Lettre d'A. Marsóo adressée à J. Nogaret, pasteur à Bayonne (64)
Archive privée inédite
- Date: 19/10/1873
- Lieu: Orthez (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur J. Nogaret
Pasteur
Bayonne
Je t'écris qques lignes pour te donner des nouvelles de notre chere malade depuis que tu nous a quittés.
L'avant derniere nuit ne fut pas bonne, elle fut tres agitée & ne dormit pas, la fievre était persistante & sa respiration toujours haletante, aussi Jules ordonna t il hier un 2d vecicatoire qu'on lui applica, hier soir elle était un peu plus calme & graces au seigneur la nuit l'a été aussi, elle a un peu dormi, en sorte quelle est plus hardidote aujourd'hui & Jules a trouvé qu'elle avait fort peu de fievre, de sorte que nos esperances se sont reveillées. Dieu peut tout & nous pouvons esperer qu'il exaucera nos prieres & nous la conservera encore, que sa volonte soit la notre.
Tu auras peut être été surpris cher ami, que je ne t'ai rien dit de nos interets dans ce moment ou tu aurais sans doute bien besoin de recevoir de l'argent, je voulais t'en parler & puis cela me sortit de l'idée, mais pour cela je ne m'en préoccupe pas moins. J'avais demandé a Barincou quelque remise pour toi & pour moi pour ce mois d'octobre & je comptais que à son passage il me la porterait ms il m'a dit que ses besoins a Paris avaient été si grands qu'il avait du employer tout ce qu'il avait emprunté mais il m'a promis de nous faire une remise avant la fin de l'année. Je ne manquerai de le lui rappeller, cela n'empeche pas que je suis bien peiné de ce que dans cette circonstances je n'ai pas pu te venir en aide, crois a tout mon regret & compte que je ne t'oublie pas.
adieu bien chers amis, nous vous embrassons tous de tout coeur
Pasteur
Bayonne
Orthez 19 8bre 1873
Mon cher Nogaret,
Je t'écris qques lignes pour te donner des nouvelles de notre chere malade depuis que tu nous a quittés.
L'avant derniere nuit ne fut pas bonne, elle fut tres agitée & ne dormit pas, la fievre était persistante & sa respiration toujours haletante, aussi Jules ordonna t il hier un 2d vecicatoire qu'on lui applica, hier soir elle était un peu plus calme & graces au seigneur la nuit l'a été aussi, elle a un peu dormi, en sorte quelle est plus hardidote aujourd'hui & Jules a trouvé qu'elle avait fort peu de fievre, de sorte que nos esperances se sont reveillées. Dieu peut tout & nous pouvons esperer qu'il exaucera nos prieres & nous la conservera encore, que sa volonte soit la notre.
Tu auras peut être été surpris cher ami, que je ne t'ai rien dit de nos interets dans ce moment ou tu aurais sans doute bien besoin de recevoir de l'argent, je voulais t'en parler & puis cela me sortit de l'idée, mais pour cela je ne m'en préoccupe pas moins. J'avais demandé a Barincou quelque remise pour toi & pour moi pour ce mois d'octobre & je comptais que à son passage il me la porterait ms il m'a dit que ses besoins a Paris avaient été si grands qu'il avait du employer tout ce qu'il avait emprunté mais il m'a promis de nous faire une remise avant la fin de l'année. Je ne manquerai de le lui rappeller, cela n'empeche pas que je suis bien peiné de ce que dans cette circonstances je n'ai pas pu te venir en aide, crois a tout mon regret & compte que je ne t'oublie pas.
adieu bien chers amis, nous vous embrassons tous de tout coeur
ton affectionnée
A. Marsóo
A. Marsóo