Lettre de Mme Montagut de Garac adressée à Mme Decés, née Verdier, à Bayonne (64)
Archive privée inédite
- Date: 10/02/1823
- Lieu: Saint-Christaud (32)
© Toute utilisation de cette transcription est soumise à autorisation
[La transcription peut comporter des erreurs]
A Madame
Madame Decés née verdier maison
de mr forie l'ainé rue pont majou
à Bayonne
st christau ce 10 fevrier 1823
j'aurais répondu a votre lettre, chere et bonne madame, bien plus tot, si une coursse de 15 jour d'apsence de ches moi, ne m'en avait empechée: j'ai donc trouvé ce souvenir, de celle a qui toute ma vie je prendrais un vif interet.
oui chere amie, je connoissez tous vos malheur, lorsque je vous ai Ecrit, je voulais vous faire bien entendre, tous mes sentiments; avant que vous ne puissiez croire qu'une formalité d'uzage pouvoient me les sucgerer: je ne vous dirai donc rien plus sur ce qu'a Eprouvé mon ame; si non ! que vous viviez pour cet enfant, que dieu vous a donné dans sa misericorde. tout vous fait une loy de dissiper ce chagrin, si juste, et si naturel; rien ne ruine la santé comme de se nourir d'une tristisse, qui en minant le corps affaiblit les facultés de l'ame, et nous porte a une indiférence bien nuisible, pour cette vie meme souvent pour l'autre: plus l'ame est grande plus elle est suceptible de grand sacrifice, voila en deux mots votre position.
veuillez donc, et surveiller vos affaire, chere et bonne amie, Eloignez vous si tot que le beau tems sera venu de ce passage de troupe; ce n'est plus aujourd'huy une guere de vagabonds, et de pillards, vos propriétés ne seront donc pas Exposées; venez dans nos contrées, vous savez le bonheur dont jouira notre bonne voisine de vous voir; ainssi que les habitants de st christau, qui meurent du desir de voir votre chere enfant; il est permis d'etre Egoiste dans certainnes circonstences; ma foy, mme durant, me pardonnera dans ce moment si je vous presse de passer par la route de mirande plus tot que par celle de st gaudens; je vous avoue que j'en veux un peu a cette chere soeur, de m'avoir tourné tout d'un coup le dos, sans nulle raison, que celle d'avoir dit peut-etre trop haut ! que laas vous conviendrait plus qu'a elle que votre voisinage serait bien agréable pour mme de lustar et pour nous, du reste mme durant n'abiterait jamais une campagne "elle me lavait dit" toutes nos relations ont cessés depuis ce moment la, j'ai Eté la voir, elle ne ma pas rendu la visite, s'etait me dire ! qu'elle n'en voulait plus.
voila une petite digrétion, qui faira que vous ne serez pas Etonnée que je vous demande la préférence au nom de notre amie commune, et la mien.
je sais, chere amie, la répugnence que vous avez a Ecrire pourvu que j'ai de vos nouvelles; nimporte comment; je serais satisfaite; je vous demande seulement un souvenir dans vos lettre a ma bonne voisine, et qu'elle me tienne au courent de vos destinées
adieu donc je vous renouvelle avec une tendre expression l'inviolabilité de mon attachement
mr de garac et ma fille vous offrent leurs hommages
si cette chere enfant savait de qui vous lui parliez je vous dirai bien que je l'embrasse tendrement
Madame Decés née verdier maison
de mr forie l'ainé rue pont majou
à Bayonne
st christau ce 10 fevrier 1823
j'aurais répondu a votre lettre, chere et bonne madame, bien plus tot, si une coursse de 15 jour d'apsence de ches moi, ne m'en avait empechée: j'ai donc trouvé ce souvenir, de celle a qui toute ma vie je prendrais un vif interet.
oui chere amie, je connoissez tous vos malheur, lorsque je vous ai Ecrit, je voulais vous faire bien entendre, tous mes sentiments; avant que vous ne puissiez croire qu'une formalité d'uzage pouvoient me les sucgerer: je ne vous dirai donc rien plus sur ce qu'a Eprouvé mon ame; si non ! que vous viviez pour cet enfant, que dieu vous a donné dans sa misericorde. tout vous fait une loy de dissiper ce chagrin, si juste, et si naturel; rien ne ruine la santé comme de se nourir d'une tristisse, qui en minant le corps affaiblit les facultés de l'ame, et nous porte a une indiférence bien nuisible, pour cette vie meme souvent pour l'autre: plus l'ame est grande plus elle est suceptible de grand sacrifice, voila en deux mots votre position.
veuillez donc, et surveiller vos affaire, chere et bonne amie, Eloignez vous si tot que le beau tems sera venu de ce passage de troupe; ce n'est plus aujourd'huy une guere de vagabonds, et de pillards, vos propriétés ne seront donc pas Exposées; venez dans nos contrées, vous savez le bonheur dont jouira notre bonne voisine de vous voir; ainssi que les habitants de st christau, qui meurent du desir de voir votre chere enfant; il est permis d'etre Egoiste dans certainnes circonstences; ma foy, mme durant, me pardonnera dans ce moment si je vous presse de passer par la route de mirande plus tot que par celle de st gaudens; je vous avoue que j'en veux un peu a cette chere soeur, de m'avoir tourné tout d'un coup le dos, sans nulle raison, que celle d'avoir dit peut-etre trop haut ! que laas vous conviendrait plus qu'a elle que votre voisinage serait bien agréable pour mme de lustar et pour nous, du reste mme durant n'abiterait jamais une campagne "elle me lavait dit" toutes nos relations ont cessés depuis ce moment la, j'ai Eté la voir, elle ne ma pas rendu la visite, s'etait me dire ! qu'elle n'en voulait plus.
voila une petite digrétion, qui faira que vous ne serez pas Etonnée que je vous demande la préférence au nom de notre amie commune, et la mien.
je sais, chere amie, la répugnence que vous avez a Ecrire pourvu que j'ai de vos nouvelles; nimporte comment; je serais satisfaite; je vous demande seulement un souvenir dans vos lettre a ma bonne voisine, et qu'elle me tienne au courent de vos destinées
adieu donc je vous renouvelle avec une tendre expression l'inviolabilité de mon attachement
montagut de garac |
mr de garac et ma fille vous offrent leurs hommages
si cette chere enfant savait de qui vous lui parliez je vous dirai bien que je l'embrasse tendrement