Lettre de M. Lebas adressée à M. Ducournau, à Gamarde-les-Bains (40)

Archive privée inédite
  • Date: 08/04/1830
  • Lieu: Bayonne (64)

© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation

[La transcription peut comporter des erreurs]


A
Monsieur Ducournau
sur son Domaine de Hon
Commune de
Gamarde



Bayonne Le 8 Avril 1830

En effet, Mon cher ami, je commençais à être inquiet sur votre compte et me proposais de vous écrire, l'orsque v/ Lettre m'est parvenue; j'y vois que vous continuez à jouïr tous de la meilleure santé, de quoi je me réjouis, car les grandes chaleurs et la violence des vents de Sud qui régnent depuis bien des jours ici et qui contrastent si fort avec le terrible hiver que nous venons déprouver, causseront nécessairement beaucoup de maladies. quant à moi j'ai le sang bouleversé, je prends des précautions et beaucoup de raffraichissans, je vous conseille d'en faire autant et de ménager v/ santé.
Je vois avec plaisir que Romain était à même de terminer les payemens offerts à ses Créanciers, je désire que de nouvelles affaires le mettent à même de réparer les pertes qu'il à dû éprouver, nul doute que l'exemple du malheur ne soit pour lui une bonne leçon, si toutefois il y à donné lieu par trop de confiance ou de légéreté.
D'après vos désirs, j'ai vû M. Lahirigoyen tant pour voir s'il me donnerait l'appoint sur Cadiz que pour lui rappeller l'affaire Chegaray, il ma répondu n'avoir pas de fonds à Cadiz, quant au reste il y a déja longtems quil n'en avait pas été question, vous ayant fait Dans le tems une proposition à l'aquelle vous n'aviez jamais répondu, ainsi il me charge de vous dire que si vous trouvez à propos de lui écrire il se chargerait avec plaisir de v/ Lettre
Je remettrais par le courrier de demain à Da Ana Larue Ron 1011. 18s tiré à Vue sur Cadiz pour le produit des fs 267. que vous m'indiquez au change un peu élevé de 15= 90 c mais il a été impossible de trouver mieux.
Je me suis également acquitté des diverses commissions dont vous me chargés, vous en trouverez ci-joint la notte s'élevant à fs 565= qui en y comprenant les 267. envoyés à Cadix, forment celle de fs 832. qui m'a été comptée, sur mon reçu, par Mrs Dehns & Bourdins de c/v.
J'ai dû supprimer l'envoi du fromage pâte Grasse ne s'y en trouvant pas à Baye mais je vous l'enverrais aussitôt qu'il en arrivera, si toutefois vous le désirez. vous observerez, sans doute, que le caffé n'a pas tout le coup-doeil qu'on pourrait désirer, mais comme le vendeur est un homme qui jouissait de toute la confiance de feu m/o et qu'il ma assurré qu'il égalait, par son gout, la 1re qualité, j'ai crû devoir le prendre, il m'a d'ailleurs dit qu'on n'en trouverait pas ailleurs de pareil, même a un sol de plus, d'ailleurs faites en l'essai et s'il ne vous convenait pas, vous pourriez le renvoyer.
Sur l'observation du Maitre de Bateau Pujol, que les Denrées coloniales était sujettes à Dax à un très fort octroi, j'ai consenti qu'il les dirigent vers le Port de Hinx ou il aura soin de les faire charger par des voitures de retour. vous observerez par la notte ci-incluse que j'ai payé a Pujol pour le transport du Dit objet fs 4.
Je ne manquerai pas, au retour de [Campanu?] de lui reclamer les objets dont il pourrait être porteur pour vos Dames, en attendant veuillez je vous prie me dire, si vous le savez, ou se trouve la famille [mend... manque] car je me rapelle que se fût une demande que me fit ce Mr à s/ passage et a l'aquelle il paraissait tenir en raison des services que s/ frére en avait reçu dans une époque malheureuse.
Ma soeur apprécie tout ce que vous dites d'obligeant pour elle, moi en mon particulier, je vous prie de presenter mes Respects à vos Dames et me rappeller au souvenir d'Henry et de me croire votre véritable ami.

Lebas

Leon vous remercie de v/ bon souvenir, il se porte bien et me charge de vous dire bien des choses.



Bayonne 1830
Lebas 8. Avril
repondu le 16. Avril