Lettre de Paou Belgare, traceur de pierre, adressée à M. Laplante, rentier à Castelnau-Rivière-Basse (65)

Monsieur
Monsieur Laplante, Rentier
à Castelnau-Rivière-Basse
Hautes-Pyrénées

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Je ne pas besoin de vous répéter les conditions que vous m'aviez fait entrevoir au moment que vous m'envoyâtes lever la pierre à Sailleres cependant ces conditions ne s'executent nullement de la part du meunier envers moi. D'abord j'ai à payer aujourd'hui le logement bien cher et le pain à la même taxe. Encore faute de sortir la pierre que j'avais écarrie j'ai eu à supporter plus d'un mois de chaumage, c'est-à-dire, il y a un mois que je ne m'occupe à rien. N'ayant pas de la place à la carrière rapport à l'embarras qui me fait la pierre prête.
De plus, le bourgeois, maître de la carrière ne veut pas laisser charger la pierre avant d'être payé.
Ainsi, de grâce ordonnez au Cadet, meunier, de me payer pour que je puisse à mon tour payer une dette que je me suis faite soit le logement, soit les arrerages et enfin soit la pierre au maître de la carrière. Dans le cas contraire, d'après l'avis de Mr le Juge de Paix, où j'ai été assigné pour payer la pierre au maître de la carrière, je suis contraint à vendre de cette pierre, pour payer mes arrerages c'est les dettes que je me suis faites.
J'attends de votre bienveillance une réponse à lettre vue.
Je suis sur le chemin, ceux ou j'étais logé m'ont mis à la porte faute de paiement.


(P. S.) Daignez m'adresser votre réponse à Juge=Duffar, à Saillères-villecomtal par Mièlan. (Gers).

Saillères, le 4 7bre 1857.

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1857
Villecontal 4 7bre
Belgarre Paou