Lettre de Louis de Vidart adressée à M. Soubiran, procureur du roi à Mont-de-Marsan (40)
Archive privée inédite
- Date: 26/02/1828
- Lieu: Paris (75)
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Monsieur
Monsieur Soubiran
procureur du roi
A Montdemarsan.
Landes.
Mon cher ami, le courrier d'hier portera à montdemarsan le n° du 25 fevr de la quotidienne, dans lequel se trouve une defense du département des Landes; cet article a été répété par le moniteur d'aujourd'hui, sans que je l'eusse demandé; mais je tiendrois surtout à ce qu'il fut inséré dans la gazette des Landes, ou il sera d'un intérêt beaucoup plus spécial; veuillez donc vous charger d'en parler à monsieur le rédacteur; vous m'obligerez aussi de m'envoyer, sous bande, le n° dans lequel l'article aura paru.
Le motif pour lequel je vous écris a pour moi cet avantage qu'il va vous offrir une occasion de me donner de vos nouvelles, et je les recevrai avec grand plaisir; c'est à l'epoque des élections que nous nous sommes vus pour la derniere fois; quelques jours après j'ai fait une chûte de cheval, de laquelle est résulté une nerfoulure qui m'a tenu au lit ou dans ma chambre pendant près de deux mois, et lorsque je me suis senti apeuprès guéri, je suis parti pour venir passer à paris la fin de l'hiver; comme j'ai pris à bayonne le courrier pour bordeaux, j'ai brulé montdemarsan, et c'est ce qui m'a empêché d'aller vous voir.
je suis arrivé ici au moment des grandes agitations, et certes nous ne sommes pas encore au bout, mais que vous dire que vous ne sachiez dejà ? les bruits de salon sont bien peu de chose à côté des grands faits de la politique que vous apprenez tout aussi bien que nous par les journaux.
notre prefet a eté remplacé par mr chevalier; ce dernier est gendre du mal oudinot; ne l'ayant point vu, je ne puis vous en parler en connoissance de cause.
adieu, mon cher ami; dansez-vous autant à montdemarsan qu'on le fait ici ? si vos réunions sont moins fréquentes et moins nombreuses, vous n'êtes pas dumoins exposés comme nous a être etouffés dans un rout ou écrasés à une représentation de mis smithson ou de melle sontag
Monsieur Soubiran
procureur du roi
A Montdemarsan.
Landes.
paris le 26 fevr 1828. |
Mon cher ami, le courrier d'hier portera à montdemarsan le n° du 25 fevr de la quotidienne, dans lequel se trouve une defense du département des Landes; cet article a été répété par le moniteur d'aujourd'hui, sans que je l'eusse demandé; mais je tiendrois surtout à ce qu'il fut inséré dans la gazette des Landes, ou il sera d'un intérêt beaucoup plus spécial; veuillez donc vous charger d'en parler à monsieur le rédacteur; vous m'obligerez aussi de m'envoyer, sous bande, le n° dans lequel l'article aura paru.
Le motif pour lequel je vous écris a pour moi cet avantage qu'il va vous offrir une occasion de me donner de vos nouvelles, et je les recevrai avec grand plaisir; c'est à l'epoque des élections que nous nous sommes vus pour la derniere fois; quelques jours après j'ai fait une chûte de cheval, de laquelle est résulté une nerfoulure qui m'a tenu au lit ou dans ma chambre pendant près de deux mois, et lorsque je me suis senti apeuprès guéri, je suis parti pour venir passer à paris la fin de l'hiver; comme j'ai pris à bayonne le courrier pour bordeaux, j'ai brulé montdemarsan, et c'est ce qui m'a empêché d'aller vous voir.
je suis arrivé ici au moment des grandes agitations, et certes nous ne sommes pas encore au bout, mais que vous dire que vous ne sachiez dejà ? les bruits de salon sont bien peu de chose à côté des grands faits de la politique que vous apprenez tout aussi bien que nous par les journaux.
notre prefet a eté remplacé par mr chevalier; ce dernier est gendre du mal oudinot; ne l'ayant point vu, je ne puis vous en parler en connoissance de cause.
adieu, mon cher ami; dansez-vous autant à montdemarsan qu'on le fait ici ? si vos réunions sont moins fréquentes et moins nombreuses, vous n'êtes pas dumoins exposés comme nous a être etouffés dans un rout ou écrasés à une représentation de mis smithson ou de melle sontag
adieu tout à vous
Louis de Vidart |
- de VIDART Louis
- ( - >1828 )