Lettre de Louis adressée à M. Domenger fils, à Mugron (40)
Archive privée inédite
- Date: 26/03/1840
- Lieu: Juilly (77)
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Monsieur
Monsieur Domenger fils.
Mugron.
Par Tartas
Landes
Lorsqu'on est sur le point d'entrer dans le monde, tu sais combien il est nécessaire d'acquérir certaines connaissances sans lesquelles on passerait pour ignorant, aussi je travaille à completer mes études autant que possible, ce qui empéche de t'ecrire aussi souvent que je le desirerai, ce sont mes occupations qui m'en prive de te remercier, ainsi que ma chere Tante de vos voeux, et de vos étrennes. mais soyez persuadé que le coeur y a déjà repondu.
Dois tu venir à Paris avant la fin de l'année, si tu ne Fais pas ce voyage, et que tu aies des commissions ou des empletes à faire à Paris, je m'en chargerai avec le plus grand plaisir, je t'apporterai tout ce qui te sera nécessaire, si tu as des achats à faire faire j'en parlerai à Mr Duperier, qui s'en chargera avec plaisir, et je me chargerai de tous les paquets qu'il me remettera, j'espere qu'a Pâques j'obtiendrai la permission d'aller voir Duperier d'ici a cette epoque j'aurai reçu la réponse, et si tu a besoin de quelque chose, je le lui dirai, et il s'empressera de satisfaire tes desirs. il est bienheureux, il t'a donné un beau filleul qui fait toute sa joie, et son bonheur c'est un excellent Pere, un tres bon époux, je crois qu'il est difficile d'aimer une femme, et des enfans plus qu'il ne le fait, et au milieu de ses affaires il est encore plein de bontés pour tous ses cousins nous étions quatre ses vacances A sa Maison d'Auteuil.
Je pense que maintenant vous jouissez d'un temps superbe, pour nous nous sommes encore en hiver, il est tombé aujourd'hui de la neige, nous ne devons pas cependant nous plaindre, l'hiver n'a pas été rigoureux mais tu sais fort bien qu'il y a une grande difference entre le Midi, et le Nord aussi il me tarde bien de le quitter et de revenir auprès de vous, jouir de l'aimable société de famille, on n'en sent tout le prix et toutes les douceurs que lorsque l'on est eloignée d'elle. il ne faut que quitter quelques instants son pays, pour apprécier comme il est doux d'être auprès de parens que vous aimez et qui vous aiment bien aussi à leur tour.
Mes respects je te prie à la famille d'Antin.
J'embrasse tatan Blanche, ainsi que tous mes parens et toi mon cher oncle je le fais de coeur.
Monsieur Domenger fils.
Mugron.
Par Tartas
Landes
juilly le 26 Mars 1840.
Mon cher oncle,
Mon cher oncle,
Lorsqu'on est sur le point d'entrer dans le monde, tu sais combien il est nécessaire d'acquérir certaines connaissances sans lesquelles on passerait pour ignorant, aussi je travaille à completer mes études autant que possible, ce qui empéche de t'ecrire aussi souvent que je le desirerai, ce sont mes occupations qui m'en prive de te remercier, ainsi que ma chere Tante de vos voeux, et de vos étrennes. mais soyez persuadé que le coeur y a déjà repondu.
Dois tu venir à Paris avant la fin de l'année, si tu ne Fais pas ce voyage, et que tu aies des commissions ou des empletes à faire à Paris, je m'en chargerai avec le plus grand plaisir, je t'apporterai tout ce qui te sera nécessaire, si tu as des achats à faire faire j'en parlerai à Mr Duperier, qui s'en chargera avec plaisir, et je me chargerai de tous les paquets qu'il me remettera, j'espere qu'a Pâques j'obtiendrai la permission d'aller voir Duperier d'ici a cette epoque j'aurai reçu la réponse, et si tu a besoin de quelque chose, je le lui dirai, et il s'empressera de satisfaire tes desirs. il est bienheureux, il t'a donné un beau filleul qui fait toute sa joie, et son bonheur c'est un excellent Pere, un tres bon époux, je crois qu'il est difficile d'aimer une femme, et des enfans plus qu'il ne le fait, et au milieu de ses affaires il est encore plein de bontés pour tous ses cousins nous étions quatre ses vacances A sa Maison d'Auteuil.
Je pense que maintenant vous jouissez d'un temps superbe, pour nous nous sommes encore en hiver, il est tombé aujourd'hui de la neige, nous ne devons pas cependant nous plaindre, l'hiver n'a pas été rigoureux mais tu sais fort bien qu'il y a une grande difference entre le Midi, et le Nord aussi il me tarde bien de le quitter et de revenir auprès de vous, jouir de l'aimable société de famille, on n'en sent tout le prix et toutes les douceurs que lorsque l'on est eloignée d'elle. il ne faut que quitter quelques instants son pays, pour apprécier comme il est doux d'être auprès de parens que vous aimez et qui vous aiment bien aussi à leur tour.
Mes respects je te prie à la famille d'Antin.
J'embrasse tatan Blanche, ainsi que tous mes parens et toi mon cher oncle je le fais de coeur.
ton neveu Louis.