Lettre de M. Phinque adressée à M. Carricaburu, à Pau (64)

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Monsieur
Monsieur Carricaburu
à Pau



Mauléon le 6 Janvier 1834

Mon cher oncle,

J'ai reçu une lettre de st Palais que je m'empresse de vous transmettre. Je commençai à l'ouvrir sans trop regarder l'adresse, lorsque le porteur me dit de suite qu'elle n'était point pour moi. Je n'ai rien de nouveau à vous apprendre, si non que le pauvre Bayonnez a cessé de vivre. Je ne saurais vous dire combien on l'a regretté à Mauléon & ailleurs aussi, car c'était l'homme de presque tous les paysans de ce pays. - à Elichagaray on débite du vin beaucoup beaucoup, parce que tout le monde le trouve fort bon. on le vend toujours à raison de 6 sols la bouteille. nous avons tué les oies et les grands canards hier matin, les oies pèsent 10 & 1/2, 11, et 12 livr. chaque: 12 & 1/2 la meilleure pièce. Le Boulanger nous fournit le pain au même prix; toujours nous prenons 80 livr pour la semaine, mais il reste 10 ou 11 livres pour la semaine après, en sorte que jamais presque il ne nous arrive de manger du pain frais. La soeur de Guilhen se marie bientôt. hier les bans ont été publiés à la grand'messe

Votre dévoué neveu

Phinque