Lettre adressée à M. Duviala, maire de Samadet (40)
Archive privée inédite
- Date: 26/07/1810
- Lieu: Paris (75)
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[La transcription peut comporter des erreurs]
A Monsieur
Monsieur Duviala maire
A Samadet
Par St Sever departement
des landes
j'ay reçu en même tems, Monsieur, vos deux lettres du 14 et du 17 de ce mois avec la petite note relative au froment vendu a brassempoy, a l'argenterie qui s'y trouve, aux habits delivrés pour les evergetes et au payement de façon de barriques et de soutirage de vins.
je voudrois eviter de parler dans la même lettre de Samadet et de brassempoy. cepandant je m'ecarte aujourdhuy de ce principe. je commence par samadet.
j'ay examiné vos etats. ils m'ont paru exacts. si j'y decouvre ulterieurement quelqu'erreur, je vous en parlerai, lorsque j'aurai reçu ceux que vous m'annoncés encore avec la police du bail a ferme. Aureste les choses doivent etre considerées comme si elle étoit passée. Depuis le premier juin la fayancerie et depuis le 24 du même mois tout est sur votre compte. c'est une affaire terminée.
Par votre lettre du 13 juillet a laqu'elle je n'ai pas repondu encore, vous me prevenés qu'il s'est glissé une omission dans le compte de la depense de 55f 7s - j'ay annexé cette note au compte principal.
Pour proceder a la constatation des batiments et des biens, choisissés vous même la personne la plus capable de remplir cette mission. je m'en rapporte a vous.
Relativement a la barrique de vin que vous me demandés, avant de me decider, j'attends la reponse de Mr froment a mes propositions. comme c'est une barrique d'elite, il pourroit se formaliser si j'en disposois. Aureste comme il ne m'a pas repondu jusqu'ici, je crains bien que mon prix ne luy convienne pas. il m'offroit dix écus de la barrique et vouloit deux ans de terme. je luy accordois les deux ans, mais je demandois 12lt de la barrique.
Aureste entre vous et moi, il est inutile de parler du prix. vous estimés 100lt ce que je porte a deux cent. Pour vous le prix sera 0. car si je ne conclus pas avec Mr froment, je vous donnerai et ne vous vendrai pas la barrique que vous desirés.
Votre lettre du 17 m'apprend que vous avés payé Mdlle Toutine lonné. Ayés soin de ne pas meler cette comptabilité avec le reste.
A l'egard de simon charpentier, continués a faire pour luy ce que mon frere avoit coutume de faire.
Deja on m'a fait plusieurs demandes de cette espece. cela m'engage a renouveller la recommandation de garder le silence sur ce que je veux donner a jeannine.
je vais maintenant me transporter avec vous a brassempoy. Vous avés trouvé Mr Dufau installé a pouy. - il n'y avoit rien dans la maison qui meritat qu'on en fit un etat. cela a abregé l'operation mais il y a divers objets qui servent pour les pressoirs et qui meritent qu'on en tienne note.
il importe surtout de constater l'etat des maisons, moulin et biens qui sont l'objet de ce bail. j'avois écrit A Mr Dufau pour qu'il y fit proceder par caillau. - comme vous ne m'en dites rien, j'ay lieu de croire que cette operation n'a pas été effectuée. je vous prie de vous en informer et de la provoquer, si on l'a negligée.
Quant au lin brayé ou non brayé, deja j'avois prevenu votre opinion pour la vente. Procedés y le plutot possible, puisqu'on peut vendre avantageusement.
je vous ai entretenu par ma lettre du 17 de ce mois de ce qui concerne mouricau et sourine. - Vous leur donnerés leur congé absolu. Mr le curé accepte le bail a ferme aux conditions que je luy ai proposées. il me le confirme par une lettre que je viens de recevoir en date du 16 juillet. - je vous prierai de passer en mon nom une police avec luy. Mais avant je voudrois avoir mis la derniere main a la votre. je vous ecrirai de nouveau a ce sujet.
Sans doute vous aurés retiré et fait placer au chateau les 54 bois de barrique dont vous avés payé la façon - Mr Dufau dés le premier instant m'en a demandé la cession. Mais je n'ai pas voulu rien decider encore. Veuillés me faire savoir quel est le prix des bois de barrique, et si vous en êtes instruit, d'ou l'on a [] le [].
Vous avés [o... manque] une petite reparation au canal du moulin de brassempoy. c'est un de ces objets d'urgence qu'on ne peut pas differer mais quand il sera question de semblables, faites les faire a prix fait toutes les fois qu'il sera possible.
je vous aurois invité a prendre l'argent du meunier pour payer. Mais cela jetteroit de l'embarras dans la comptabilité.
Aureste il paroit que l'un des termes du payement echoit le 13 juin. car Mr lamathe percepteur qui a reglé les comptes avec luy, énonce que le 13 juin le meunier donnera []
Voila donc [] qui me sont dues et que vous pourrés recouvrer. Dorenavant le bail courra au profit de Mr le curé, sauf a arranger entre luy et moi les six mois d'impositions dont je fais les avances. il en sera de même sur ce point avec vous et Mr Dufau. ces accessoires nous occuperont aprés avoir definitivement reglé le principal.
je finis en vous communiquant les propositions que j'ay faites a Mr froment, parce que d'aprés cela vous pourrés fixer vos idées pour la vente de mes vins.
