Lettre de Léon Pinson adressée à Henri Roucaulle, à Toulouse (31)

Archive privée inédite
  • Date: 16/03/1849
  • Lieu: Orthez (64)

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Monsieur
Monsieur henri Roucaulle
N° 92 rue Pargaminière. 92
Toulouse



Mon cher henri

J'ai recu hier jeudi, la lettre que j'attendois mercredi et je comprends parfaitement la cause de ce retard.
J'ai bien des remercimens a vous faire sur la manière claire et tenace dont vous avez traité cette affaire, et certes il meut été impossible a moi que ça regarde, de faire mieux, je savois davance que je ne pouvois placer ma confiance et mes interets en de meilleures mains.
J'accepte donc avec reconnoissance tout ce que vous avez fait et convenu. Je ne vous tairai pas que cette méfiance de la part de Mr Macary si je leusse connu un peu plus, m'eut empéché de conclure laffaire, car je ne suis pas habitué a de tels procédés; mais je me propose de lui en faire l'observation.
Vous mexpliquez les manières de placer la planchette avec tant de clarté que je vois d'ici toutes vos observations a ce sujet.
Ainsi votre seconde manière est celle que je voulois supprimer entièrement la tringle, adapter pour toujours la planchette a la voiture, mais de telle sorte quelle puisse prendre deux positions a laide de deux fortes charnières, la première offrant une surface plane horisontale, et telle quelle doit etre, lorsqu'on a un objet quelconque, comme chapelière ou mâle a y mettre dessus; La seconde, offrant la surface plâne de la planchette, dans un sens vertical et pour ainsi dire plaquée contre le derrière de la voiture, sera la position qu'on lui fera prendre quand on n'aura rien a y mettre dessus, mais il faut que la planchette dans quel sens quelle se trouve soit consolidée par un boulon placé vis a vis de chaque charnière ou a peu près.
que la tringle soit enlevée avec précaution, parceque j'ai lintention ici, de la faire arranger différemment.
quand a lestrapontin, il le faut en rotain tréssé a jour, monté sur un cadre de cerisier bien conditionné, placé sur le devant de linterieur du coupé et dans le panau, de manière qu'on ne le voie pas, et que lorsquon voudra s'y assoir, on n'ait qu'a faire jouer un ressort pour le faire ouvrir comme la planchette d'un secrétaire, ( cependant il faut que les ressorts ou charnières, soient assez forts, pour supporter un poids raisonnable.
vous savez que la plachette de derrière doit etre en longueur presque de la largeur du coupé, moins 4 ou 5 pouces de chaque coté, et en largeur, gracieuse au coup d'oeil ( du reste il est facille sur des modèlles de paris d'en avoir les dimensions. )
Je lui avois demandé une paire de Palomiers dont javois oublié de vous parler, mais ceci n'est pas une condition, je lui en parle dans ma lettre, il les fera faire si cela lui plait.
J'enverrai chercher la voiture par Etienne c'est plus économique et plus sùr. dites lui cependant que jirai moi même, cela lui fera faire les travaux plus conscientieusement; je ferai faire la chemise plus tard.
Je vous envois deux billets de Banque ci inclus de deux cent f. chaque, c'est comme vous voyez le double de ce quil me demande.
que l'on s'occupe a linstant de ces réparations, quelles le fassent avec soin, et veillez a ce quelles se fassent de suite car je suis tout a fait a Pied, (etant brouillé a tout jamais avec Mr Vicat.)
faites vous donner un reçu en échange rien pour rien ...........
A présent que nous avons causé affaires, je vais vous raconter la journée dhier jeudi.
Depuis huit jours nous etions invités a diner a Castetis, le temps etoit beau, c'est au moment de monter en voiture qu'on me remit votre lettre, etoient invites a cette partie de campagne et présents. Mr et Mme Aristide forcade, les deux Plantet, le sous prefet, Mr Azam, votre père et votre soeur a qui je montrai votre lettre, votre tante n'avoit pas voulu y venir, Melle Larrouy Mme Vicat, Pauline et moi. Nous dinâmes a trois heures, nous Danssions encore a onze heures du soir.
Adieu tout le monde va bien chez vous et votre gentille soeur ainsi que votre excelent Père me chargent de vous faire leur amitié.
Adieu mon cher henri Pauline vous dit adieu et vous serre avec moi affectueusement la main.
Jattends une de vos lettres.

tout a vous de coeur.

Léon Pinson

Orthez le 16 Mars 1849

Veuillez me dire le temps quil faut pour toutes ses réparations