucoub de choses sertaines de vos amis, car hier etait Dimanche, & ne pouvais naturellement rien entreprendre, mais vous dire seulement que M Muller m'a assuré que pour le present je ne ferais dans cette ville, il etait encor trop a bonne heure & donner des ordres, n'ayant pas encor des prix fixés pour pouvoir faire un calculation reel. Voila la raison pourquoi il serait inutile de sejourer long temps dans cette ville, parceque M Sengstacke m'a dit la méme chose. Je pourrais donc en attendant faire le voyage a hambourg & Dannemarck, & me retourner pour le mois Janvier a Breme. Aprés M Muller & M Sengstacke serais ce le meilleur moment pour ramasser des ordres.
Entre les circulaires que vous m'avés remis se trouvent beaucoup que je ne puis pas remettre parceque ces maisons n'excistent plus & ne veulent absolument suivant M Muller rien faire avec votre maison, & qui ne font pas de commerce en vins. Pourquoi p. e. une circulaire de M freres Walte & harlach, ils ne travaillent point en vins mais en matiéres resineuses, j'irais les voir & leur presenter le prix Court que vous avés envoyé a M Muller, car vous me communiqués rien de cette branche. Ne manquer pas de m'aviser de tous je vous prie en grace, il est bien essentiel pour vos intérets on ne peut jamais prevoir ce qui peut arriver.
Thomas ce coquin n'est plus dans cette ville il est parti pour hambourg il y 8 jours, ce pendant a eu beaucoup de peine de s'accomoder avec M Reymondon le dernier a m'assurés aujourdhui que personne n'aurait ses ordres que vous pour la suite, il a recu 50 Tx de vin de D.. mais il les a du tout vendre avec perte. quelle charmante perfection ! Mess ce n'est pas la seule Mess Hagendorff & Grote m'ont deja promis pour surs 50 Bs, Bastiat les a tres mal servi; Dans ces maisons où j'ai été aujourd'hui m'ont tres bien accuelli, en disant de revenir les voir sitot que jaurais de vos nouvelles, le Courrier prochain je vous enverrais une liste exacte de toutes les maisons ou j'ai été. Je croyais d'avoir suivant votre promesse aujourd'hui des lettres des vous, mais je n'en ai pas trouvé a la poste, peutetre le prochain. N'en craignes rien Mess je ferais de trés bonnes affaires, car c'est ma seule occupation, compte donc sur ma vigilance & ma bonne volonté.
Le courrier est près a partir, c'est pourquoi je me vois forcé de finir la presente, en vous assurant que vous recevrez chaque courrier des avis officielles de

Votre devoues serviteur.

Jean Conrad Verrcher