Lettre de M. Malartic adressée à M. Soubiran, procureur du roi à Mont-de-Marsan (40)
Archive privée inédite
- Date: 31/07/1828
- Lieu: Paris (75)
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Monsieur Soubiran
Procureur du Roi
a Mont de Marsan.
Landes
Je vais, mon cher ami, partir dans trois ou quatre jours. m. le Garde des Sceaux et m. le Ministre de l'intérieur m'engagent à me mettre sur les rangs pour la deputation: ainsi je tenterai l'avanture. Quoique je n'ignore pas que la concurrence du gal Lamarque est à redouter et que meme personnellement il a plus de droits que moi qui ne suis pas encore politiquement connu, cependant je crois que beaucoup de personnes fort attachées aux principes constitutionnels et qui desirent voir s'établir les institutions qui nous manquent encore craindraient la vivacité que m. le Gal Lamarque devrait mettre dans la poursuite de ces institutions. Moi aussi je les poursuivrai et c'est pour les avoir toujours poursuivies et reclamées que le dernier ministere m'a laissé sans avancement. mais je les poursuivrai avec moderation et en prenant bien garde de desorganiser ce qui est pour la vaine esperance de construire ensuite un meilleur edifice. Ainsi je crois devoir être pour le departement et pour les institutions qui doivent assurer l'avenir du pays un deputé plus utile que mes concurrents dont je suis loin de contester les titres et le merite. Voilà mon cher ami, ce que je vous prie de faire savoir à tous les électeurs de votre connaissance et de la mienne. mille choses à mm. Dufau, et a Caumalle m. d'haussez et Lussy m'on promis leur influence. Je vous embrasse de tout mon coeur.
Procureur du Roi
a Mont de Marsan.
Landes
| paris le 31 juillet 1828. |
Je vais, mon cher ami, partir dans trois ou quatre jours. m. le Garde des Sceaux et m. le Ministre de l'intérieur m'engagent à me mettre sur les rangs pour la deputation: ainsi je tenterai l'avanture. Quoique je n'ignore pas que la concurrence du gal Lamarque est à redouter et que meme personnellement il a plus de droits que moi qui ne suis pas encore politiquement connu, cependant je crois que beaucoup de personnes fort attachées aux principes constitutionnels et qui desirent voir s'établir les institutions qui nous manquent encore craindraient la vivacité que m. le Gal Lamarque devrait mettre dans la poursuite de ces institutions. Moi aussi je les poursuivrai et c'est pour les avoir toujours poursuivies et reclamées que le dernier ministere m'a laissé sans avancement. mais je les poursuivrai avec moderation et en prenant bien garde de desorganiser ce qui est pour la vaine esperance de construire ensuite un meilleur edifice. Ainsi je crois devoir être pour le departement et pour les institutions qui doivent assurer l'avenir du pays un deputé plus utile que mes concurrents dont je suis loin de contester les titres et le merite. Voilà mon cher ami, ce que je vous prie de faire savoir à tous les électeurs de votre connaissance et de la mienne. mille choses à mm. Dufau, et a Caumalle m. d'haussez et Lussy m'on promis leur influence. Je vous embrasse de tout mon coeur.
Malartic