Lettre de M. Pradier adressée à la veuve de Portets, à Pimbo (40)

Archive privée inédite
  • Date: 16/09/1817
  • Lieu: Tarbes (65)

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A Madame
Madame Ve De Portets
A Pimbo



Tarbes le 16 7bre 1817.

Madame,

il faut que mes occupations soient bien pressantes, pour que je ne me rende pas à l'invitation dont vous m'honnorés par la lettre que vous m'avés fait Ecrire le 6 du Courant.
un mois de séjour à Bagneres pour le rétablissement de ma santé; L'arriéré de mon travail journalier; le parcour d'une prodigieuse quantité de vieux papiers pour trouver ceux nécessaires au pourvoi en appel d'un procès que mon Epouse vient de perdre à Paris et dont le résultat Excède 30, 000, voila ce qui me retient et absorbe tout mon temps depuis mon retour.
ma présence n'est pas de nécessité; votre Confiance l'appellait et j'en étois très flatté, mais je vous verrai, j'Espere, dans le Courant de 9bre il sera temps alors de vous servir dans la déclaration de succession -
j'Ecris à M. De Portets de samadet et lui faits part de ce que m'inspire l'amitié que j'avais pour son cousin et que je Conserve pour vous et pour toute votre chere famille; je ne dissimule pas le plaisir que j'aurois de surveiller l'Education de marc et la satisfaction que j'Eprouverois de le voir un jour profiter de quelques protections qui me restent - je lui envoi une copie fidele de lacte de Constitution de rente Etablie au profit de mon Epouse et de moi, âfin qu'il la mette dans l'inventaire de famille, si elle n'Etoit pas parmi les papiers -
M De Portets fils de samadet, fixé sur la pensée des jurisconsultes et du Conseil d'Etat, traitera avec Me Ve de lichandre à la satisfaction commune et rétablira l'harmonnie entre les familles -
quelque convaincue que vous soyés des sentiments de cette Dame et de ceux de M Caplanne, ne laissés jamais pressentir que vous doutés de leur sincérité et de leur loyauté; feignés au Contraire une trés grande Confiance, mais soyés en reserve pour tout ce qui interesse vos mineurs -
si mes conseils vous devenoint nécessaires avant mon 1r voyage, vous pourrés compter sur mon Empressement dans toutes les occasions.
Me Parent m'a appris que Me De florence étoit, en ce moment, auprès de vous, veuilles, je vous prie, lui présenter mes hommages et assurer toute votre famille du vif intérêt que je porte à sa prospérité -
J'ai l'honneur d'Etre avec les sentiments d'un attachement sincère,

Madame,

Votre trés dévoué serviteur

Pradier