Lettre de Marie adressée à Ernestine Campagne, à Saint-Jean-Pied-de-Port (64)
Archive privée inédite
- Date: 03/11/1865
- Lieu: Bagnères-de-Bigorre (65)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Madame Ernestine Campagne
rue de la Citadelle
St Jean pied-de Port (B Pyrénées)
je ne puis vous exprimer toute la joie et le bonheur que m'a fait éprouver la lecture de votre lettre que notre Seigneur en recoive de digne actions de graces et que saint joseph en soit remercié voilà maintenant ce dont nous devons faire je me joindrais a vous bonne amie et Dimanche 5 je ferais brulet un cierge a l'autel de st joseph. je suis heureuse de vous savoir installée surtout aprésent tachez de vous calmer si vous le pouvez c'est à quoi vous devez vous étudier vous n'avez pas trop présumé chère amie en me disant que votre affection suffirrait pour m'engager seulement a venir à st jean et vous avez deviner juste et moi je vous dirais toute ma pensée si je pouvais venir je choisirais l'époque la plus calme et le coeur de l'hiver afin d'avoir plus de temps a nous retrouver et de n'être par aucune raisons obligées de nous séparer un instants mais ma bonne Ernestine rien ne peut dans ce moment me faire faire le moindre projet et m'engager a venir le devoir avant tout je me dois a la vieillesse de mes chers Parents je ne puis les quitter mais de loin comme de près nous serons par la pensée près l'une de l'autre.
j'ai été très souffrante la veille de la Toussaint je ne suis bien qu'aujourd'hui voilà la cause de mon retard a vous répondre et a vous donner l'adresse que vous me demandez la voici.
mr Briau Bibliothécaire de l'académie de médecine rue de la victoire 41 Paris. je quitte Bagnères le 7 ou le 8 mon mari vient me chercher lundi je vous l'avouerais a ma confusion je vois arriver le jour de mon départ avec peine tant j'aime Laruns priez chère amie pour moi j'en ai le plus grand besoin demander a notre seigneur l'esprit de renoncement et d'abnégation je vous quitte je suis très pressée par l'heure du courrier adieu je vous embrasse comme je vous aime de tout coeur
P. S. ne m'oubliez pas autour de vous et embrassez Léonce et amédée.
rue de la Citadelle
St Jean pied-de Port (B Pyrénées)
+ S. M. S. | Bagnères le 3 novembre 1865. ma chère Ernestine, |
je ne puis vous exprimer toute la joie et le bonheur que m'a fait éprouver la lecture de votre lettre que notre Seigneur en recoive de digne actions de graces et que saint joseph en soit remercié voilà maintenant ce dont nous devons faire je me joindrais a vous bonne amie et Dimanche 5 je ferais brulet un cierge a l'autel de st joseph. je suis heureuse de vous savoir installée surtout aprésent tachez de vous calmer si vous le pouvez c'est à quoi vous devez vous étudier vous n'avez pas trop présumé chère amie en me disant que votre affection suffirrait pour m'engager seulement a venir à st jean et vous avez deviner juste et moi je vous dirais toute ma pensée si je pouvais venir je choisirais l'époque la plus calme et le coeur de l'hiver afin d'avoir plus de temps a nous retrouver et de n'être par aucune raisons obligées de nous séparer un instants mais ma bonne Ernestine rien ne peut dans ce moment me faire faire le moindre projet et m'engager a venir le devoir avant tout je me dois a la vieillesse de mes chers Parents je ne puis les quitter mais de loin comme de près nous serons par la pensée près l'une de l'autre.
j'ai été très souffrante la veille de la Toussaint je ne suis bien qu'aujourd'hui voilà la cause de mon retard a vous répondre et a vous donner l'adresse que vous me demandez la voici.
mr Briau Bibliothécaire de l'académie de médecine rue de la victoire 41 Paris. je quitte Bagnères le 7 ou le 8 mon mari vient me chercher lundi je vous l'avouerais a ma confusion je vois arriver le jour de mon départ avec peine tant j'aime Laruns priez chère amie pour moi j'en ai le plus grand besoin demander a notre seigneur l'esprit de renoncement et d'abnégation je vous quitte je suis très pressée par l'heure du courrier adieu je vous embrasse comme je vous aime de tout coeur
votre amie marie |
P. S. ne m'oubliez pas autour de vous et embrassez Léonce et amédée.
- IBARNÉGARAY Ernestine
- ( - >1865 )