Lettre d'I. Mendisco adressée à B. Loubière fils, à Paris (75)
Archive privée inédite
- Date: 16/01/1858
- Lieu: Oloron-Sainte-Marie (64)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
Monsieur Bd Loubière fils,
Paris.
8 rue Mazagram.
Mon cher Calixte,
J'ai appris par l'ami Casalés que tu payais ton tribut à la maladie actuellement régnante à Paris: je désire que tu sois débarrassé au plustôt de ton rhume & je t'engage à te bien soigner pour cela; j'y suis passé et je sais de quelle espèce ils sont; aussi ne te négliges pas. Nous avons ici quelques cas de fièvre thyphoïde et même quelques victimes: on vient de m'annoncer que ton voisin Ignace avait succombé dans la nuit & que Madame Jauréguy était à toute extrêmité. Au milieu de tout cela, nous sommes en bonne santé; Lartigue également malgré une toux qui le chiffonne particulièrement la nuit: cela ne l'empêche pas de sortir et d'aller tous les soirs faire sa partie de domino. Au moment où tu recevras cette lettre l'ami Casalès aura quitté Paris et y aura laissé je pense son rhume: sa femme l'ignore et cela convient pour ne pas lui donner de l'inquiétude. Nous avons appris hier au soir seulement (à 5 heures) la nouvelle de l'attentat commis avant hier: quelle horreur ! ... j'ai frémi à l'idée des terribles conséquences qui pouvaient s'en suivre. Heureusement que la providence veille sur nous et que Dieu protège la France dans les jours de son empereur; Il nous tarde d'être à demain pour avoir des détails. Ce triste évènement est venu réveiller la question du télégraphe et nous faire de nouveau sentir le vide qu'il y a pour Oloron d'en être privé; mais malheureusement je crains que tout se borne à des voeux et nonobstant les formalités remplies, nous ne voyons de longtemps nos desirs réalisés. quelle sera l'impression produite par ce nouvel attentat ? Dieu veuille que les transactions n'aient pas trop à en souffrir ! Ma femme et albert se rappellent à ton souvenir & je t'embrasse de coeur.
Oloron le 16 janvier 1858.
Yre Mendisco. R le 19 Ct
Paris.
8 rue Mazagram.
Oloron le 16 Janvier 1858.
Mon cher Calixte,
J'ai appris par l'ami Casalés que tu payais ton tribut à la maladie actuellement régnante à Paris: je désire que tu sois débarrassé au plustôt de ton rhume & je t'engage à te bien soigner pour cela; j'y suis passé et je sais de quelle espèce ils sont; aussi ne te négliges pas. Nous avons ici quelques cas de fièvre thyphoïde et même quelques victimes: on vient de m'annoncer que ton voisin Ignace avait succombé dans la nuit & que Madame Jauréguy était à toute extrêmité. Au milieu de tout cela, nous sommes en bonne santé; Lartigue également malgré une toux qui le chiffonne particulièrement la nuit: cela ne l'empêche pas de sortir et d'aller tous les soirs faire sa partie de domino. Au moment où tu recevras cette lettre l'ami Casalès aura quitté Paris et y aura laissé je pense son rhume: sa femme l'ignore et cela convient pour ne pas lui donner de l'inquiétude. Nous avons appris hier au soir seulement (à 5 heures) la nouvelle de l'attentat commis avant hier: quelle horreur ! ... j'ai frémi à l'idée des terribles conséquences qui pouvaient s'en suivre. Heureusement que la providence veille sur nous et que Dieu protège la France dans les jours de son empereur; Il nous tarde d'être à demain pour avoir des détails. Ce triste évènement est venu réveiller la question du télégraphe et nous faire de nouveau sentir le vide qu'il y a pour Oloron d'en être privé; mais malheureusement je crains que tout se borne à des voeux et nonobstant les formalités remplies, nous ne voyons de longtemps nos desirs réalisés. quelle sera l'impression produite par ce nouvel attentat ? Dieu veuille que les transactions n'aient pas trop à en souffrir ! Ma femme et albert se rappellent à ton souvenir & je t'embrasse de coeur.
rappelle moi au souvenir de Bonnehée. | Ton ami. I. Mendisco |
Oloron le 16 janvier 1858.
Yre Mendisco. R le 19 Ct
- LOUBIÈRE Calixte
- ( - >1866 Oloron-Sainte-Marie ? )