Lettre de Germaine Marrast Suverbie adressée à Pierre Marrast, négociant à Bayonne (64)
Archive privée inédite
- Date: 03/08/1806
- Lieu: Villeneuve-de-Marsan (40)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
À Monsieur
Monsieur pierre Marrast
négotiant Rue de la
Salie
à Bayonne
villeneuve le 3 aoust 1806
jetois en même chere silvie de te reprocher dêtre trop économe, ne pouvant attribuer qua cela le silence que tu gardois, et comme tout le monde crie que les affaires ne vont pas, quil ni à pas d'argent, je pensois que tu voulois menager même le papié d'une lettre, et je trouvois cette économie un peu parente de lavarice jetois fort mécontente de te voir tomber dans ce péché, qui me privoit du plaisir de te lire, tu mas tirée de cette peine je ten remercie, et des nouvelles que tu mas données de ton mari, et de tes enfans, qui je tassure me sont aussi chers que peut te lettre léon pour lequel tu me dis de si jolis choses;
marranine est depuis trés long temps fort occupée pour coieffer les élégantes de villeneuve, et elle nest jamais bien, cepandant elle néprouve pas de si fortes incomodités que lété dernier, elle va mercredi voir la pauvre louise qui est dangéreusement malade à la suite d'une perte qui lui prit vers la noel et qui à été d'une force à la mettre sans presque de mouvemens, on craint beaucoup quelle n'en relevera pas
tes parens, les miens, et les notres, tout jouit ici d'un bonne santé, constance est bien elle me charge de te dire mille choses respectueuses, et amicales, elle noublie pas les delles ses compagnes, elle leur fait mille amitiés et leur écrira sous peu
adieu chere silvie dis toi toujours que tu as une bonne amie dans germaine Marrast suverbie
tu ne trouveras pas mauvais que je dise à ton mari un mot dans cette lettre
mon bon ami il y à bien longtemps que nous gardons un morne silence, je suis fort occupée en voila le motif, aujourd'hui je suis forcée de le rompre par des motif d'interet; demain 4 aoust, il y aura deux quartiers de ma rente déchus, j'ai grand besoin d'argent tu mobligera de menvoyer cest argent le plus tot possible, je tavoue quetant hier forcée de renvoyer ma domestique, je fus aussi forcée d'emprunter dequ'oi la payer, je pence que cela tengagera à te depecher de m'envoyer dequ'oi satisfaire la personne qui ma qui ma prété, javois pris à silvie une barrique de ton vin de lescoulié pour vingt francs, que tu te reservera, qu'oique ce soit un pareil motif qui ma fait prendre la plume ne crois pas que mon amitié pour toi soit ralentie j'ai toujours lamitié d'une bonne soeur et celle que j'ai eue est celle qu'aura tant quelle sera
je serais bien enchantée si voulois de temps en temps me donner de tes nouvelles je régrete celui ou tu avés si souvent quelque chose à me dire, dis à hyacinthe, et mariounonte que jaime beaucoup mille choses pour moi, suverbie, vous dit à tous mille choses amicales adieu
Lettres de marraninne et germaine
Monsieur pierre Marrast
négotiant Rue de la
Salie
à Bayonne
villeneuve le 3 aoust 1806
jetois en même chere silvie de te reprocher dêtre trop économe, ne pouvant attribuer qua cela le silence que tu gardois, et comme tout le monde crie que les affaires ne vont pas, quil ni à pas d'argent, je pensois que tu voulois menager même le papié d'une lettre, et je trouvois cette économie un peu parente de lavarice jetois fort mécontente de te voir tomber dans ce péché, qui me privoit du plaisir de te lire, tu mas tirée de cette peine je ten remercie, et des nouvelles que tu mas données de ton mari, et de tes enfans, qui je tassure me sont aussi chers que peut te lettre léon pour lequel tu me dis de si jolis choses;
marranine est depuis trés long temps fort occupée pour coieffer les élégantes de villeneuve, et elle nest jamais bien, cepandant elle néprouve pas de si fortes incomodités que lété dernier, elle va mercredi voir la pauvre louise qui est dangéreusement malade à la suite d'une perte qui lui prit vers la noel et qui à été d'une force à la mettre sans presque de mouvemens, on craint beaucoup quelle n'en relevera pas
tes parens, les miens, et les notres, tout jouit ici d'un bonne santé, constance est bien elle me charge de te dire mille choses respectueuses, et amicales, elle noublie pas les delles ses compagnes, elle leur fait mille amitiés et leur écrira sous peu
adieu chere silvie dis toi toujours que tu as une bonne amie dans germaine Marrast suverbie
tu ne trouveras pas mauvais que je dise à ton mari un mot dans cette lettre
mon bon ami il y à bien longtemps que nous gardons un morne silence, je suis fort occupée en voila le motif, aujourd'hui je suis forcée de le rompre par des motif d'interet; demain 4 aoust, il y aura deux quartiers de ma rente déchus, j'ai grand besoin d'argent tu mobligera de menvoyer cest argent le plus tot possible, je tavoue quetant hier forcée de renvoyer ma domestique, je fus aussi forcée d'emprunter dequ'oi la payer, je pence que cela tengagera à te depecher de m'envoyer dequ'oi satisfaire la personne qui ma qui ma prété, javois pris à silvie une barrique de ton vin de lescoulié pour vingt francs, que tu te reservera, qu'oique ce soit un pareil motif qui ma fait prendre la plume ne crois pas que mon amitié pour toi soit ralentie j'ai toujours lamitié d'une bonne soeur et celle que j'ai eue est celle qu'aura tant quelle sera
germaine Marrast suverbie
je serais bien enchantée si voulois de temps en temps me donner de tes nouvelles je régrete celui ou tu avés si souvent quelque chose à me dire, dis à hyacinthe, et mariounonte que jaime beaucoup mille choses pour moi, suverbie, vous dit à tous mille choses amicales adieu
Lettres de marraninne et germaine
- MARRAST Germaine
- épouse Suverbie
- ( - >1807 Villeneuve-de-Marsan ? )
- MARRAST Pierre
- cadet
- ( - >1806 Bayonne ? )