[en cours de transcription]
1810
25 juillet
Monsieur Duviala maire
A Samadet
Par St Sever departement
des landes
Paris 26 juillet 1810.
j'ay reçu en même tems, Monsieur, vos deux lettres du 14 et du 17 de ce mois avec la petite note relative au froment vendu a brassempoy, a l'argenterie qui s'y trouve, aux habits delivrés pour les evergetes et au payement de façon de barriques et de soutirage de vins.
je voudrois eviter de parler dans la même lettre de Samadet et de brassempoy. cepandant je m'ecarte aujourdhuy de ce principe. je commence par samadet.
j'ay examiné vos etats. ils m'ont paru exacts. si j'y decouvre ulterieurement quelqu'erreur, je vous en parlerai, lorsque j'aurai reçu ceux que vous m'annoncés encore avec la police du bail a ferme. Aureste les choses doivent etre considerées comme si elle étoit passée. Depuis le premier juin la fayancerie et depuis le 24 du même mois tout est sur votre compte. c'est une affaire terminée.
Par votre lettre du 13 juillet a laqu'elle je n'ai pas repondu encore, vous me prevenés qu'il s'est glissé une omission dans le compte de la depense de 55f 7s - j'ay annexé cette note au compte principal.
Pour proceder a la constatation des batiments et des biens, choisissés vous même la personne la plus capable de remplir cette mission. je m'en rapporte a vous.
Relativement a la barrique de vin que vous me demandés, avant de me decider, j'attends la reponse de Mr froment a mes propositions. comme c'est une barrique d'elite, il pourroit se formaliser si j'en disposois. Aureste comme il ne m'a pas repondu jusqu'ici, je crains bien que mon prix ne luy convienne pas. il m'offroit dix écus de la barrique et vouloit deux ans de terme. je luy accordois les deux ans, mais je demandois 12lt de la barrique.
Aureste entre vous et moi, il est inutile de parler du prix. vous estimés 100lt ce que je porte a deux cent. Pour vous le prix sera 0. car si je ne conclus pas avec Mr froment, je vous donnerai et ne vous vendrai pas la barrique que vous desirés.
Votre lettre du 17 m'apprend que vous avés payé Mdlle Toutine lonné. Ayés soin de ne pas meler cette comptabilité avec le reste.
A l'egard de simon charpentier, continués a faire pour luy ce que mon frere avoit coutume de faire.
Deja on m'a fait plusieurs demandes de cette espece. cela m'engage a renouveller la recommandation de garder le silence sur ce que je veux donner a jeannine.
je vais maintenant me transporter avec vous a brassempoy. Vous avés trouvé Mr Dufau installé a pouy. - il n'y avoit rien dans la maison qui meritat qu'on en fit un etat. cela a abregé l'operation mais il y a divers objets qui servent pour les pressoirs et qui meritent qu'on en tienne note.
il importe surtout de constater l'etat des maisons, moulin et biens qui sont l'objet de ce bail. j'avois écrit A Mr Dufau pour qu'il y fit proceder par caillau. - comme vous ne m'en dites rien, j'ay lieu de croire que cette operation n'a pas été effectuée. je vous prie de vous en informer et de la provoquer, si on l'a negligée.
Quant au lin brayé ou non brayé, deja j'avois prevenu votre opinion pour la vente. Procedés y le plutot possible, puisqu'on peut vendre avantageusement.
je vous ai entretenu par ma lettre du 17 de ce mois de ce qui concerne mouricau et sourine. - Vous leur donnerés leur congé absolu. Mr le curé accepte le bail a ferme aux conditions que je luy ai proposées. il me le confirme par une lettre que je viens de recevoir en date du 16 juillet. - je vous prierai de passer en mon nom une police avec luy. Mais avant je voudrois avoir mis la derniere main a la votre. je vous ecrirai de nouveau a ce sujet.
Sans doute vous aurés retiré et fait placer au chateau les 54 bois de barrique dont vous avés payé la façon - Mr Dufau dés le premier instant m'en a demandé la cession. Mais je n'ai pas voulu rien decider encore. Veuillés me faire savoir quel est le prix des bois de barrique, et si vous en êtes instruit, d'ou l'on a [] le [].
Vous avés [o... manque] une petite reparation au canal du moulin de brassempoy. c'est un de ces objets d'urgence qu'on ne peut pas differer mais quand il sera question de semblables, faites les faire a prix fait toutes les fois qu'il sera possible.
je vous aurois invité a prendre l'argent du meunier pour payer. Mais cela jetteroit de l'embarras dans la comptabilité.
Aureste il paroit que l'un des termes du payement echoit le 13 juin. car Mr lamathe percepteur qui a reglé les comptes avec luy, énonce que le 13 juin le meunier donnera []
Voila donc [] qui me sont dues et que vous pourrés recouvrer. Dorenavant le bail courra au profit de Mr le curé, sauf a arranger entre luy et moi les six mois d'impositions dont je fais les avances. il en sera de même sur ce point avec vous et Mr Dufau. ces accessoires nous occuperont aprés avoir definitivement reglé le principal.
je finis en vous communiquant les propositions que j'ay faites a Mr froment, parce que d'aprés cela vous pourrés fixer vos idées pour la vente de mes vins.
[en cours de transcription]
1810
25 juillet